Petit up pour ce sujet oublié depuis quelques temps: il faut bien un peu de violence dans ce monde de douceur.

Les thèmes abordés ici sont ma foi très intéressants et deux ont particulièrement retenu mon attention:Tout d'abord la distinction entre stratégie orientale et occidentale notamment où l'on voit qu'en effet, les tactiques de guerre sont affaire de culture et d'histoire. La cavalerie en est l'un des exemple les plus frappants car contrairement à ce que reflètent certains livres de fantasy, en Europe la valeur d'une armée a longtemps tenu essentiellement à sa cavalerie/ chevalerie qui constituait son arme lourde pour enfoncer les rangs adverses. Les fantassins finissaient le travail, servaient de diversion ou tendaient des embuscades. Les armées chinoises, coréennes et japonaises se reposaient beaucoup moins sur la cavalerie pour diverses raisons (les chevaux de guerre lourds n'exitaient pas vraiment, leurs armures protégeaient moins que nos armures de plates complètes, la circulation se faisait en principe à pied sans l'aide d'un animal pour le porter,...). A l'inverse, certains aspects de la guerre se retrouvaient dans toutes les cultures, bien que légèrement modifiés. C'est ainsi le cas du code de l'honneur, notamment quant à la reddition, l'application à outrance du principe du sacrifice,... Est-ce que ce sont des principes universels?L'autre discussion qui m'a bien intéressé, c'est l'intégration d'élément fantasy dans ces batailles médiévales, notammment avec la magie et les dragons. Je trouve que les auteurs jonglent admirablement avec tous ces éléments pour arriver à former un tout cohérent. C'est un vrai travail d'équilibriste car les dragons ne doivent pas être tout puissants et la magie doit être assortie de containtes et de limites. Steven Erikson est, à ma connaissance celui qui réussit le mieux en intégrant le plus d'éléments surnaturels tout en parvenant à rester crédible. J'ai d'ailleurs remarqué que plusieurs auteurs de fantasy avaient été militaires et connaissaient donc bien leur domaine comme c'est le cas pour Robert Jordan qui nous sert de magnifiques batailles rangées. John Marco lui aussi, avec sa trilogie du chacal de Nar présente un important travail de tacticien avec l'utilisation d'armées très différentes, que ce soit sur terre ou par mer. Tolkien bien sûr, nous a aussi gratifié de grands moments de batailles épiques (Minas Tirith, la bataille de la dernière alliance,...) et pour son plus grand malheur, il avait été soldat dans la Somme. Sans avoir été soldat, David Gemmel possède lui aussi un important sens tactique qui transparaît dans ces livres. ILs savent de quoi ils parlent et leurs expériences passées se ressentent dans leurs écrits.Au niveau des écrivains qui ont très bien su retranscrir le caractèère tactique des atailles et l'atmosphère prenante et amère qui 'en dégage, je citarai enfin sans hésiter Mary Gentle avec le livre de Cendre et Glen Cook avec la compagnie noire.
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