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Attention. Garo:Honoo no Kokuin.
Garo:Honoo no Kokuin c’est une adaptation. Rien d’inhabituel dans le monde de l’animation japonaise. Sauf que là, il n’est pas question d’adaptation d'un manga ou d'un livre mais d’un Tokusatsu. Alors, Tokusatsu cela veut dire « effets spéciaux » en japonais. Ce terme est apparu après la seconde guerre mondiale pour décrire les œuvres cinématographique, puis télévisuelle, qui dépendent d’effets spéciaux pour la création de leur univers. Donc, Godzilla, Ultraman, Kamen raider, Sharivan (X-or) et Garo sont des Tokusatsu.La particularité de Garo, c’est que son créateur, Keita Amemiya, a voulu produire une franchise orientée « Urban Dark Fantasy pour adulte ». Ce qui va à contre-sens des tokustatsu habituels, ces derniers visant une cible de plus en plus jeune. Au final, Garo c’est cinq saisons (avec des suites et changements de continuité), quatre films, des téléfilms spin-off formant un univers qui a ses fans éclairés, ses détracteurs impartiaux et le reste de l’humanité (99,99%) qui ne supporte pas le côté cheap des séries télés japonaises.Bon, quand est t-il de cette adaptation animée en 26 épisodes qui fête les 10 ans de la franchise ?Et bien, déjà ,les producteurs ont eu une idée de génie : pour contenter à la fois les connaisseurs du Tokusatsu et les néophytes, ils ont reconstruit le mythe Garo dans un univers Medieval-Fantastique occidental plutôt que de refaire dans l’Urban Fantasy nipponne.Le mythe Garo, c’est simple et efficace : lorsque les humains sont incapables de gérer leur frustration, leur souffrance, leur mal-être, ils vont être tentés puis possédés par des créatures démoniques appelés les « Horrors ». Pour faire face aux Horrors, une société secrète de magiciens/alchimistes (Makai Hoshi) c'est formée. Pour traquer les horrors et leur faire violemment la peau, les Makai Hoshi ont crée une caste de guerriers d’élites: les chevaliers Makai (Makai Kishi). Ces Makai Kishi sont des maîtres des arts du combat et sont capables d’invoquer de puissantes armures mystiques au faciès de loup enragé (Garo signifie "loup qui montre ses crocs" en japonais).Et, attention, les gens qui ont écrit Garo ils n’ont pas un parcours de lecture à base de Harry Potter, d’Assassin Royal, de Roue du temps et tout les bazars où les héros ils sont des élus et ils ont le temps de chialer sur leur sort ou leur relation sentimentale pendant leur coming of age de 1800 pages.Ici, c’est Japonais.Les Makai Kishi ils commencent la mission à 5 ans, entrainement à base de 10 mille attaques par jour et de combat entre eux ou contre des inventions ignobles crées par leur « éducateurs ». S’ils veulent bouffer ou pas prendre des torgnoles , ils ont intérêt à comprendre qu’ils sont là pour en chier et que crever à 35-45 ans pour sauver les bonnes gens. Et des fois, d’ailleurs, les gamins y clamsent avant la fin du cursus. Mais on s’en fout, ils n’ont pas lu Françoise Dolto dans Garo.Et là, dans la série Garo:Honoo no kokyoin, c’est encore pire…Dans le royaume de Valiente, d’inspiration Médivale Espagnole, une inquisition a été invoquée contre les Makai Hoshi/Kishi. D’ailleurs, dès le premier épisode, la mère du héros nommé Léon (le Makai Kishi Garo) meurt brulée sur le buchet en accouchant. Juste le temps que le père Herman (le Makai Kishi Zero) sauve in extremis son fils. Il est un peu énervé le gamin d’ailleurs. Mais pas d'inquiétude, le père va lui expliquer c'est quoi le tarif chez les Makai Kishi. Déjà, une des forces de Garo, c’est la dynamique du tandem père/fils. Que soit lors des chasses à l’Horror One shot et lors de l'avancée dans le Main Plot. Les autres personnages ne sont pas en reste. Le Prince Alfonso, modèle classique de la chevalerie médiévale, présente un contre point intéressant à Léon sans se limiter au rôle de "faire-valoir opposé". Mention spécial à Emma, une prêtresse Makai dans la tradition des puissantes combattantes de Garo. En effet, elle propose un personnage féminin construit au-delà des fantasmes de celles et de ceux qui veulent qu’être femme doit représenter quelque chose dans une œuvre de fiction.Garo assume fièrement une intrigue classique, avec des moteurs dramatiques basés sur la vengeance, le devoir, l’amour et le sacrifice. Pas d’artifices, pas de fausse originalité, de pseudo mystère ou de promesses d’intrigues complexes alimentés au brain shit. Dans Garo, la question n’est pas de savoir qui a raison et qui connait la "vérité qui se cache". Tout le monde s’affronte sur la détermination. Les Héros, les antagonistes, les personnages protéiformes, les mentors, les âmes damnés, tout le monde est habité par ses convictions et donne tout ce qu’il a. Et on a même droit à quelques retournements de situation assez habiles.Techniquement, l’animation est réalisée par le studio Mappa (Shingeki no Bahamut, entre autre) qui nous propose ici un chara design ressemblant à des travaux de 1990’s, avec ses personnages aux cheveux et vêtements dotés de contours flamboyants. Les armures des Makai Kishi sont présentées en 3D. Cela peut choquer au début mais cela accentue leur côté mythologique et surhumain. Leur design mélange habillement le côté totémique du loup, la lourdeur des harnois médiévaux et l’apparence d'un dieu bouddhiste de la guerre. Que se soit des duels à l'épée, des combats contre des monstres immenses ou des meutes de démons dégénérés, les scènes de combat sont particulièrement réussites. Elle arrive à retranscrire la rage, la technique et la détermination des adversaires. Le tout sans maniérisme stupide ou grandiloquence cache-misère. Bref, inutile d'en dire plus. Garo:honoo no kokuin n'est pas la licorne à six pattes, l’œuvre Fantasy ultime qui mettra tout le monde d'accord. Mais c'est un Loup. Une créature noble, fière et courageuse qui protège la grandeur de la nature humaine. A l'instar des ses héros, elle œuvre dans l'ombre mais ne se cache derrière aucun artifice, aucune facilité pour sauver les bonnes gens de l'horreur crasseuse de la fantasy au rabais.

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3. One Punch Man
C'est la mode en ce moment les manga et anime qui rendent hommage au super héros US ? Sur un blog que je regarde de temps en temps il était question d'un manage qui parlait d'une école mutant à la X-Men. Je sais qu'en anime il y a Tiger & Bunny et ses sequels....

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Bonne critique de Garo:Honoo no Kokuin. J'ai beaucoup apprécier la série même si rien d'original en soit. Je suis une fan inconditionnelle d'Herman que je trouve vraiment très bon comme perso.

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Fabien Lyraud a écrit :
3. One Punch Man
C'est la mode en ce moment les manga et anime qui rendent hommage au super héros US ? Sur un blog que je regarde de temps en temps il était question d'un manage qui parlait d'une école mutant à la X-Men. Je sais qu'en anime il y a Tiger & Bunny et ses sequels....
En fait, cela fait 60 ans que la culture américaine influence les auteurs Japonais. Mais l'influence n'est pas si grande que cela concernant les super héros. Tu as parlé de Tiger and Bunny, il y a aussi Scryed (2001) avec son influence X-men, un truc cette année qui fera un flop. Pas des dizaines de titres. Harry Potter a beaucoup plus marqué et que tout les bazars super-héroiques US, je dirais. Cependant, comme les occidentaux sont plus réceptifs à des codes qui leur parlent, un manga/anime occidentalisé dans sa forme parlera plus hors Japon.Certaines personnes critiquent les expos comme Japan expo car elle présente le Japon uniquement sous l'aspect de sa culture populaire. C'est non seulement assez faux mais aussi "très agaçant" car les mangas vraiment japonais dans leur approche fantasy ou de la réalité de la vie au japon n'intéresse pas grand monde. Et je parle de mangas, pas d'ouvrage sur l'histoire du Japon ou de thèse en sociologie.Personnellement, ce que je recherche dans le mangas, c'est des trucs que des américains ou des européens ne font pas. Même si inconsciemment, je dois faire comme tout le monde !:lol:En fait j'essaie d'être actif sur ce forum en parlant de truc comme Noragami ou Garo plutôt que Arlsan senki. Arslan senki, le truc moyen par excellence mais qui parce qu'il reprend les codes de la fantasy "comme il faut" aura plus d'exposition que Ushio to Tora ou Kekkai Sensen.
Shyria a écrit :Bonne critique de Garo:Honoo no Kokuin. J'ai beaucoup apprécier la série même si rien d'original en soit. Je suis une fan inconditionnelle d'Herman que je trouve vraiment très bon comme perso.
Merci.:)

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D'ailleurs j'ai vu l'épisode de la nouvelle série Garo qui se passe au Japon sous l'ère Heian cette fois. Pour l’instant je reste un peu sur ma faim. Autant la makai houshi me semble avoir un certain potentiel, autant le héros me parait un peu fade (je trouve son chara-design horrible aussi...)

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Fini pour ma part-Overlord :Bref résumé : Le chef de guilde Momonga décide de rester jusqu'à la fin de fermeture des serveurs du MMORPG Yggdrasil, sauf qu'il n'est pas déconnecté, et est lui et sa guilde transporté dans un univers de fantasy donc il ne sait rien. C'est mauvais. Pas grand chose à dire, une histoire avec des personnages fumés qui n'hésitent pas à tuer ç'aurait pu être intéressant, mais non en fait. Les héros sont vides, on ne s'y attache pas du tout, on sait très bien qu'ils vont finir par démonter tout le monde, on n'a à aucun moment peur pour eux ou quoique ce soit. Le combat final aurait pu remonter le niveau, mais c'est encore pire.
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L'univers est tout de même pas mal, on se plaît à le découvrir, mais il n'y a rien pour le faire vivre (à part les héros creux au possible et les faibles créatures qui peuplent l'univers), certains personnages sont pas trop mauvais non plus, même si inexploités (le majordome, le gardien crapaud entre autre). Un gros malus pour la chef des servantes, omfg, tellement envie de lui foutre des claques quand elle l'ouvrait.- CharlotteBref résumé : Certains adolescents possèdent des pouvoirs, qui disparaissent à l'âge adulte. Mais ils sont traqués par des scientifiques désirant étudier leur capacité, les rendant par la même occasion fous. On suit le lycéen Yu donc le pouvoir est de prendre contrôle d'une personne pendant cinq secondes. L'utilisant à des fins peu honorables (notamment pour tricher), il est vite repéré par d'autres adolescents semblant eux aussi détenir des pouvoirs...Agréablement surpris par cet anime là. Je n'en attendais pas grand chose et j'ai vraiment bien aimé. Les deux premiers épisodes sont efficaces, présentent les personnages etc... Les quatre suivants sont vraiment en dessous, j'ai failli drop l'anime, mais vers l'épisode 6 ou 7, un événement chamboule le tout et lance véritablement l'histoire. J'ai bien aimé les personnages, surtout Yu et son évolution. Nao est aussi un personnage intéressant, assez différent du tout venant dans le genre. La relation entre ces deux-là est assez touchante à certains moments, et c'est un gros plus de l'anime selon moi. Le dernier épisode était excellent, même s'il aurait pu tout seul faire l'objet d'une seconde saison. J'ai bien aimé les OST/endings également. Bien évidemment le titre n'est pas exempt de défauts (les quatre épisodes de transition dont je parlais qui auraient pu être utilisés pour développer certains aspects survolés, quelques questions sans réponses aussi), et beaucoup de personnes semblent ne pas avoir adhéré à l'anime, pour ma part c'est une très bonne surprise. Le bonhomme qui l'a produit est assez connu dans le milieu de l'animation/visual novel, et c'est sa première oeuvre que je regarde donc je n'ai pas pu faire la comparaison avec le reste de son travail. Peut-être que Charlotte fait pâle figure à côté, et si c'est le cas j'ai hâte de voir ce qu'il nous a pondu :)

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J'ai bien aimé Charlotte aussi. J'avais découvert l'anime lors d'une expo au Tokyo Anime Center. Il y avait pas mal de dessins et le style m'a tout de suite plu. Du coup, on l'a regardé rapidement et si je ne m'attendais pas forcément à grand chose, l'histoire va en se complexifiant, les personnages en se densifiant et c'est intéressant. Au final, j'ai beaucoup aimé.Là, je regarde Angel Beats! mais j'accroche moins. J'aurais peut-être du regarder dans l'autre sens. Par contre, du même auteur, Jun Maeda, j'ai beaucoup aimé Clannad (le premier anime qui m'ait fait pleurer, j'en pouvais plus x) ).

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Je projette de regarder Angel Beats assez rapidement :DC'est bizarre parce que j'ai souvent entendu que Charlotte était un sous-Angel Beats. Par contre pour Clannad, j'ai pas tenu le premier épisode (même si j'en ai entendu beaucoup de bien), je réessaierai un jour ...

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Après, c'est peut être propre aux personnages et du coup, très personnel, mais je me suis plus attachée aux personnages de Charlotte. Je ne me rappelle plus si j'avais eu le coup de foudre pour Clannad ou pas, mais c'est sûr qu'il faut accepter de s'immiscer dans la vie quotidienne d'un groupe de lycéens. Dis comme ça, c'est pas des plus palpitant :DEDIT: bon, ok, je viens de finir Angel Beats! et la fin est très très bien :) Les derniers épisodes sont vraiment intéressants.

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Eldwyst a écrit :C'est bizarre parce que j'ai souvent entendu que Charlotte était un sous-Angel Beats.
Comme tous les avis à l'emporte-pièce, ça ne vaut que ce que ça vaut (phrase sans aucun sens, et qui est elle-même à l'mporte pièce :sifflote:), mais ce n'est pas très éloigné de la réalité selon moi.En effet, Charlotte reprend le type de rythme pour la narration au cours de la série (les rebondissements, les révélations), ce qui fait que même sans savoir que ce sont les mêmes créateurs et réalisateurs, l'une rappelle l'autre. Cependant, Angel Beats aborde des thèmes plus sérieux, les révélations sont moins parachutées et l'humour y est mieux géré. A l'opposé, Charlotte bénéficie d'une animation actuelle (vs 2010 pour Angel Beats, et encore elle n'était pas à la pointe à l'époque), et les personnages y sont moins stéréotypés.Je pense donc vraiment que les deux séries étant un peu trop proches en terme de ressenti, le spectateur ne peut s'empêcher de les comparer, et préférera naturellement la première qu'il aura vue, plus originale à ses yeux.

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Faut que quelqu'un parle de ce Bazar auprès des bonnes gens d'Elbakin : Kekkai Sensen (Blood Blockade Battlefront)
http://video.animedigitalnetwork.fr//news/blood_battle_battlefront_img.jpg
Cet anime en 13 épisodes est une adaptation d'un mangas toujours en cours de publication dans le Jump SQ19 de la sueheisha et non édité en Occident. Ici, l'anime Kekkai Sensen a droit à une version modifiée de l'histoire afin de proposer un récit fini. Une pratique "animesque" à double tranchant qui permet d'avoir des versions alternatives complètes d'une oeuvre inachevée (Claymore, Blue Exorcist, Akame ga Kill). Mais cessons ces digressions pédantes meta-éditoriale et essayons d'expliquer pourquoi Kekkai Sensen est une oeuvre digne d'intérêt.Kekkai Sensen c'est de la fantasy urbaine pure et dure. Du genre à côtoyer un parcours de lecture qui pèse : Lovecraft (Mythe de Chtulhu), China Miéville (Perdido Strret Station, Lombres) et Mike Mignolia (Hellboy et BPRB). Le créateur du mangas originel, Yasuhiro Nightow (Trigun, Gungrave) est un japonais fortement inspiré de culture américaine. Un peu dans la même veine qu'un Hirohiko Araki (Jojo Bizarre Adventure), il a digéré ses inspirations étrangères pour proposer une œuvre typiquement japonaise subtilement matinée de symbolisme occidental.L'histoire prend ces origine à New york, lorsqu'une breche entre la terre et l'autre-monde se forme et génère un cataclysme mystique. Dès lors, humains et créatures extra-planaires vivent ensemble dans une mégalopole transfigurée et rebaptisée pour l'occasion "Hellsalem Lot". Si New york était un melting polt bouillant de culture humaine, Hellsalem propose la même chose, mais entre humains et créatures sorties d'un bestiaire de Lovecraft ou bien lorgnant vers des délires Hollywoodiens (Men in Black) ou de comics. J'ai cité les oeuvres de Mignola, mais on a droit à des créations proches de Spawn ou Venum. Classiquement notre protagoniste, un jeune homme nommé Leonardo Watch, va permettre au spectateur de découvrir cet univers. En fait, le petit gars Léo, il est pas là par hasard. Un jour qu'il visitait Hellsalem Lot pour trouver un remède à sa soeur paraplégique, une entité cosmique débarque et propose un choix cornélien un brin sadique: l'un des deux recevra les "yeux divins qui voient tout" et l'autre deviendra aveugle... Et comme Léo est incapable de dire un mot, terrorisé par la vue d'un monstre indicible, c'est la petite soeur qui décide de devenir aveugle pour protéger son grand frère...Et donc Léo, qui se sent un peu comme une sale petite crotte, décide de tout faire pour trouver une solution pour sa soeur en écumant Hellsalem Lot. Sauf que posséder des "yeux divins qui voient tout" éveille la convoitise de bon nombre de Grosses Saloperies Inhumaine. Heureusement, les agents de Libra, une société secrète protégeant Hellsalem, seront là pour sauver ses "beaux yeux". Là, les deux pelées et trois tondus qui lisent ce texte doivent se dire "Mais, c'est ULTRA classique ! Le jeune héros candide et son pouvoir trop grand pour lui, les vétérans balaises, les ennemis manipulateurs, c'est oméga revu et vu !"Ben non. Parce que, premièrement, Kekkai Sensen part du principe que le spectateur à envie d'utiliser un minimum son cerveau, même pour un anime basé sur l'action et le délire visuel. Et ça, on le trouve pas sous le sabot d'un cheval (et encore moins d'une licorne à six pattes).Kekkai Sensen, il a pas un parcours de lecture avec des livres où on explique 15 fois un système de magie, accompagné de cartes improbables et des dramatis personae pour sur-expliquer quatre factions et trois royaumes. En fait, à travers sa narration alternant rythme frénétique et ambiance posée pleine de non-dit , l'anime propose à son spectateur de recoller les morceaux et de s’approprier son divertissement par un peu de remue-méninge. Deuxièmement, la représentation, à la fois fidèle et altérée par le surnaturel, de New York fait de cette anime une illustration forte de la notion même de fantasy urbaine. De même, certains épisodes prennent un thème moderne, comme un tournoi de free fight ou bien un jeu de plateau mortel, et vont l'imprégner d’éléments de fantasy avec une belle habilité.Comme toute bonne Fantasy urbaine qui se respecte, Kekkai Sensen utilise régulièrement l'humour. L'humour est ici basé sur la rupture de ton, quelque chose d'assez courant dans les œuvres japonaises, ce qui peut laisser froid ou faire décrocher certains. Mais ce type d'humour est généralement efficace. Au moins pour décompresser un peu de l'action qui part dans tout les sens et éviter que les ambiances sérieuses deviennent pesantes ou glauques.Souvent dans les séries fantasy, le spectateur a droit à quelques épisodes one shot introductif avant l'élaboration d'un arc narratif plus tenu jusqu'à la fin de la série. Kekkai Sensen suit cette logique de manière assez fine. En effet, l’adaptation anime diffère du mangas par l'introduction de nouveaux personnages qui font vivre un fil rouge dès les premiers épisodes, et ceux jusqu'au déroulement final du dernier épisode de 45 minutes.Enfin, la réalisation place Kekkai Sensen largement dans la catégorie Elite. Le studio Bones (Norgami) démontre encore sa capacité à proposer une qualité technique ET artistique hors normes. De le très belle animation qui ne repose pas sur des artifices grandiloquents, effets de lumières et musique tonitruante, un peu trop courant dans l'animation Japonais de moyenne gamme.Bon, et sinon, il y a des défauts ? Des trucs qui font que l'on peut pas accrocher ?Et bien, oui. Disons que l'histoire principale est vraiment axée sur le Leonardo Watch. Il y a du coming of age, quoi. Attention, c'est bien fait et, pour une fois, les pleurnicheries sont vraiment punies in media res ! Sauf que certain-e-s peuvent vouloir autre-chose comme moteur d'intrigue. Surtout que nous avons droit à une brochette de personnages secondaires particulièrement séduisants et intéressants. On aurait aimé les voire plus mis en avant, même si le parti pris de la focalisation sur les déboires et les sentiments de Léo sont compréhensibles vu le nombre réduit d'épisode. Bref, je vais conclure de manière improbable par une citation d'un boxeur poids lourd, George Foreman:"La boxe est comme le jazz. Mieux c’est, moins les gens l’apprécient.”Et bien, c'est la même chose pour l'animation japonaise ou la fantasy urbaine. Dès qu'un genre pas très respecté par l'académisme de l'époque propose de la subtilité toujours en évitant de se prendre au sérieux, et bien cela "coince".Alors, franchement, n'hésitez pas à regarder le premier épisode pour faire votre avis (Anime Digital Network).

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Alors dans les derniers animes que j'ai vu si je pars de l'an dernier, mon énorme coup de coeur vient de la découverte d'Hajime no Ippo ! Alors certes, les 2 premiers arcs en anime datent de 2000 et 2006, mais le dernier est de 2014 donc j'en parle quand même ici ! :pFranchement, aucun manga de sport ne m'aura fait autant vibrer que celui là. On sent la passion de l'auteur pour la boxe (qui intégre de véritables techniques d'entrainement ainsi que de véritables techniques comme le Dempsey Roll ou encore des techniques de garde empruntées à Sugar Ray Leonard ou Mike Tyson) et sa faculté à l'intégrer et à en transmettre l'essence dans son histoire pour la rendre vraiment captivante. C'est bien simple, même les épisodes où il n'y a pas de combats sont cools ! :pBon et puis les épisodes à combat, ben c'est juste génial. On vibre pour les héros, on ne sait jamais si Ippo va s'en sortir. L'atmosphère, la tension, la fatigue des combats est formidablement retranscrite, c'est juste énorme. Et concernant spécifiquement l'anime, la bande son est juste géniale. Ippo, c'est l'un des meilleurs anime que j'ai vu dans ma vie, certains épisodes m'en donnent encore des frissons ! Et puis un anime qui possède un tel opening...Plus récemment j'ai également eu un énorme coup de coeur pour Parasyte, un anime sur le passage à l'âge adulte et qui possède beaucoup plus de niveaux de lecture que la simple invasion extra-terrestre par des parasites. L'anime est encore une fois ici une pure merveille et l'opening est juste à tomber par terre. Mon coup de coeur de l'année pour le moment, mais je dois encore me mettre sur Psycho Pass 1 et 2 et Rokka

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Tiens j'ai vu le dernier épisode de Kekkai Sensen la semaine dernière. J'ai pris du plaisir à voir la série mais elle va pas resté trop dans mon esprit par la suite. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de cette New York où les choses étranges n'interpellent plus personne. Certains épisode one shot m'ont beaucoup plu comme celui des hamburgers ou celui où ils font le tour des restos. Par contre le fil rouge et les grosses symboliques pas fines m'ont un peu fait décrochée. J'ai trouvé le final confus mais je sais pas vraiment si c'est lié au fait que j'avais vu le reste il y a un moment (ils ont diffusé le dernier après la fin de la saison été). Il y a des trucs que j'ai pas vraiment saisi même si c'est pas très important pour la compréhension globale. Un peu curieuse du manga original car j'ai beaucoup aimé l'ambiance de la série, moins son scénario mais ça doit être différent dans le manga.Parasite est une super adaptation remise au goût du jour d'un manga des années 90 et c'était excellent en effet. Ça a été mon coup de coeur de sa saison avec des questionnement intéressants sur les équilibre écologiques, de rapport au plus fort/plus faible, sur ce qui fait l'humanité.Ippo c'est cool pour Takamura et Aoki :)

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Remontage de sujet. Et pas pour du travail d’escrocs.Kiseiju AKA Parasyte
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Parasyte c’est une série en 24 épisodes sortie en 2014 qui adapte le manga éponyme paru en 10 tomes au Japon entre 1988-1994. Ce manga est une œuvre forte au Japon, de celle qui marque le public. Et surtout, elle a influencé les futurs auteurs d’œuvres jeunesses et adultes qui produiront des mangas dans les années 2000. D’ailleurs, l’impact de ce manga dans les années 1990 a aussi touché les Etats-unis. Ce n’est pas étonnant, car à cette époque les œuvres japonaises qui se sont imposés aux esprits américains furent des œuvres de science fiction/cyberpunk/fantastique assez sombres (Ghost in the shell, Bubblegum crisis, Ninja Scroll, Cyber city, tout le catalogue Manga Video de Phillips, quoi…). A tel point que les droits d’une adaptation cinématographique ont été très rapidement bloqués par des Américains dans l’espoir de produire un Bazar dans la ligné de The Thing et consort. Mais rien ne fut effectué et il a fallu attendre la fin des droits pour que les japonais fassent leurs propres films sen 2014 et 2015. Et la série télé ? Et bien, elle a été produite pour faire de la publicité pour les films, pour relancer et régénérer l’intérêt pour l'oeuvre. Parasyte c’est quoi au juste ? Dans un Japon contemporain, des organismes inconnus prennent possession du corps de personne et survivent en se nourrissant d’êtres humains. Généralement, le parasite détruit le cerveau de son hôte, mais notre héros Shinichi bloque le processus lors de son « infection » et isole le corps étranger dans sa main droite. De cette étrange symbiose va naître une collaboration forcée face à la menace que représentent les autres parasytes et la société humaine.Avec ce genre de synopsis, n’importe quel bazar peut sortir. Et Parasyte, sur le fond et la forme esquive pas mal d’écueil.Déjà, Parasyte avait marqué les esprits par l’aspect grotesque, dérangeant et malsain du design des parasytes lorsque ces derniers abandonnent leur camouflage humain. Ce ne sont pas des humains exotiquement fantastiques comme les sempiternels, vampires, loup garous, démons etc... Ce sont de vrais horreurs corporelles. De même, l’absence d’humanité des parasytes camouflés se trahit par leur expression, leur langage corporel qui rend mal à l’aise les humains sensibles aux êtres dépourvus d’empathie. Tout ceci est assez bien retranscrit en terme de narration et de représentation.L’évolution du personnage principal après son parasitage est la force directrice du récit. En effet, le protagoniste a de plus en plus de mal à ressentir des émotions fortes face à la souffrance et la violence. Il semble de plus en plus froid. Mais cela est-il du à sa modification biologique ou bien les épreuves, les souffrances et la violence qu’il subit font, qu’au même titre que certains vétérans de la guerre, il devient froid et détaché pour sauver son humanité ? Nombres de ceux qui ont commentés Parasyte parle d’une allégorie du passage à l’âge adulte. Je pense que la violence est la thématique forte de Parasyte. Que se soit une violence socio-affective ou asocial-prédatrice. Bon parlé de violence avec des termes cliniques, cela fait serious business... Et bien c’est une autre qualité de Parasyte. Cette œuvre assume son côté premier degré. Il ne se cache pas derrière de l’humour ou de l’outrance pour éviter d’être évaluer sur la cohérence de son récit. Parasyte se valorise par l’absence des défauts récurrents de nombreuses séries actuelles : le manque de rythme, une maîtrise grossière de l’exposition des personnages,des enjeux et surtout l’utilisation de scènes d’action grandiloquentes valorisant des personnages fantasmés. De même, le traitement scénaristiques des différents parasytes est réussi. En effet, ils ne servent pas de "monstres de la semaine". Ainsi, il est intéressant de prendre un parasyte au hasard et de réfléchir en quoi il se rapproche ou s’éloigne de l’animal social qu'est l’humain, de comprendre à quoi il sert dans le discours global. Et pour une série premier degré, il n’y aucune leçon de moral assénée. Juste une exposition des effets, des causes et des évolutions.Un petit paragraphe sur la réalisation. En terme technique elle est dans la moyenne de ce que peut faire Madhouse, le studio aux commandes. Soit un cran au dessus du reste de la production. La sobriété de la mise en scène et du chara-design participe habilement au décalage fantastique propre à ce genre de récit. Point particulier sur la musique: cette dernière ponctue justement les changements d’ambiance. Que se soit la nostalgie douce-amer des choses que le héros pense perdre, un malaise qui s'installe ou la violence calculatrice des parasytes en combat.Bref, Parasyte, c’est une œuvre qui a marqué son époque et qui n’a pas perdu une once de sa valeur. Vintage, quoi !

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Parasyte fait partie de ma liste mais là, dix après tout le monde, je regarde Kill la Kill et cette deuxième tentative s'avère plus fructueuse que la première: j'aime beaucoup !

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Aslan a écrit :Une sacrée longue liste ! http://tay.kinja.com/vote-for-the-best- ... 1749907851
Ils ont oublié ushio to tora :-)Sur la quinzaine de bazars fini en 2015 que j'ai vus, je place Parasyte en haut. En jeunesse (shonen, pour ceux/celles qui aiment les étiquettes exotiques), je dirais seven deadly sins.Et non, je place pas "one punch man" comme meilleur. C'est bien, très bien, mais certainement pas le "renouveau" ou la "deconstruction" du shonen de combat. Comme le dit les blogueurs/youtubers qui veulent parler mangas.Tout simplement, parce l'anime n'est populaire qu'à travers ses références, sa grandiloquence, le côté faux-idiot de son héros et une bonne réalisation. Ce qui est par essence les caractéristiques attrayantes du shonen de bagarre...Dans l'absolu, kill la kill est pour l'instant plus intéressant en terme de qualités intrinsèques et de rapport au médias de l'animation.