41
Lauréat du GPI (dans la catégorie Roman étranger), décidément ! :)

Très content pour ce titre, l'une de mes meilleures lectures l'année dernière, encore bien en tête des mois après.

43
Excellent moment de lecture pour ma part. Il m'a fallu un peu de temps pour rentrer dedans, mais l'écriture s'avère rapidement redoutablement addictive. Le livre ne m'a duré que deux ou trois petits jours. La plume de ces auteurs est redoutable, je vais surveiller leurs prochaines sorties :)

Seul bémol pour ma part, un fin un peu rapide et abrupte.
► Afficher le texte

46
Siriane a écrit :Tout m'a plu, l'ambiance très mystérieuse, pesante et opaque, la tension du récit qui ne se relâche jamais, les personnages que cela soit Sacha et ces camardes criants de vérité en tant qu'ado essayant de comprendre ce qui se passe et ce qui leur arrive ou que cela soit les encadrants de l'institut étranges et effrayants. Mais surtout ce qui m'a vraiment fasciné c'est tout le processus que suive/subisse les élèves et l'aboutissement de ce processus que j'ai trouvé très poétique.

Je rejoins tout à fait Siriane dans cet avis.
J'ai aimé que les auteurs "tordent" mes attentes, un peu comme les enseignants du roman le font avec leurs étudiants. Cet espèce de décalage a fait que je savais pas vraiment sur quel pied danser jusqu'à un stade avancé de lecture, ce qui est déstabilisant (dans le bon sens du terme).
Une belle expérience de lecture !:)

48
Yann Olivier a écrit :Bonjour,
Je confirme que nous avons acheté les droits des trois livres des Diatchenko. Ils forment davantage un triptyque qu'une histoire continue. Le premier, Vita Nostra, est prévu pour le mois d'octobre.

Je viens de finir d'une traite le livre, et c'était très bien. En défaut...il est trop court !

Vivement les deux autres livres alors, même si ce n'est donc pas une histoire continue...

53
[justify]Alors oui, ce texte est sans conteste une véritable réussite (vivement la suite). Je ne parviens cependant pas à en faire ma lecture de l'année. Il faut lui reconnaître cette capacité certaine à jouer avec les affects du lecteur. Pourtant, il demeure une trame, un écheveau plutôt confortable, et ce, loin de toutes prétentions à faire exploser les lignes. La difficulté, l'aspérité, ne constitue pas en soi la promesse d'un bouleversement. Pour accéder au caractère sacré d’œuvre de l'année, il eu fallu proposer un pas de côté, que dis-je, un plongeon vers l'inconnu qui me manque personnellement. Parce qu'il choisit de faire en mieux un existant, je ne puis me résoudre à en faire le sacrément de 2020. J'espère très sincèrement, que les suites me permettront de revenir sur ce jugement plutôt sévère.[/justify]

54
Je viens de finir Vita Nostra et je crois que si je notais je serais allée jusqu'à 9. Clairement ma plus belle découverte fantasy depuis Kay (il y a deux ans). Le début est absolument déconcertant, au sens le plus positif du terme. J'ai été totalement convaincue par le personnage de Sacha, j'ai beaucoup apprécié la relation mère/fille, pas fréquente en fantasy, psychologiquement subtile, très émouvante à la fin. Celle de Kostia avec son père, également,
► Afficher le texte

Ce livre réunit à peu près tout ce que j'aime en fantasy : l'exploitation métaphysique et esthétique de la magie, poussée dans une exigence d'abstraction assez impressionnante dans la dernière partie. Le thème de la métamorphose est décliné dans ses implications formelles, mais aussi ontologiques, à travers le thème de l'identité, que vient à son tour enrichir une relecture très originale du roman d'apprentissage. L'ambiance russe contemporaine ne gâche rien.
J'ai été impressionnée par ce que font Marina et Serguei Datchenko en termes de transposition : le nominalisme, philosophique et scientifique, est admirablement intégré à "l'enseignement" de l'université de Torpa, et l'exigeant apprentissage (métaphore aussi, je suis tout à fait d'accord avec Gillossen, du passage à l'âge adulte) rejoint des thématiques de la psychanalyse (les méandres de l'inconscient, du rêve, l'Oedipe maternel), que S. Datchenko connaît à merveille. Le haut niveau de réflexion n'est cependant ni ennuyeux ni hermétique, rendu accessible par une véritable histoire, des relations intenses entre les personnages, et les auteurs arrivent à rendre très concrète
► Afficher le texte

, avec des descriptions remarquables, très visuelles, ressenties.
Le style est précis, poétique, sans effets inutile ni sècheresse "efficace".
La fin
► Afficher le texte

En effet, nombre d'interprétations sont ouvertes, mais n'est-ce pas toujours le cas avec les grands romans?