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muscardin a écrit :Et que serait Disney sans le domaine public hein ? Je vous demande un peu. Voila des -biiiip- qui s'en sont servis allègrement mais qui au moment de renvoyer l'ascenseur demandent la prolongation des droits d'auteur.... sur le fond je rejoins Mangesonge.
Cela m'a refait songer à quelque chose. Tolkien a, fort heureusement, interdit que l'on laisse Disney toucher à ses œuvres. Une fois qu'une partie de ses ouvrages sera dans le domaine public, cela signifie-t’il que l'on ne pourra plus rien faire pour éviter le massacre?

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J'imagine que comme les multiples films sur Blanche Neige, on peut toujours ne pas aller les voir.In fine, les spectateurs consommateurs auront le dernier mot.(Et cette phrase devrait mettre tout le monde d'accord dans la mesure où a priori aucun d'entre nous n'a le pouvoir d'empêcher l'écoulement du temps ou rendre impossible cette arrivée dans le domaine public et l'exploitation indécente qui en sera faite, avec son lot de pépites ? )

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K. a écrit :
muscardin a écrit :Et que serait Disney sans le domaine public hein ? Je vous demande un peu. Voila des -biiiip- qui s'en sont servis allègrement mais qui au moment de renvoyer l'ascenseur demandent la prolongation des droits d'auteur.... sur le fond je rejoins Mangesonge.
Cela m'a refait songer à quelque chose. Tolkien a, fort heureusement, interdit que l'on laisse Disney toucher à ses œuvres. Une fois qu'une partie de ses ouvrages sera dans le domaine public, cela signifie-t’il que l'on ne pourra plus rien faire pour éviter le massacre?
Justement, le principe du droit moral doit normalement permettre d'empêcher ça, pour peu que les descendants aient la même vision que leur ancêtre.

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Druss a écrit :
K. a écrit :
muscardin a écrit :Et que serait Disney sans le domaine public hein ? Je vous demande un peu. Voila des -biiiip- qui s'en sont servis allègrement mais qui au moment de renvoyer l'ascenseur demandent la prolongation des droits d'auteur.... sur le fond je rejoins Mangesonge.
Cela m'a refait songer à quelque chose. Tolkien a, fort heureusement, interdit que l'on laisse Disney toucher à ses œuvres. Une fois qu'une partie de ses ouvrages sera dans le domaine public, cela signifie-t’il que l'on ne pourra plus rien faire pour éviter le massacre?
Justement, le principe du droit moral doit normalement permettre d'empêcher ça, pour peu que les descendants aient la même vision que leur ancêtre.
C'était la question que je me posais. Merci pour la réponse.

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J'ai une question : une fois l'oeuvre de Tolkien dans le domaine public, est-ce que n'importe quel éditeur peut publier le(s) livre(s) comme il le souhaite ? Ex: Bragelonne ne possède pas les droits mais une fois dans le domaine public, cet éditeur pourrait publier le SDA par exemple ?

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En parcourant le sujet, je me suis demandée un truc. Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit sont bien évidemment concernés et tomberont dans le domaine public en 2044, ça ne fait aucun doute. En revanche, les traductions ne seront pas dans le domaine public, je sens venir la migraine pour traduire les noms propres dans d'éventuelles futures oeuvres (mais bon, à la limite c'est un détail). Par contre, je me demandais ce qu'il en serait des textes publiés à titre posthumes? Est-ce que le travail d'édition de Christopher Tolkien serait suffisant pour qu'il soit considérer comme "co-auteur", ce qui repousserait l'entrée dans le domaine public? Je sais que ça avait fait débat pour le cas du Journal d'Anne Frank mais il me semble qu'il est quand même finalement passé dans le domaine public. Honnêtement, je ne connais pas suffisamment ni le droit d'auteur ni exactement l'étendue du travail qu'a fait Christopher Tolkien pour me prononcer sur la question mais si on a Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit dans le domaine public mais pas tout le reste, je sens arriver les casses-têtes juridiques quand même.

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Il me semble que le droit d'auteur distingue les ouvrages du vivant de l'auteur et posthumes. De mémoire, une oeuvre posthume a 50 ans de droit à partir de sa publication, les autres 70 ans après décès de l'auteur. Il doit être tenu compte de l'éditeur, dans le sens où seul le texte original tombe dans le domaine public, pas l'édition qui en est faite. En ce qui concerne tous les textes édités par Christopher Tolkien, une personne souhaitant éditer les textes de Tolkien devrait décortiquer le travail de Christopher pour retrouver la version de Tolkien. Je ne crois pas qu'il puisse être considéré co-auteur, sauf peut-être pour le Silmarillion et les Enfants de Hurin qu'il a remaniés dans leur forme. Pour ce qui est du reste, il a toujours pris soin de bien distinguer son écrit de celui de son père. Malgré tout, je souhaite bien du plaisir à ceux qui se pencheront dessus, parce que ce ne sera pas une mince affaire d'être certain d'être en présence d'un texte 100% Tolkien, sans traces éditoriales de Christopher.

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En Europe, pour les œuvres posthumes parues dans la limite des 70 ans après le décès de l'auteur, la limite est la même que pour les œuvres anthumes. Pour les œuvres parues après cette limite, le droit d'exploitation exclusif est de 25 ans après la date de parution et ce depuis 1997 (c'était bien 50 ans pour les livres auparavant).