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Goodkind et ses éditeurs peuvent bien raconter ce qu'ils veulent, le bonhomme semble bel et bien prisonnier de son univers.
Si son univers présentait un intérêt ça ne serait pas gênant. Mais j'ai rarement vu un worldbuilding faisant aussi carton pâte. Il n'y a aucune profondeur. C'est totalement artificiel et complétement vide. Et encore je me suis arrêté au premier tome.

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"En astrophysique, un trou noir est un objet céleste si compact que l'intensité de son champ gravitationnel empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper" (dixit wikipedia, c'est moi qui souligne)En résumé nous sommes perdus:1/Un auteur piégé dans un univers dont il ne peut rien sortir de bon.. et dont il ne peut pas sortir lui-même..2/Nous z'autres, piégés en dehors de cet univers où nous ne pourrons jamais pénétrer, et dont nous ne pouvons attendre aucune lumière..Bref, une rencontre impossible... A quoi bon... :o ;)

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J'ai jamais commencé à lire, mais plus ça va et plus j'ai l'impression que je ferais mieux de ne jamais lire cette série ^^
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin

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Quelque chose m'échappe. Les sites spécialisés et les lecteurs sont presque unanimes pour dire que ce cycle est une des pires daubes de Fantasy pourtant il semble bien se vendre mais alors QUI sont les acheteurs/lecteurs?

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Ceux qui ne fréquentent pas les sites spécialisés et dont c'est la première approche (et la dernière ?) du genre fantasy ? Ceux qui ont commencé et qui veulent connaître la fin même si ça fait plusieurs tomes qu'ils ont décroché ? Ceux qui ont un goût tout pourri différent ? Les raisons peuvent être nombreuses... Moi j'avais trouvé le début potable, mais ça s'englue vite dans un n'importe quoi qui se répète de tome en tome. Et j'ai détesté le style d'écriture, il y a des points d'exclamations partout, ça donne l'impression de se faire raconter une histoire par un boute-en-train un peu lourdingue !

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Se dire qu'on veut terminer une série parce qu'on l'a commencé c'est être prisonnier de ce qu'on appel en marketing l'effet de gel. Exemple, j'attends le bus qui doit me ramener chez moi, je n'ai qu'une ou deux stations à faire mais le truc c'est que ça fait déjà 20 min que j'attends le bus. J'aurai largement eu le temps de rentrer à pied en autant d'attente, mais étant donné que j'ai déjà patienté aussi longtemps, je me dis que je vais encore attendre un peu car le bus ne devrait maintenant plus tarder.Et c'est ainsi qu'on se retrouve à lire des daubes avec l'espoir que la fin rattrape tout. Sauf que si c'est nul et au début et au milieu, il y a largement moyen que ça soit tout aussi nul à la fin :p

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No'wens a écrit :Ceux qui ont un goût tout pourri différent ?
"Qu'on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j'y trouverai de quoi le faire pendre."Cardinal RichelieuJe pense qu'on peut adapter cette citation aux bibliothèques ou parcours de lecture de la plupart des gens. :)Dans le sens où on peut toujours trouver un choix de lecture douteux chez autrui lorsqu'on est habité par un esprit inquisiteur ou simplement taquin.:)Pour en venir spécifiquement à la lecture de l'épée de vérité. Les personnes que j'ai rencontré physiquement ayant suivi cette série on généralement beaucoup de recul sur le bazar. Dans le sens où elle juge cette série comme actuellement secondaire dans leur priorité de lecture et on un attachement analogue à la madeleine de Proust. C'est à dire que ils achètent les livres mais ne lis plus vraiment comme pour les premiers tomes.Il y a le côté collection aussi. C'est pas plus ridicule que d'avoir des "piles à lire".C'est courant dans les bandes dessinées. En revanche dans le monde des séries et de l'animation, les gens "dropent" plus rapidement aux premiers épisodes. Selon mon humble observation :)

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Je suis tombé y'a pas longtemps sur un étal plein, et j'ai hésité à acheter le premier tome... Je crois que j'ai bien fait de m'abstenir, après avoir lu les premières pages de ce sujet :lol:

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C'est personnellement ce que j'estime être le débat le plus intéressant concernant l'Epée de Vérité, à savoir :Est-ce que le tome 1 est un bon livre ou non ?C'est intéressant car c'est véritablement sur ce livre que les avis semblent diverger le plus.D'un point de vue personnel, ma lecture remonte très précisément à fin juin-fin juillet 2005, soit près de 11 ans. Malgré le temps passé, j'ai encore en mémoire un souvenir très clair et précis de l'histoire et de mon état d'esprit en le lisant. Je me rappelle n'avoir pas vraiment aimé et avoir eu beaucoup de problème pour imaginer l'univers qui faisait déjà à mon sens terriblement carton pâte. Les personnages et leurs réactions m'ont d'entrée de jeu posé un gros problème tant cela m'avait l'air non-naturel.De la naïveté de Richard qui choisit de faire confiance d'entrée de jeu à une inconnue super dangereuse à la fausse impression de coolitude dégagée par Zedd (dans ma tête, il s'agit de Christopher Lloyd avec des cheveux blancs à hauteur d'épaule, on s'en fout, mais vous le savez maintenant :p), la grande partie des attitudes et personnages m'a toujours semblé manquer d'un je ne sais quoi qui m'aurait laissé penser qu'une fois le livre refermé les personnages continuaient à vivre. On peut reprocher nombre de choses à Hobb, mais j'ai toujours eu l'impression d'avoir un univers extrêmement vivant à chaque fois que j'entrais dans l'Assassin Royal. Ce qui n'est pas du tout le cas ici, du moins pour moi.Ce qui m'a ensuite fortement dérangé ce sont toutes ces insistances sur des scènes parfois franchement ridicules et ne menant sur au final pas grand chose. Que ce soit tout ce qui a trait au peuple d'autochtone dont Richard, en mode maçon du coeur, refait toutes les toitures des huttes (non mais quand j'y repense, tout de même... :rolleyes:), jusqu'à l'épuisant moment de torture de Richard, toutes ces scènes m'ont parues trop longues, manquant de rebondissement et surtout ne permettant qu'une avancée trop réduite de l'intrigue pour permettre à l'histoire de s'emballer réellement.Je tiens à préciser qu'à l'époque je débutais mon parcours de lecteur fantasy et n'avais quasiment aucun autre point de repère, ce qui a aidé la série à me faire lire ses 4 premiers tomes, sans cela je ne serais jamais allé aussi loin.En fait, plus j'y pense, plus je me dis que ça pourrait être super marrant de faire un re-read de la série, au moins sur ses premiers tomes ! (il s'agit d'une vraie idée hein ! :p)

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Je me souviens également très bien de ma lecture du premier tome de l'épée de vérité. C'était je pense en 98/99, et j'avais donc dans les 17/18 ans. C'étais pour moi aussi une des premières lectures fantasy. Je me rappelle très bien attaquer la lecture tranquille dans un bon fauteuil, à côté de la cheminée, un jour d'orage ! L'ambiance était là et ça m'a marqué car j'ai adoré le sentiment procuré par la situation.Pour le coup je me suis complètement plongé dedans et j'ai apprécié ce premier tome, une édition "J'ai lu" coupée en 2 bouquins. Je m'imaginais très bien dans les forêts du Midderland (je crois que c'était ça non?), J'ai adoré Zedd et j'avais franchement apprécié les passages chez les Mord Sith (Car c'était la première fois que je lisais un traitement un peu cru violent, un épisode de souffrance d'un héros). Et enfin le développement de RIchard jusqu'à l'acceptation de son rôle et la compréhension de l'utilisation de l'épée de vérité dans ses 2 aspects.Ma lecture s'était terminée là, sur ce premier tome. Je ne me souviens plus pourquoi. Peut être la suite n'était pas encore sortie, ou je pensais que c'était fini.Par la suite j'ai lu tout Tolkien, des royaumes oubliés, du disque monde... etc, bref c'était le début et je passais un peu par tout.Bien plus tard je vois tous les bouquins de Bragelonne chez un ami et je me dis tiens, L'épée de vérité! J'en discute avec lui et il est un fan absolu et me prête la suite en me la ventant au passage. Je relis donc mes 2 vieux bouquins. Si la magie s'est bien envolée avec le temps, la lecture du premier tome passe à nouveau pas trop mal dans mon souvenir. En bon vorace j’enchaîne assez bien et rapidement les tomes suivant. J'irai ainsi jusqu'au tome 11, essoufflé et dégoutté des répétitions et réutilisations scénaristiques, des revirements stupides et de la simplicité infantile de l'intrigue. Plus que les idées implicites de l'auteur, souvent décriées, c'est vraiment cet aspect "j'me fous de ta gueule cher lecteur et je fais du business avec mon univers avec une histoire à rallonge complètement pourrie" qui m'a choqué. Après en soi, je dois admettre que je n'ai pas du tout lu l'épée de vérité en accordant une part importante aux idée sous tendues par Goodkind. Surement dû à une culture moins développée à l'époque (je le confesse, mais après tout c'est normal) et à ma façon de lire : Je prends ce que je veux dans une oeuvre, je pose ma perception perso de la société et de la vie sur ce que je lis sans avoir besoin d'adhérer au comportement et aux idées d'un personnage. Je crois que j'avais un avis assez proche de Witch sur l'épée de vérité (je m'étais fait la remarque lors d'un podcast pendant lequel elle en parlait).Je ne dis pas que j'ai lu non plus l'oeuvre naïvement et j'ai bien perçu les références de l'auteur. Après, ce n'est vraiment pas ce qui m'a gêné le plus. Des idées pourries c'est toujours intéressant, c'est du fond et ça mérite au moins la compréhension. Avec de la distance, on peut en faire une appréciation personnelle.Bref Je ne conseillerai jamais L'épée de vérité à un jeune en manque de repère, je ne conseillerai jamais l'épée de vérité à un lecteur quelconque qui cherche de la qualité. Je ne déconseillerai jamais l'épée de vérité à quelqu'un qui veut tenter la lecture avec distance et en débattre. Mais en effet ça mériterait une 2ème lecture et je suis sûr que je serai encore plus sévère maintenant. Je dois avouer cependant que ce serait un énorme challenge...Notons tout de même que le tome 1 est un des éléments déclencheur de ma passion pour la lecture fantasy, il faut le faire !! ^^Guigz, moi je voyais un espèce de David Carradine vieux aux cheveux longs et blancs et je dois avouer que si tout était nul dans la série TV l'acteur collait bien d'aspect au personnage. :)