262
Je me suis toujours interrogé sur les échantillons utilisés...
J'ai peur malheureusement que l'échantillon ne soit qu'un reflet de la France urbaine, celle des grandes villes et des villes moyennes. Et que les petites villes et les zones rurales n'aient été oubliées. Et là ça change les choses évidemment. Parce que trouver du Bragelonne dans les librairies d'une petite ville au cœur du Limousin c'est quand même mission impossible à moins de commander. Alors que du Gallimard on en trouve facilement. Et en plus je pense qu'une partie des ventes médiocres de l'imaginaire viennent de là. L'absence de nos littératures préférées dans un certain nombre de territoire ( il paraîtrait même que dans certaines villes moyennes l'imaginaire n'est pas non plus à la fête chez les libraires).

263
Parce que trouver du Bragelonne dans les librairies d'une petite ville au cœur du Limousin c'est quand même mission impossible à moins de commander. Alors que du Gallimard on en trouve facilement.
Pas forcément, mais on va en trouver moins, et surtout les titres les plus vendeurs : il y a du Goodkind par palettes, mais très rarement du Jaworski (si c'est le cas, c'est que votre libraire a du goût et qu'il est engagé, félicitez-le!).

264
Fabien Lyraud a écrit :( il paraîtrait même que dans certaines villes moyennes l'imaginaire n'est pas non plus à la fête chez les libraires).
Et encore faut-il qu'il y demeure des libraires et non point simplement un espace culturel chez leclerc... Amazon, non content d'être particulièrement toxique pour ses salariés, fut une catastrophe pour les librairies.

265
Et encore faut-il qu'il y demeure des libraires et non point simplement un espace culturel chez leclerc
Le pire c'est que l'on arrive à un certain nombre de paradoxe.A Brive jusqu'à l'installation du Cultura en 2001, les littératures de l'imaginaire n'était pas vraiment à la fête. Exclue de la librairie historique "les 3 épis", elles n'étaient sans doute trouvables qu'en maison de la presse (et encore uniquement les Fleuve Noir, les J'ai Lu, les Pocket). A son ouverture le Cultura a proposé un rayon SF/fantasy qui est le double de celui des autres magasins pour répondre à la situation. Ensuite en 2007 la librairie BD Bulle de Papier a ouvert un rayon littérature de l'imaginaire également.A Tulle les littératures de l'imaginaire ne se trouvent qu'à l'espace culturel Leclerc. La librairie indépendante de la ville étant une librairie de deuxième niveau plutôt élitiste privilégiant le blanche la plus exigeante.Donc tant que les littératures de l'imaginaire ne seront pas considérées comme des littératures comme les autres le problème existera.

266
Cela dépend énormément des libraires. Ceux que j'ai fréquenté, à Lorient comme à Rennes, (ou ailleurs en Bretagne dans des villes moyennes) avaient tous un rayon SF/Fantasy garni.

267
K. a écrit :Cela dépend énormément des libraires. Ceux que j'ai fréquenté, à Lorient comme à Rennes, (ou ailleurs en Bretagne dans des villes moyennes) avaient tous un rayon SF/Fantasy garni.
La Bretagne c'est quand même la région de France où on lit le plus. Donc quelque part c'est particulier.

273
J'ai entendu Maxime CHATTAM sur une grande radio nationale hier, c'était assez intéressant.Surtout quand il a dit qu'en littérature il n'y avait pas de sous-genre....

274
L'article est intéressant mais si avoir une vision de l'offre est intéressante (avec le nombre de parution, même si il serait intéressant d'avoir des indicateurs sur la présence en magasin), on mesurera quand même le dynamisme par les ventes et l'article ne parle pas des tendances de vente.

275
mamath1234 a écrit :L'article est intéressant mais si avoir une vision de l'offre est intéressante (avec le nombre de parution, même si il serait intéressant d'avoir des indicateurs sur la présence en magasin), on mesurera quand même le dynamisme par les ventes et l'article ne parle pas des tendances de vente.
C'est-à-dire ?

276
Malheureusement, certaines dimensions du problème semblent encore et toujours problématiques. Si l’on a évité cette fois les palabres inutiles sur les thèses et autres questions scolaires de l’année précédente, il fut toujours peu de cas finalement des réseaux sociaux et des moyens à mettre en oeuvre pour en faire une véritable arme de guerre (ce qu’elle est indubitablement).
Je cite l'article de Nicolas Winter.Effectivement, les "réseaux sociaux" sont un outil efficace de promotion/communication. Cependant, j'ai l'impression qu'il optimise un succès déjà présente plus qu'ils ne donnent un éclairage à des œuvres qui n'atteignent pas la visibilité suffisante pour être rentable.

277
Benedick a écrit :Cependant, j'ai l'impression qu'il optimise un succès déjà présente plus qu'ils ne donnent un éclairage à des œuvres qui n'atteignent pas la visibilité suffisante pour être rentable.
Au doigt mouillé, je serais assez d'accord avec ça. Et + de 70% des ventes en poche, wow.

278
Littlefinger a écrit :
mamath1234 a écrit :L'article est intéressant mais si avoir une vision de l'offre est intéressante (avec le nombre de parution, même si il serait intéressant d'avoir des indicateurs sur la présence en magasin), on mesurera quand même le dynamisme par les ventes et l'article ne parle pas des tendances de vente.
C'est-à-dire ?
C'est bien de mesurer l'offre en regardant les publications, mais au final pour avoir une vision de l'offre en littérature de l'imaginaire il faudrait avoir des statistiques sur la présence en librairie : - Quelle est la part des librairies qui ont un rayon ? - Quel est le linéaire moyen ? - Combien de références différentes sont proposées ?Après il serait intéressant d'avoir des statistiques sur les ventes, combien de références vendues et sur quelle tendance. Est-ce que le marché de l'imaginaire est stable, en hausse, en baisse ? D'ailleurs en parlant des ventes quand je vois 78% des ventes en poche et 10% des ventes en numérique, je suis assez ... étonné. Ca donnerait du 12% pour du grand format, ce qui me semble très très peu.L'article de l'année dernière qui est donné en référence montrait quand un chiffre relativement inquiétant, les ventes passaient de 5,4 M d'exemplaires à 4,2 M d'unités d'exemplaires entre 2016 et 2017. Si cette tendance s'est poursuivie en 2018 le genre n'a pas beaucoup d'avenirs.

279
Pour tenter de te répondre, je pense que tes premières questions sont à l'étude, sinon, je t'enjoins à le demander sur le forum de l'imaginaire Pour les ventes c'est beaucoup plus complexes, pour d'évidentes raisons les éditeurs communiquent peu sur les ventes sauf si c'est un succès, difficile dès lors d'avoir une idée de la vente de tel ou tel livre.Pour les résultats de l'ensemble du marché, LivresHebdo fait le point là-dessus une fois par mois, mais faut être abonné et avoir le numéro (j'avoue que je ne le suis pas).Le numérique, il a été précisé que c'est un marché très difficile à estimer de par sa nature et sa distribution.Sur les chiffres présentés aux Utopiales cette année, la part du numérique est tombé à 2% (10% c'était en 2016) mais du fait du changement de politique numérique voir l'abandon par certain éditeurs. Et surtout il me semble que le numérique dont il est question ici, c'est ce qui est édité UNIQUEMENT en numérique, ce qui change la donne.Quand aux ventes en GF, je ne suis pas surpris, le poche a toujours outrageusement dominé.Pour les ventes globales, il faut aussi considéré que de plus en plus d'imaginaire se retrouve dans des collections de blanche mais aussi que, je pense, certains événements (ciné, séries) boostent le ventes selon les années. Le marché de l'imaginaire finalement ne craint qu'une chose : la surproduction, qui a coûté un recul de 30% de vente nettes par titre depuis dix ans (Le Monde).

280
Effectivement, sur le forum (que je connaissais pas) que tu donnes en lien le rapport est de 78% / 22% entre poche et grand format, pas de numérique dans le lot, c'est déjà moins étonnant. Après je suis un peu chiant sur ce genre de chiffres, c'est mon boulot donc quand je vois un chiffre sur un marché j'ai toujours envie d'en voir deux ou trois de plus pour creuser. Sinon concernant la partie ventes, il est normal que les éditeurs ne communiquent pas sur les chiffres, c'est pas leur boulot. C'est le job des boites d'étude comme GFK qui doit avoir un panel de libraires.