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tout à fait ok, jordan est top pour raconter des grandes histoires, avec toute une richesse d'actions, de personnages (excellentissimes!), de background, et de rythme (ds presque ts les tomes, le rythme...), sans oublier l'ombre du passé qui ressurgit (hum...un peu tolkiénien ...) mais feist non "épique" ???? peut-être qu'il ne l'est plus ? mais la "riftwar saga" a été ma première saga nouvelle génération après les classiques moorcock, leiber et autres zelazny etc...(et bien sûr après tolkien), et si ma mémoire est bonne, je me souviens encore du formidable affrontement mental final entre tomas et draken-korin, et de l'histoire de draken-korin et de ses pairs demi dieux voulant regagner un monde il y a longtemps perdu, tout ça dans une bonne ambiance type "c'est la fin du monde!!....ouf, sauvés...". ça me semblait très épique !

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personnellement je trouve qu un récit épique doit contenir les faits de grands héros, de combats heroiques ... comme l histoire de Beren, ou Fingolfin contre melkior...

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Une petite précision qui a son importance, ne pas être épique ne constitue pas forcément un défaut, et ce n'est pas pour cela qu'une oeuvre de Fantasy sera moins bonne qu'une autre. Je pense notamment à l'Assassin Royal de Robin Hobb, qui ne peut pas être considéré comme un récit épique, et qui pourtant fait partie du gratin.

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c'est chouette alors la trilogie Farseer de Hobb ????? je l'ai achetée il y a pas longtemps et depuis la déception de la saga de Wurtz the war of light and shadow, j'me méfie des sagas qui n'ont pas reçu au moins une bonne dizaine de critiques élogieuses !

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Je me demande s'il faut toujours que le monde doive se défaire de l'ombre de son passé justement... Avec généralement une bonne vieille civilisation disparue pas si morte que cela, des puissances supérieures... C'est un peu une constante, comme s'il y avait un moule.

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Bah le problème c'est que c'est très difficle de sortir du schéma "parcours initiatique avec quête, en butte avec le grand méchant". Il y a bien des choses qui apparemment en diffèrent mais dans 90% des cas c'est tout juste la même chose déguisée ou parfaitement inversée. Donc la même chose par défaut... Une écriture bourrée d'archétypes. Et dans ce schéma, l'histoire a toujours un poids énorme, quasiment une sorte de boulet que le monde se traîne à chaque fois. Mais sans ça, pas d'affrontement millénaire et donc pas de bouquin. :)

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Oui, mais tout récit épique est affaire d'archétypes, non ? Tu as toujours le héros sans peur et sans reproche, le traitre, le vilain honni...

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Merci Macros d'avoir pris du temps pour me répondre. :) Oui, je pense aussi que le monde & l'histoire prennent un poids énorme, mais tu as l'air de voir ça comme un mal, je me trompe ? Pourtant, il me semble que pour faire "crédible", il est important que le monde soit... solide, qu'il possède sa propre Histoire, qu'en dîtes-vous ?

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...c'est bien pour ça que même si j'ai beaucoup aimé "La Tapisserie de Fionavar" de Kay...je reconnais volontiers ce manque évident de "fond"...pas de racines solides à un monde imaginaire, et le voilà bien moins "crédible"... :)

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Pour qu'un livre puisse être solide il y a de mon point de vue dexu solutions principales (les deux en même temps, c'est le mieux) : un passé (en fantasy, svt mystérieux, qui ressurgit soudainement et vous "éclate" à la figure) une histoire soigneusement établie - il en découle des modes de vie, des civilastions, etc... - et une psychologie des personnages tout aussi fine - ds certaines oeuvres, hors fantasy, elle est prépondérante, le reste n'étant qu'un background sans trop d'importance (cela reste certes realtif) au sein duquel les personnages évoluent ; en fantasy le premier aspect est souvent le plus développé par les auteurs que cela soit voulu - cf Tolkien - ou non. Svt la psychologie des personnages n'est que superficiellement tracée, très archétypée, choses qui font que le personnage n'a pas de réel évolution psychologique dans l'histoire (évolution de ce fait plutot dans le domaine du pouvoir (politique, militaire, magique, savoir...) )

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Allez, je sens que tu mourrais d'envie de citer Rand al'Thor ? ;) C'est vrai que souvent, les personnages de Fantasy n'évoluent pas vraiment, psychologiquement parlant. C'est peut-être aussi parce qu'on ne les suit pas toujours sur une période suffisamment longue, en dehors de certains... Mais je trouve que chez Jordan justement, ou des auteurs comme Eddings, ce n'est pas le cas. Bon, à mon avis, Eddings désamorce trop son récit avec de l'humour pour être considéré comme épique, mais c'est mon point de vue à moi. :)

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Mais est-ce qu'un monde plus mystérieux, dont on ne saurait pas grand chose des grands évènements du passé ne pourrait pas également se prêter à tout ça ? Je pense que oui en ce qui me concerne. Parce qu'à lire toutes les réponses, on dirait qu'il faut forcément s'inscrire dans un cycle d'énormes dimensions pour être épique. :)

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Un p'tit peu quand même :) Parce que, en général, un petit bouquin solitaire est centré sur un sujet assez précis, sur une idée simple, alors le côté épique... Et puis, faut quand même l'avouer, pour qu'il ait l'air épique il faut "charger" un minimum un récit, ça a un côté "lourd" qui doit plus se prêter aux grands cycles... Mais, remarque, des petits récits d'aventures... Enfin, faudrait des exemples concrets :) ++ Erachion.

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"Tigane" de Guy Gavriel Kay Bouquin d'une bonne dimension mais qui réussit en un seul tome à nous emporter dans une reconstruction d'un royaume complètement anéanti... Je ne suis pas sûre de savoir ce qu'est "l'épique", mais il doit pouvoir rentrer dans l'idée ! ;)

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En somme, quelle que soit la longueur, il faut de l'ampleur, même si la longueur y aide donc. Vous me suivez ? Mais alors, c'est peut-être une solution de facilité de s'étendre sur des tomes et des tomes pour " gonfler " son monde et son histoire...