Bon j'en profite pour écrire ma petite critique de l'Etoile du soir (titre définitif).On va faire simple : je n'ai pas aimé. Je n'ai pas grand chose à dire sur l'écriture elle-même. Le tome se lit bien et assez vite, avec des détails mais sans superflu. Pas trop de remarques sur la forme et le style d'écriture (même si parfois je trouve que les personnages sont un peu ampoulés quand ils parlent et qu'il n'est pas toujours certain de qui dit quoi...) qui, sans être révolutionnaire, remplit bien le boulot de littérature tous publics.Mais le contenu... Désolée mais j'avais l'impression d'avoir une fan fic entre les mains (de bonne facture d'accord... mais une fan fic quand même). Je ne sais pas trop qui est le public visé : si ce sont des fans de la BD, se faire expliquer des éléments assez marquants qui figurent dans la série principale est un peu lourd à lire. Si on veut toucher un nouveau public (comme le joli "tome 1" le laisse à penser) ça me semble assez incompréhensible pour celui-ci qui se retrouve aux prises avec un univers inconnu, malgré les explications...L'histoire déjà... le postulat de départ était plutôt sympa, la mise en place est agréable et cela fait plaisir de retrouver nos personnages préféré... le déroulé de l'enquête par contre m'a semblé laborieux, poussif et en fait sans enjeux alors que pourtant il y avait matière.
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Le road trip dans le monde du magicien d'Oz en mode transformers ça peut passer en BD mais en roman sincèrement c'est mou. Et j'ai trouvé les personnages assez vulgaires en fait. Ce monde est peuplé de personnages lubriques... Et si les blagues un peu grasses ne me dérangent pas d'habitude, là j'ai trouvé qu'il y en avait trop. Qui plus est, pourquoi Scipio suit le trio alors que dans les derniers tomes, lui et son frère étaient d'accord pour dire que c'était la jeune génération qui devait façonner leur monde et le défendre, eux ne venant qu'en renfort. J'adore pourtant Scipio mais je ne sais pas ce qu'il foutait là... Quant à Val et Funérailles... ils ne servaient à rien sauf à montrer le désir de bébé de chance pour le deuxième. Lynette aurait pu ne pas être Lynette mais un quelconque génie informatique c'était bien pareil, elle disait 3 mots... et les autres persos ne sont pas apparus du tout
Ce qui m'a gênée le plus, c'est d'entendre ce que les personnages pensaient lorsque leurs points de vue étaient mis à l'honneur. Et en fait je n'avais pas envie de le savoir. Ca leur retire toute la part de mystère que la BD leur conférait. Mention spéciale pour Scipio et Funérailles qui m'avaient tout l'air de clichés ambulants...J'ai vraiment peur que ce média ne s'adapte pas du tout à l'histoire de Mau. Les faiblesses scénaristiques (parce que les zombies pas méchants ca a déjà été fait, l'enlèvement de la mort aussi à maintes reprises) sont mises en exergues par le roman quand sur une BD elles deviennent totalement anodines car le dessin vient conférer l'atmosphère nanardesque qu'on aime et permet d’apprécier l'histoire pleinement. Je n'ai pas retrouvé cette dimension nanarde dans le roman, les moments nanards basculant plus vite dans le grotesque. L'avalanche de clins d'oeil que peut se permettre une BD passe mal ici car le clin d'oeil est forcément expliqué. Ca n'a rien de subtil et les jeux de mots un peu faciles (voire bidons) qui passent en BD parce que vite balayés, deviennent un peu pesant ici.Quant aux personnages, ils ne m'ont pas paru particulièrement sympathiques...
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Scipio, dont la lubricité était évoquée rapidement et en surface dans les BDs mais restait avant tout un quadra classe et manipulateur, devient un vieux dégueulasse pompeux en ruth. Et le principe de le voir vendre ses "barrettes" en participant à de sempiternels concours de *bip* me font haïr ce personnage qui ne se définit plus que par son entrejambe... un peu curieux vu qu'il passait d'habitude son temps à faire faire les autres.Et les autres c'est pas mieux ! Le diable chouine, Chance est une héroïne de romans pour ado, et Ombre et Xiong mao ont du voir de la lumière et entrer pour distribuer des baffes. Val... bon bah elle était là... Elle servait à rien mais elle était là... Simon, qui sort de nulle part et doit montrer l'état du monde en pleine apocalypse... ne m'a pas intéressée. Il n'est pas touchant, il raconte tout froidement.GROS SPOILER : et le petit twist final où une "inconnue" achète la semence de Scipio avec un énorme diamant... Non c'est sérieux ? Si on part du principe que c'est Chance l'inconnue (le diamant qui disparaît, elle qui dit à funérailles qu'ils peuvent "faire semblant" d'avoir des enfants ensemble") alors je trouve ca ultra glauque. Si elle ne peut pas avoir d'enfant de Funérailles, elle veut bien en avoir un de Scipio ? Et Funérailles qui, comme par hasard, se dit que si Scipio et Chance avaient un enfant, cela deviendrait les "jumeaux de l'antéChrist" , Mais pourquoi diable se demander ce que donnerait l'enfant de ta copine avec ton frère ?! Il est mal dans sa peau Prétorius, achevez le... (Attention on entre dans la zone SPOILERCEPTION avec un spoiler de Funérailles) : Et pourquoi, POURQUOI personne ne semble s'intéresser au fait que les enfants (s'il devait en avoir deux vus les gènes des jumeaux) pourraient naître estropiés, morts-nés ou être fatal pour la mère qui n'a pas forcément la génétique adéquate pour accueillir des jumeaux anthropophages. Où est l'aspect psychologique ? Non là on se demande juste si les enfants hériteront de la fonction des parents...
Bref un peu déçue. Bon ma critique est un peu acerbe car à chaud... mais vraiment je ne pense pas que le roman soit un support idéal... Après ne boudez pas la lecture pour autant si vous êtes fans.