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A fait, j'ai vu Pride, que je recommande chaudement : une comédie sociale britannique tour à tour joyeuse et touchante, drôle et grave. Le film raconte comment des militants gays et lesbiens ont réuni des fond pour les mineurs en grève en 1984. La rencontre de ces deux groupes n'a pas été simple au premier abord, mais on a là un récit historique enlevé, plein de moment géniaux (la danse endiablée de Jonathan devant les mineurs éberlués et leurs épouses ravies) ou touchant (les militants écoutant le secrétaire des mineurs parler de la veine de charbon qui définit le village, ou le discours de remerciement du mineur dans une boite gay). Deux personnages servent de fils conducteurs au film : Joe, un jeune homme qui découvre tout juste son homosexualité et intègre le groupe de militant, et Mark, le leader charismatique qui fait des droits sociaux son combat de vie.Ce qui est époustouflant, c'est qu'en dépit du grand nombre de personnage, on arrive très vite à les situer, aucun ne prend le pas sur l'autre. Le casting est tout simplement impeccable.Un film qui met de bonne humeur : je vous le recommande très chaudement !Autre film vu en avant-première : The Giver, adapté d'un classique de la littérature jeunesse. C'est une dystopie, un univers où la société a effacé tout différence : le climat est toujours le même, les journées sont réglée méthodiquement, les enfants sont créé par génétique et mères porteuses, personne ne connait ni le passé ni les couleurs, ni les émotions, éliminée par des injections médicales quotidienne. C’est un monde aseptisé et en paix.Le héros (douze ans dans le roman, seize dans le film) reçoit comme ses camarade le métier qu'il va occuper toute sa vie. Mais il est désigné pour être le prochain Dépositaire de la Mémoire. Son prédécesseur, qui devient alors Le Passeur, lui transmet par apposition des mains tout ce qui est interdit : la mémoire du passé, la capacité à ressentir des émotions, à comprendre le Bien et le Mal, la souffrance. Et, évidemment, le héros, Jonas, comprend que leur société utopique est en fait viciée (la mise à mort des individus est programmée comme une simple tâche administrative).Le sujet est vu et revu. C’est étrange, car le passage à l'écran fait perdre beaucoup de l'intemporalité du récit de Lois Lowlry, bien qu'il lui reste très fidèle, hormis le parcours des deux amis du héros, avec un triangle amoureux rajouté. Cette histoire d'amour est en trop : elle transforme l'histoire en quelque chose de très classique, une sorte de "Meilleur des Mondes" ou "Equilibrium" pour enfants. Le film réussit à garder la douceur du texte original, l'utilisation de la couleur et du noir et blanc pour symboliser l'éveil progressif de Jonas est bienvenue, mais il manque quelque chose à ce film. On dira que dans le flot des production actuelles, il n'est qu’anecdotique, tandis que le roman, il y a 30 ans, était novateur.

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Bon, ben j'ai vu Le Labyrinthe. Et je dois dire que c'est un film passablement creux.Il est très difficile de s'attacher aux personnages : ils sont amnésiques, et le héros n'a pas le temps de tisser de vrais liens avec les autres avant que les évènements ne se précipitent. Je passerai sur les plans qui semblent piqués ici et là à d'autres films ; on croirait voir un mélange d'Alien, Jurassic Park, Cube, Saw et Hunger Games (des plans sont carrément pompés). Un gros gloubi-boulga, quoi. Le film se laisse voir mais n'est absolument pas remarquable. Aucun des acteurs n'est très charismatique. Il faut dire que des ados joué par de jeunes adultes dont certains font clairement près de 30 balais, ça fait pas crédible...Le gros point noir, c'est que le fameux Labyrinthe, on ne le voit pas beaucoup. Et pourtant, c'est l'atout-maître du film : visuellement, c'est fabuleux. La bande-annonce laisse apercevoir son potentiel fabuleux... complètement laissé de côté. Car sur les deux heures de films, on n'y passe que 15-20 minutes à tout casser : les héros passent leur temps à palabrer à côté du labyrinthe ! Du gâchis.Au final, ce film n'apporte rien au genre, ni en ce qui concerne les péripéties, ni surtout en ce qui concerne la survie ou la construction d'un groupe. Mieux vaut revoir Sa Majesté des Mouches ou même Hunger Games !Autre adaptation d'un roman Young Adult : Si je reste.Et là, c'est plutôt la bonne surprise ! je ne connaissais pas le livre, mais cette romance adolescente entre drame et musique est tout simplement d'une tendresse, d'une douceur et d'une luminosité qui fait chaud au cœur en dépit de son récit tragique (l’héroïne est dans le coma suite à un accident de voiture et se remémore sa vie par flash). Soutenu par un excellent casting, ce film est d'une harmonie remarquable : c'est une histoire d'amour et de musique (la bande-son, entre classique et rock, est un vrai bonheur).On a du mal à retenir sa larme, même si on n'a pas le cœur arraché comme dans Nos étoiles contraires. Ici, l'émotion est plus douce, plus légère, mais ça ne veut pas dire que le film est moins bon. L'émotion joue différemment, c'est tout.C'est un film qui ne paye pas de mine, mais ce sera dommage de passer à côté !

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Je suis allé voir Sin city 2 - J'ai tué pour elle, et j'en suis ravi.Non, franchement, si vous avez aimé le premier film, faites-vous plaisir et retournez vous perdre dans la ville du vice et du péché s'il vous plaît. Le film ne mérite vraiment son échec commercial. C'est une continuation très agréable de l'univers qu'on nous a fait découvrir en 2005. J'ai revu l'autre film juste avant, et j'ai bien fait, ne serait-ce que pour goûter tous les ponts entre les mini-récits "A Dame to kill for" et "The Big fat kill".Le seul reproche qu'on peut faire au film c'est qu'il arrive trop tard pour qu'on ait pu profiter pleinement du casting original. J'aurais adoré voir Michael Clarke Duncan revenir et se faire une baston d'anthologie avec Marv. Hélas, ça ne peut plus avoir lieu maintenant. Dommage aussi qu'on ait pas un cameo de Clive Owen pour l'ultime scène de "A Dame to kill for", histoire de bien boucler la boucle. Maquiller Josh Brolin de façon cheap, ça ne suffit pas à faire le boulot.Mais franchement, une fois ces désagréments mis de côté, c'est un de mes films préférés de l'année, d'abord parce qu'on retrouve très bien cette ambiance poisseuse et cool qu'on a tant aimé, mais aussi et surtout parce que cette suite n'a rien d'inutile. Elle apporte la vérité sur Sin city, la véritable nature de cette ville, qui n'avait été que vaguement suggérée jusque là.Bon, là, on est en plein territoire spoiler, alors je planque le texte. Mais pour ceux qui croiront voir des énormes incohérences temporelles, je crois qu'il y a une explication qui s'impose...
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J'ai fait le tour d'internet pour voir si cette théorie avait déjà acquis un peu de notoriété, et j'ai l'impression que c'est encore un secret. C'est dommage parce que ça donne une tout autre saveur à cette ville et explique beaucoup de ses étrangetés, à commencer par son nom, bien sûr.Je vous laisse méditer là-dessus.

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Vu Sin City Pour moi un pur produit d'exploitation d'une filière, sans intérêt même si en effet l'ambiance et les effets spéciaux sont au rendez-vousVu Boyhood ma seconde claque de l'année après Grand budapest hotel. Bonne interprétation, scénario réaliste quasi documentaire, superbe bande son. Que du bon.Et j'ai pas le temps de détailler plus car je dois partir au boulot...

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Duarcan a écrit :Vu Sin City Pour moi un pur produit d'exploitation d'une filière, sans intérêt même si en effet l'ambiance et les effets spéciaux sont au rendez-vousVu Boyhood ma seconde claque de l'année après Grand budapest hotel. Bonne interprétation, scénario réaliste quasi documentaire, superbe bande son. Que du bon.Et j'ai pas le temps de détailler plus car je dois partir au boulot...
J'ai pas franchement aimé Grand Budapest Hotel. J'ai aimé la partie "visuelle" mais le scénario est vraiment "dur à suivre" et rends le film assez pénible à regarder.

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Vu The Giver, et je suis très étonnée !En soi, l'histoire avec des hommes manipulés n'a rien d'original. Ce genre d'histoire ressort beaucoup en ce moment, on l'a compris, c'est à la mode ! Et pourtant, j'ai beaucoup été surprise par la façon dont le film a été tourné. Le fait que le début soit tourné en noir et blanc donne tout son sens aux couleurs après. En fait, je ne vais pas tout detailler, mais le film a été fait de manière à ce que nous redecouvrions nos sens. Du moins, c'est comme cela que je l'ai ressenti. J'ai trouvé ça beau. On nous ramène à l'essentiel et nous ouvre les yeux sur la beauté de ces choses simples. La musique donne encore plus de profondeur aux émotions qu'ils veulent nous faire ressentir. Alors voilà, je suis très surprise du rendu, parce que je ne m'attendais pas à cela.Je suis ravie !!! :)
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin

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Tu vas voir, une réal et un montage absolument déments (j'en reviens pas que ce soit un premier film), un duo d'acteurs parfaits, une BO à tomber si tu kiffes un peu le jazz.Ça fait évidemment penser à Full Metal Jacket ou Raging Bull, mais en fait c'est surtout Speed Racer. ;)