Bonjour à tous,Alors que sort le deuxième tome en anglais, j'aimerais partager mes sentiments sur le 1er. (ou le I et II édition française). Je ne suis pas très à la page.En parcourant les critiques postées sur ce sujet, j'ai eu l'impression que les lecteurs se retrouvaient plus ou moins dans l'univers. Ce qui n'est pas tellement le cas pour ma part.Pour commencer, les persos :
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Qu'ils sont fades ! Ca manque de couleur tout ça ! Ce doit être en grande partie du aux ellipses de temps présentes dans le bouquin : on passe, quoi, 8 ans en 400 pages, 3 ans en quelques lignes ? Patience, morte dans un paragraphe qui se présente en plus sous une forme de flashback vite digéré. Molly qu'on a pas le temps de retrouver avant de la voir en gentille vieillarde. Crible qu'on avait connu sur l'île d'Aslevjal comme un jeune homme plein d'entrain et d'humour devient un garde du corps rébarbatif. Hop ! En quelques lignes (avant la traversée du pilier à la fin) on nous explique que Fitzounet le considère comme un frère d'armes. Ah tiens ! Du coup on ne s'attendait pas à ce qu'il lui arrive malheur au Crible... Evidemment si Fitz s'en fout et le considère comme un valet ça fait de lui un homme lige un peu fade. Mais où est passé le talent de Robin Hobb à donner du relief et de la complexité à ses personnages ? J'ai l'impression qu'elle se repose sur un lectorat fidèle qui doit prendre à sa charge de composer lui même les personnages selon ses projections.
Le rythme :Dans l'Assassin Royal, l'auteur n'hésite pas à prendre le temps de la description, à nous plonger dans les journées de Fitz, à nous immerger dans sa tête en suivant ses pensées, ses observations. Dans le Fou et L'Assassin, on a l'impression que le temps nous manque, on commence à s’imprégner de quelque chose, hop on passe à la suite. Tout me semble construit à la va vite pour y insérer une intrigue qui en plus manque de suspens, parce que la construction est tellement grossière, qu'on devine déjà l'édifice entier avant la fin. L'intrigue :
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Quelle déception quand j'ai su que le mendiant était en fait le fou. Il a passé une vie entière de souffrance sans nous et elle est encore une fois résumé en quelques lignes. Mais comment veut-elle qu'on se débrouille avec cette mutation d'un personnage qu'on connaît pourtant très bien, et qu'il faut re-composer nous même avec les bribes d'histoire qu'on nous donne ? Non, non et non, rendez-nous le fou et pas l'ombre d'un personnage ! ET Fitz qui le plante au couteau sans raison histoire de donner un petite coup d'angoisse qui retombe aussitôt parce que "ouf" en fait ça va il va encore vivre un peu. Et tout cela est d'autant plus dommage qu'on a envie de savoir ce qu'il va se passer, on a envie de suivre Robin Hobb sur la trace des mystérieux "Serviteurs"... Le coeur de l'intrigue me semble bon, les nouveaux personnages aussi (Evite est prometteuse, Abeille est réellement touchante). On retrouve plutôt bien Fitz tel qu'on le connait. Et cela me déçoit donc d'autant plus sur la construction bâclée de l'univers autour de cette intrigue.
Bref, il y a comme un goût de doux-amer.