Il en ressort que Disney a une orientation selon l'article "woke" pour Star Wars cela semble établi.
Hum et donc, l'article s'offusque que dans un
comics, on nous présente une race alien dont les membres sont non-binaires... Oubliant au passage que ça existe depuis le début de
Star Wars : il suffit de se renseigner sur les Hutts ou les Verpines. Bon sang, on parle d'extra-terrestres dans un monde de space fantasy et des gars beuglent parce que ces races ne se conforment pas au genrage des êtres humains ? Mais rien que sur Terre, il existe des millions d'espèces animales comme ça ! (ouh les escargots, ces sales wokes hermaphrodites ! les hippocampes, je n'en parle même pas, déjà qu'ils ressemblent pas à des poissons)
Et on parle de deux personnages dans un
comics. Pas des héros de la prochaine trilogie ciné ! Donc, deux personnages pas humains dans un média restant confidentiels, c'est déjà de la surreprésentation ?
Vraiment ?
Mais comment on peut prendre ces arguments au sérieux ?

(et le ton de l'article est bien loin d'être neutre - la comparaison entre Luke et Rey étant totalement biaisée)
Maintenant la question est ce show est-il véritablement représentatif de la société actuelle ?
A lire ces choix le spectateur lambda peut quand même raisonnablement être en droit de se demander si ce show par ses choix va être représentatif de la société dans laquelle il vit.
C'est sûr qu'une franchise qui se déroule il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine se doit d'être représentative de la société actuelle (en tout cas, de la vision qu'en ont certains).

Avec cette logique, on ne peut donc rien inventer d'autre en fantasy ou SF qu'une société qui nous reflète ? Du coup, Herbert était un gros woke avec son Bene Gesserit. C'est d'ailleurs étrange que les œuvres critiquées par les anti-wokes soient toujours contemporaines et jamais celles du passé (parce que bon, Homère avec sa roman Achille / Patrocle, il surreprésentait bien la communauté gay !).
Ce dogme, c'est la mort de nos genres préférés. Impossible de faire de l'anticipation post-humaine : on risque de parler de la possibilité de changer de corps - et donc de sexe ! Impossible de faire de la planet fantasy : on pourrait y parler de modèles sociaux inhabituels au sein de races extra-terrestres trop différentes de l'humanité. Impossible d'explorer des passés fantasmés (ou même réels : un roman qui se déroulerait à Sparte durant la Grèce antique risquerait d'être un peu trop woke), ce serait ouvrir la porte à des types de sociétés non représentatives aux yeux du lecteur à qui on le fait pas.
Bref, sous couvert de protéger la diversité, les anti-wokes se proposent en fait de stériliser l'imagination avec les bornes de ce qu'ils pensent être la société actuelle.
Le spectateur je pense cherche quand même à s'identifier aux personnages un minimum. Alors ce qui dérange ce spectateur n'est peut-être pas tant la représentation que la sur-représentation non ?
Impossible de s'identifier à autre chose que ce que l'on est ? Perso, je suis un passionné de la culture asiatique (notamment chinoise) : je suis blanc mais j'ai passé une grande partie de ma vie à m'identifier à des personnages asiatiques. Je peux parfaitement frissonner pour l'histoire d'une femme noire américaine des années 50 (
les Femmes de l'Ombre). Je parvient très bien à m'intéresser aux problèmes que peuvent rencontrer les Afro-américains gay (
Moonlight). Je sais compatir avec le calvaire enduré par un Mauritanien prisonnier pendant 14 ans à Guantanamo (
Désigné Coupable). J'arrive même à rire et pleurer aux aventures d'un ourson (
l'Ours). Et je ne parle même pas de dessins-animés qui mettent en scène des jouets (
Toy Story) ou des voitures (
Cars) et qui savent malgré cela nous toucher !
Et tout ça, j'en suis capable grâce à une qualité humaine nommée l'empathie.
Quant à la surreprésentation, il va falloir être plus précis. Mettre
un Noir dans un
Star Wars semble déjà trop. C'est quoi, le quota acceptable en matière de minorités à l'écran ? Ne doit-on faire que des œuvres qui s'adressent à l'homme blanc hétéro sous peine de se voir apposé ce terme infamant ? (homme blanc hétéro qui a pourtant eu droit à quasi toute la culture mainstream du 20ème siècle sans que cela lui pose de souci en termes de surreprésentation de son image...).
Bref, tu n'as une fois de plus répondu à aucune de mes questions - à part la vague notion d'identification, dont on voit à quel point elle est hypocrite.