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Merwin Tonnel a écrit :C'est pas renversant d'originalité

Je suis d'accord avec le reste de ton avis, mais transposer les codes du Cyberpunk (megacorporations, cyborgs, hacking, arcologie, IA, etc) en Fantasy, ça ne court pas précisément les rues. On a au contraire affaire, à mon sens, à un roman très original. D'ailleurs quand il est sorti, l'auteur Dan Wells a déclaré : « The best epic fantasy of the year is also the best cyberpunk of the year. How often do you get to say that? »

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Ça c'est juste un gimmick, le petit concept qui le fait sortir du lot. C'est comme dire que Mistborn est original parce que ça reprend des codes des combats de super héros.
Mais on reste dans une structure et un style assez classique par rapport au reste de la production actuelle : la voleuse des bas-fonds, la ville-personnage avec ses quartiers riches et ses taudis, le ton un peu sarcastique à la mode en ce moment, la saveur italienne, etc. Le fait d'avoir un roman qui tourne principalement autour d'un concept peut même, ironiquement, me faire dire que c'est pas très original vu que c'est un peu l'argument du moment pour se faire voir (merci Sanderson...). Mais c'est tellement bien fait, pour une fois !

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Je pense qu'on peut dire que vous avez tous les deux raison ! C'est original dans un contexte fantasy, mais ça s'est déjà vu ailleurs. :)
Comme ça, tout le monde est satisfait ! ;)

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Je sais pas si c'est parce que je l'ai lu à un moment où je n'avais pas trop la tête à ça, mais ce tome 2 m'a moins emporté que Foundryside.

On retrouve toujours le rythme effréné, avec encore une fois un départ canon
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mais j'ai trouvé le principe du scriving moins élégant. Le premier tome s'inspirait un peu de la hard science, avec un concept bien détaillé dont tout l'enjeu était de le détourner, là l'auteur y va encore plus à fond dans le cyberpunk avec certains éléments qui vont lorgner du côté de Matrix (
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).
Sauf que le système de magie devient un peu trop une solution de facilité : tout est possible et les méchants peuvent faire tout et n'importe quoi. Le concept n'est donc plus limitant et on a l'impression que l'auteur et les personnages arrivent à le bypasser sans que ce soit un effort particulier. La suspension d'incrédulité est parfois mise à rude épreuve (
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).

C'est toujours intéressant et ça se lit très vite, mais ça m'a semblé plus brouillon que le premier tome.

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Merwin Tonnel a écrit :La Clé de la Magie, c'est pas franchement inspiré comme titre par contre.

Le titre Foundryside m'a semble très compliqué à appréhender en français.

Foundryside désigne deux choses liées mais différentes dans le roman, principe que je n'ai finalement pas voulu garder après avoir arraché une bonne partie du peu de cheveux qu'il me reste.

On a traduit Foundyside, le quartier, par le Creuset, et l'autre Foundryside par autre chose, de plus approprié vu le contexte (je ne spoile pas).
Ni le Creuset ni l'autre choix ne donnaient grand chose comme titre, surtout comme titre de série. Comme le choix pour traduire scriving s'est porté sur l'enluminure, on est arrivé naturellement aux Maîtres-enlumineurs, qui a plu tout de suite chez Albin Michel.

Shorefall pose le même type de problèmes, traduit par Les Trombes dans le corps du texte, ça ne fait plus un titre VF...

J'avais abandonné l'idée de traduire le titre American Elsewhere car on ne trouvait rien de concluant et il y avait à l'époque l'excuse de la série télé de la BBC en développement... dont j'ignore à quel point elle est ensablée voire enterrée.

GD