Pourquoi se poser ce genre de problèmes ? Toute histoire intéressera toujours quelqu'un. La seule différence entre chaque sera le nombre de personnes à lui trouver de l'intêret. Mais cela ne voudra pas dire que celle plébicistée aura plus de valeur qu'une autre. Prenez l'exemple de Loft Story. Beaucoup de monde a plébiscité ce truc, alors que c'est sans intérêt. Franchement ... les histoires de piscines à 2h du mat. Mais passons, ce n'est pas le sujet... Prenons mon auteur favorie (devinez qui...), à mon sens, son histoire aurait mieux fait de rester aux oubliettes de la fantasy, mais il s'en trouve pour apprécier. Donc elle existe... Pour qu'une histoire puisse exister, il faut un auteur, logique, et au moins un lecteur.... Si tu as ces 2 conditions, toute histoire sera contée, qu'elle te semble ou non méritoire. Après, tout n'est que subjectivité. Le mot est laché. Ta question ([...] mérite [...]) implique l'opinion de celui qui y répond. Et il y a autant d'avis que d'êtres humains. Tu n'es pas prête d'avoir une réponse

Merci Zébulon : ton point de vue est tout à fait le mien... Ce n'est pas parce que je pose des questions que ça veut dire que je n'ai pas déjà d'opinion dessus mais plutôt parce que j'attends de voir celles des autres !! Je m'intéressais juste au point de vue de Ed le Paladin (comme je l'écrivais au début du message) qui semblait avoir une vision bien particulière par rapport aux héros qui mériteraient de la reconnaissance... Et j'associais le fait de raconter l'histoire d'une personne à une forme de reconnaissance. Voilà, c'est tout... Mais en effet, à partir du moment où une personne raconte une histoire à une autre, de fait, elle est racontée... La notion du mérite, c'est quelque chose d'autre. Et je ne parlais pas de "ma" notion du mérite, je cherchais quelque chose de plus général... mais bon... En lançant le mot subjectivité, là c'est clair, que tu cloues le bec à tout le monde !!

Pour se comprendre, il faut déjà préciser ce qu'est le héros. Et nous n'avons pas tous la même idée de ce mot, il n'a pas la même signification. Pour toi (Eolle ) le héros fait le bien de sa communauté à travers un acte héroïque, pas forcément reconnu. D'après ma courte expérience vécue et lue, le héros a une relative célébrité. Un héros dont on ne parle pas n'est pas un héros selon ce que j'ai appris au cours de ma vie. On peut oublier un héros, et dans ce cas, puisqu'on ne parle plus de lui, il n'est plus un héros. Le fait d'être un héros n'est (à mon sens) pas intemporel. Car il est héros dans la pensée d'un admirateur(trice). Si son admirateur meurt, il n'est plus admiré, il n'est plus considéré comme un héros. Pour éclaircir un peu tout ça, je vais te prendre un exemple . En plus d'être un dingue de BD et de Médiéval-Fantastique, je suis fou de ski. Pour moi, Dominique Perret est un héros. Si tu n'aimes pas le ski, ou que tu ne connais pas Dominique Perret, c'est un homme quelconque, mais pour toi. En gros, c'est ce qu'a dit Zebulon et que j'ai mal exprimé avec mon premier passage :lol . J'avais rajouté la notion de l'utilisation qui est faite des figures illustres, comment des débiles profonds (cf Loft Story) accèdent à un statut sans mérite, et sont après jugés représentants d'une catégorie de gens "biens". Pour revenir sur le sujet du héros, Thorgal est un héros en dépit du faible (à prendre avec des pincettes...) nombre d'actions qu'il a commis et qui sont bénéfiques. Même quand il est Shaïgan sans merci, il reste un héros. Et son but suprème n'est pas la paix sur la terre ou quelque chose de très philantropique, mais simplement une vie paisible pour lui. Ce qui n'est pas très héroïque en soi. Après, sa tentative d'accession à cette utopie se fait à travers des actes qui font que le lecteur le porte dans son estime comme quelqu'un de peu ordinaire. Voilà quoi en gros :b

Des héros dont on manipule l'histoire... Voilà qui nous replonge dans la dichotomie Bien/Mal. C'est Hwi je crois qui citait Gemmel. Dans le dernier, - tout le monde l'a acheté, on dirait ! - on croise un grand général qui embellit à chaque fois un peu plus ses "exploits", qui "organise" des actions héroïques, tout ça pour frapper les esprits, manipuler le mental de ses ennemis, etc... Dans le même genre, il y a un "ami" de Waylander, Durmast je crois, toujours dans le même livre, qui est quand même une vraie pourriture ! Il échange la vie des gens qu'il est censé guider contre de l'argent, il est à deux doigts de violer la femme que son "ami" aime et en tous cas lui fait entendre régulièrement qu'elle va finir par lui revenir... Et pourtant... Est-il vraiment méchant ?

Donc, vas-y Ed, continue dans ta logique... Qui mérite, suivant ta pensée, de la reconnaissance ? Je suis d'accord que quand tu associes héro/reconnaissance, il y a un peu de vrai... Mais si on prend la Fantasy (Par opposition aux héros de l'Histoire), certains héros ne sont justement pas reconnus... Ils sauvent le monde à l'insu de lui-même... Tout le monde n'a pas des elfes pour composer une jolie chanson qui raconte tes exploits. Si on se dit qu'un héro, c'est quelqu'un qui accomplit une action "héroïque", dont dépend la vie ou le bien être d'une ou plusieurs personnes (mettre sa main dans le feu n'est pas héroïque, mais débile...), des héros, nous en connaissons sans doute chacun au moins un dans notre entourage. Le tout est de se dire que personne, pas même eux, ne leurs donnera ce titre. Le héro, c'est celui dont on raconte l'histoire après (avec toute la manipulation idéologique que l'on veut derrière, si on l'aborde sous cet angle). Mais alors, toujours en rapport avec ma question de début de post, quelle histoire mérite d'être racontée ?

Les casse-c.... !!! Merci pour cette énième interprétation de ce qu'est le subjectivité, le bien, le mal ("Croiser les effluves, c'est mal!"), la vérité, tout ça, tout ça.... Donc en gros, chacun son héro et puis basta ! C'est ça ? Et puis cette extension de héro au monde sportif, c'est pas un peu une dénaturation du terme ? (Au même titre que "héro de roman" qui signifie juste personnage principal...) Mais, pourtant... On en a bien en commun des "héros", non ? Et pour revenir au bien ou au mal, on s'en fout au final, puisqu'on apprécie autant les vrais "héros" que les "anti-héros". Tant qu'ils font des actions d'éclats, hors du commun... (retour à la notion sportive ?) Et si on cherchait à savoir si on aime les perdants ?????

On ne peut quand même pas apprécier n'importe quel anti-héros, peu importe ses coups d'éclats ! Celui que décrit Gil-Galad un peu plus haut par exemple, en effet, brrr...

Le ton monte j'adore ça !! Ed : D'après mon experience vecue, je te cite ça veut dire que tu es un heros ? (pas plutôt Megallo ?) Eolle: casse couill.. ç'est du joli Moi je dis que Dark Vador est aussi un héros ! na ! En gros que tout ceux qui font réagir sont des héros ! Personne n'a vu "Heros malgrès lui " avec andy garcia et Dustin hoffman ? Dans Moby Dick qui est le heros Acchab ou la baleine ?

Restons tout de même dans le cadre de constitution d'un héros de Fantasy.

Oui, je suis assez d'accord avec Hwi, n'importe qui peut se retrouver propulsé en tant qu'héros dans un monde de Fantasy, mais pas en faisant n'importe non plus... Ou alors, on nous cache les mauvais côtés de son histoire, ses penchants honteux... Tout le monde ne sait pas quel noceur peut être Belgarath, on le voit bien lorsqu'il rencontre des gens, même importants, prêt à se plier en quatre en apprenant qui il est réellement !

Ca dépend de ce qu'on appelle faiblesse... Parce qu'au contraire, moi j'ai l'impression qu'on retrouve souvent ces personnages qui mélangent force et faiblesse. (tel que nous les montre les auteurs bien sur, sinon on ne le saurait pas ! ) Quelqu'un citait la trilogie de Fionavar; tous les personnages, ceux propres au monde comme les canadiens, ont juste une carapace qui les protège et c'est dans leur douleur qu'ils trouvent la force. De nombreux personnages apparaissent très forts et puissants au premier degrès, mais ils cachent tous des lacunes et des traumatismes, des remords et des blessures... Même Conan le Barbare a au fond de lui des images de sa famille massacrée qui sont la contre-partie de la force qu'il a acquis. Et je ne repasse pas sur Elric qu'on a déjà cité pour son "imperfection" en tant que héro bourrin. Et si justement, tous ces héros n'avaient pas leurs petites faiblesses et imperfections qui nous les rendent plus proches et plus humains, les apprécierait-on autant ?

Euh, justement, d'après ce que disait Gil-galad et Hwi, je pensais " faiblesses " en tant que " perversions ".

Merci Mazrim. Des héros dont on montre les faiblesses, voilà qui ne se voit pas souvent.

Ha ! Ok.... donc c'est bien en rapport avec une définition du mot... Faiblesse = faiblesse morale, c'est ça ?

Je présume. Pour reprendre l'exemple de Belgarath le sorcier, figure mythique du monde de la Belgariade et la Mallorée, à moins d'être proche de lui, on ne connaît rien de son penchant pour la boisson, du moins, dans l'immédiat.

"Il ne faut pas s'en faire, ce sont toujours les gentils qui gagnent." Attention petit coquin vous déviez du sujet

Je ne crois pas Boebis. La notion de héros est bien liée au rapport Bien et Mal, non ?

Donc, en fait, la notion de Bien n'y est pas plus rattaché que ça... C'est tout ce qu'il y a autour du héros, le contexte, ses amis, ses connaissances, la façon dont a tourné le conflit dans lequel il s'était retrouvé engagé, etc, selon les circonstances... Euh, je ne suis pas très d'être très claire quant à mon idée.

Petit bémol Eolle : la définition du héros moderne est très différente de celle du héros antique grec. Un type comme Achille serait aujourd'hui jugé pour crimes de guerre à LaHaye (ché po comment ça s'écrit ). Quand tu dis que les Dieux grecs étaient loin d'êtres irréprochable, c'est vrai, mais les héros tout autant ! Même Hector qui est souvent décris comme le plus humaniste des guerriers de l'Iliade accomplis parfois des actes limites, succombe à la sauvagerie... En fait pour entrer dans la discussion, je dirais que le héros moderne (comme ceux de la fantasy dont on parle ici) présente deux différences majeures avec le héros antique grec : 1) Il y a souvent un côté manichéen qui n'existait pas chez les grecs (le philosophie du manichéisme est bien postérieure à Homère !). Même si les auteurs essayent de nuancer, ça reste souvent assez tranché : les gentils sont globalement vraiment gentils ! (Eddings) 2) D'autres fois l'héritage du roman picaresque apparaît. Les héros sont à la base des gens "presques" normaux à qui il va arriver des aventures extraordinnaires. Ex : Conan, Frodon, Sam... M'enfin bon, je dis ça mais ça colle pas toujours...Elric par exemple est un salaud, mais on peut le comprendre vu son passé, c'est un mélange des deux. Heu...bon je replonge dans mes réflexions... :lol

Je fais enfin ce que j'avais eu la flemme de faire jusqu'ici : ouvrir mon dico !! Héros : Nom donné par les grecs au demi-Dieux ou autres grands hommes divinisés // Celui qui se distingue pas des qualités ou actions extraordinaires, particulièrement à la guerre // Principal personnage d'une oeuvre de fiction // Personne qui tient le rôle principal dans un évènement. J'ajouterais juste un truc pour aller dans le sens de Hwi Noree, autant les DIeux grecs ont en général une attitude plus que douteuse par rapport à certaines notions morales, autant les grands hommes de leurs histoires, type Hercule ou Achille, sont au contraire des gens qui sont passés au travers de multiples épreuves en les affrontant courageusement. J'y pense et je suis sûre qu'il y a des contres exemples en fait... Thésée abandonnant pour une raison mystérieuse Ariane sur une plage d'une ile de passage, c'est quelque chose que je n'ai jamais compris... Mais en même temps, vous en faîtes pas pour elle, Dyonisos la recueille et en fait sa potesse de teuf !