Ayesha est une histoire à couper souffle, intelligemment bien maîtrisée et d'une justesse étonnante. J'ai enfin terminé ma lecture de cette intégrale et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ressors marquée par ce roman, par ses personnages et par cette histoire qui parle de tant de sujets et qui parlent au nom de toutes les voix.Dès le début, l'histoire est prenante et on ne lâche pas le roman, c'est impossible. Les révélations nous surprennent, les combats épiques nous tiennent en haleine et les moments plus simples et plus calmes nous touchent au cœur par leur authenticité ; il n'y a pas un moment d'ennuyeux, de superflus ou de faux. Ce roman est une bourrasque et je ne m'attendais pas du tout à une telle lecture, à un tel niveau d'intrigue lorsque j'ai tourné les premières pages. Il est riche de nombreuses cultures, d'un passé vaste qui garde encore quelques mystères. Mais ce qui porte ce roman, ce sont quatre figures : Arekh, Marikani, Liénor et Harrakin. L'histoire tient autant de ces hommes et ces femmes que de la légendaire Ayesha et si le destin réalisé est tel qu'il l'est, c'est grâce à eux. Ce qui rend leur vie, leurs émotions d'autant plus fortes et importantes. Ils ne m'ont pas laissé indifférente et je crois que ce sont les seuls personnages de fantasy épique française qui m'ont autant marqué. La suite se dira en spoiler, parce que c'est important ! Il faut lire ce livre pour tout ce qu'il apporte et aborde. Pour le reste, il faut faire confiance.
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Mais je suis triste, bon sang ! Mais pourquoi cette fin ! Je ne suis pas d'accord, du tout ! :pleure:Je ne sais plus quel commentaire m'avait mis la puce à l'oreille, mais j'avais le pressentiment que la fin serait dure et qu'elle aurait toutes les chances de m'atteindre. Je suis, honnêtement, partagée entre une très grande tristesse — parce que j'ai tellement apprécié ces personnages et avoir une fin si tragique, ça me tue — et la colère. Mais pourquoi avoir fait un tel choix ? Il y avait d'autres façons de continuer la justesse du récit, sur le traitement aux esclaves, à la religion... Marikani n'était pas obligée de mourir, pas après tout ce qu'ils ont vécu. Ça me fend le cœur ! :pleure:Et en même temps je reconnais encore authenticité de la scène, qu'après tout ce Liénor a subi, elle ne peut pas laisser le peuple perdre foi, elle ne peut pas ne plus croire, parce que son fils serait mort pour rien et qu'il serait simplement une victime et pas une mort utile au dessein d'Ayesha.Mais ça me porte un véritable coup au cœur de découvrir une telle fin, après des jours à lire sans m'arrêter, plongeant dans un univers riche, intelligent et si bien présenté.Une dernière petite chose : j'ai été légèrement déçue de ne pas savoir pourquoi le peuple turquoise s'est enfui de ses terres. Si jusqu'ici le mystère entre les dieux et la réalité plus humaine était utile et qu'il était évident que trop d’informations aurait pu briser un équilibre parfait, j'aurais aimé apprendre quelque chose sur le passé du peuple turquoise. J'aurais aimé découvrir leurs terres et leur culture d'avant la traversée. Ce n'est qu'un bémol, mais tout de même, j'aurais aimé savoir.
Rien d'autre à ajouter, si ce n'est que je rejoins les propos de Kaellis : Il faut le lire ! Il faut le lire ! Il faut le lire !