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Bonjour ! Juste pour savoir si quelqu'un avait lu la trilogie des rois ou d'autres livres de Kurtz et savoir ce qu'il en pensait... Car j'ai lu de très nombreux romans de fantasy et je dois avouer que ça reste l'une de mes sagas préférée, surtout pour l'intrigue politique et le pessimisme ambiant (qui change des habituelles happy end...)

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Personnellement je n'ai lu que l'ensemble des aventures de Kelson, pas ce qui se passe avant, et j'ai bien aimé même si la série ne compte pas parmi mes préferés. Le point fort de cette histoire est bien sûr l'écheveau d'intrigues politiques qui constituent parfois un vrai casse tête pour savoir qui est avec qui mais elles ne rendent l'histoire que plus intéressante. De plus les personnages sont forts ( attention je parle au niveau de la personnalité, pas de Conan qui tue tout dans la série) et c'est un vrai plaisir de les voir lutter pour oparvenir à révéler la vérité au milieu du mensonge et des trahisons à Gwynedd. :? Quant au pessimisme, l'auteur ne fait pas dans la dentelle et de multiples malheurs accablent tour à tour le roi et le royaume. Seul le dernier livre, une femme pour le roi, contient une note optimiste et une fin pas trop triste. :)

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Clairement je préfère les livres qui se situent dans la passé du royaume même si les volumes "contemporains" sont pas mal non plus... Mais bon j'ai été clairement déçu par le dernier tome (king kelson's bride) que j'ai trouvé pas terrible du tout... en particulier c'est peut être un peu trop sentimentaliste (pour pas dire niais) et puis l'évolution des personnages est vraiment pas crédible (allusion directe à la mère de Kelson qui passe soudainement de anti-derynis à pro...). C'est d'ailleurs en général le seul reproche que j'ai à faire sur ce cycle : les situations, après s'être horriblement dégradées, s'améliorent brusquement pour la conclusion des trilogies... dommage :(Enfin reste que c'est l'un des rares auteurs à n'avoir pas de scrupule à faire mourrir ses personnages principaux, ce que je trouve un choix de narration "courageux" !

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Je suis une très grande amatrice de K.Kurtz. En fait j'ai un petit faible pour les auteur(es) comme Bradley, Lackey, McCaffrey, Roberson... D'autant plus que c'est avec elles que j'ai commencé à lire de la fantasy :D .J'aime beaucoup ce cycle, je trouve qu'il est plein de "spiritualité". J'adore les scènes d'intronisation qui font intervenir les anges (Gabriel, Michel ...) bien qu'elles soient répétitives.J'ai fait lire ce cycle à ma soeur et elle l'a trop trouvé axé sur la religion, mais moi je trouve ça sympathique. Comme Inoui, je préfère les tomes 4 à 10 faisant intervenir Camber et sa petite famille.J'ai été également déçue par "une femme pour le roi" qui n'a pas beaucoup d'intérêt dans la suite de l'histoire.En tout cas je conseille ce cycle qui est vraiment très agréable.

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Ca fait vraiment plaisir de voir quelqu'un qui aime bien :D C'est dommage que Kurtz ne soit pas plus connu en France alors qu'elle a commencé à ecrire les Derynis en 1970 ce qui fait d'elle l'une des pionnières de la High Fantasy. C'est l'une des premières à batir un monde médiéval convaincant dont beaucoup d'autres auteurs s'inspireront (par exemple je trouve que le Trône de Fer, c'est très "Kurtz" dans l'esprit, dimension magique en moins...). J'ai commencé la lecture de la fantasy avec Kurtz et Eddings et vraiment, Kurtz reste un souvenir mémorable !

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J'ai lu ce que j'en ai trouvé. (C'est-à-dire les quatres premiers tomes des six volumes sur Kelson, ainsi que les deux premiers de la trilogie de St Camber). Même la FNAC de Bruxelles semble en rade :roll: . C'est peut-être une des raisons du manque de popularité de Kurtz: ses livres m'ont l'air très mal distribués.Au final, c'est sympathique. Les personnages sont bien typés, et peuvent être à la fois antagonistes et amis, tout en parraissant cohérents (ce qui est loin d'être aussi facile à rendre qu'il ne le semble). Malgré une force d'esprit indéniable, j'hésiterai à les appeler forts de caractère. On voit des personnages bien plus décidés ces derniers temps. (Qui a parlé de Martin?)Sinon, il y a une ambiance sombre et réalise que j'apprécie (les arbres généalogiques où l'ont vois des enfants morts en bas-âge et d'autres morts prématurées sont absolument *géniaux*). D'un autre côté, la religion tient une place prépondérante et tous les personnages sont très croyants, ce qui à tendance à me gonfler. L'ambiance est donc presque parfaite.Je trouve quand même ces romans trop peu dévellopés. Certains retournements de situation sont trop rapides, alors que la trame avance parfois très lentement. On se retrouve alors avec un dévelloppement relativement long et précis suivit d'un dénouement trop rapide, qui tient presque du miracle parfois. Tout ça donne un effet "brouillon", ce qui est assez dommage, au vu des qualités de l'auteur.
(par exemple je trouve que le Trône de Fer, c'est très "Kurtz" dans l'esprit, dimension magique en moins...).
Oui et non. Il y a bien une certaine similitude dans l'ambiance sombre, mais Martin a gommé la bigoterie ambiante, et va plus loin dans le réalisme. Les personnages sont plus retords, les guerres plus sanglantes, les retournements de situation plus surprenant (et mieux amené). Je dirai, malgré tout mon respect pour Kurtz, que Martin est une version upgradée -plus moderne- de K. Kurtz. Felagund

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Clairement les trilogies faiblissent sur la fin. Mais c'est un défaut assez mineur à mon avis; les retournements de situation sont toujours très précipités en fin de trilogie seulement, mais cela est compensé par les fins de romans (hors fin de trilogie) qui sont absoluments géniaux (Lire à cet effet la fin de L'Année du Roi Javan).Quant au côté spirituel, je ne le trouve pas envahissant. Il intervient surtout dans les rituels magiques qui sont quand même anecdotiques.Certes les personnages sont souvent prêtres etc... mais il n y a pas non plus des discussions de 30 pages sur le fondement de la foi ;) Cela est très cohérent dans le sens où toute société médievale accorde une grande importance à la religion.Pour la comparaison Kurtz/Martin, la différence tient à mon avis de la multiplication des personnages chez Martin. On les suit à tour de rôle, ce qui amène une kyrielle de petites histoires secondaires, qui se rejoignent pour complexifier l'intrigue principale. Néanmoins je trouve Kurtz beaucoup plus politique. Il suffit de considérer les regents chez Kurtz qui sont bien plus retors, sur le plan politique, que les lannisters. Le changement de focalisation à chaque chapitre chez Martin permet d'accélerer l'histoire en ne laissant aucun temps mort, ou au contraire de la ralentir un peu : c'est bien plus flexible que Kurtz, chez laquelle l'histoire est plus statique, rien déjà que du fait que les personnages ne bougent pas beaucoup.
Je dirai, malgré tout mon respect pour Kurtz, que Martin est une version upgradée -plus moderne- de K. Kurtz.
Oui je suis assez d'accord avec ça. C'est juste que Martin voit plus grand, plus loin, plus vite, mais ce faisant il perd de la qualité sur les détails, notamment les manoeuvres politiques, qui encore une fois, me paraissent plus grossières (tout en restant d'excellente facture). D'autant plus que la magie chez Kurtz est le plus souvent manipulation mentale, conditionnement etc... ce qui permet des combinaisons intéressantes...

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Quant au côté spirituel, je ne le trouve pas envahissant. Il intervient surtout dans les rituels magiques qui sont quand même anecdotiques.Certes les personnages sont souvent prêtres etc... mais il n y a pas non plus des discussions de 30 pages sur le fondement de la foi Cela est très cohérent dans le sens où toute société médievale accorde une grande importance à la religion.
Je trouve que ses livres manquent de variété à ce niveau. Tous ses personnages sont animés par une foi profonde. Même si celà tourne à l'intégrisme chez les "méchants", ils sont toujours poussé par une foi qu'ils croient juste. Ils ne croient pas parce qu'on leur a appris à croire (comme pour une bonne portion des croyants à tous les âge de l'Histoire) mais parce qu'ils sont vraiment imprégnés d'un morelle d'inspiration chrétienne. Il n'y a pas vraiment de niveaux de gris. Les personnages de Kurtz sont tous dévots. Et à force ça lasse et l'on y croit plus (à la crédibilité des persos, je veux dire).Je trouve que Williams, dans l'Arcane des Epées, s'en sort bien mieux sur le même sujet. Par exemple, Simon fera le signe de l'Arbre s'il craint pour sa vie, presque machinalement, mais n'est pas profondément imprégné de la morale. Certains des personnage ont la Foi (avec la majuscule), d'autres l'ont perdu, d'autres s'en moquent, d'autres enfin croient par habitude.Mais on ne retrouve aucune de ces subtilités chez Kurtz. Aucun personnage vraiment sceptique, aucune nuance dans la foi.Et c'est quand même un bémol, aussi léger soit-il.Felagund

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Je ne trouve pas que les méchants sont de dangereux fanatiques religieux. Enfin je n'ai pas vraiment souvenir de croyants intégristes...Même s'il est vrai que la foi sert de fondement pour les anti-derynis c'est une foi bien souvent de façade, un simple pretexte à leurs agissements. Ils ne sont pas vraiment bigots mais plutot pragmatistes.Enfin question de point de vue ;)

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Je pensait à la mère de Kelson, par exemple.Et pour les "vilains-pas-bô" qui seraient pragmatiques, ça se tient. Ma lecture date de plus d'un an et j'ai dû oublier pas mal de détails. Donc, ton point de vue est sans doute plus valable que le mien :).Felagund

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Ma lecture date de plus d'un an et j'ai dû oublier pas mal de détails
Et moi donc... ça doit bien faire 3-4 ans ;) J'avais oublié la mère de Kelson. Elle est tellement saoulante, qu'elle justifie à elle seule tout l'aspect religieux dérangeant !

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Le mois dernier sortait aux Etats-Unis un nouveau volume dans la série des Derynis, le premier depuis 3 ans :
http://images.amazon.com/images/P/0441010601.01.LZZZZZZZ.jpg
L'occasion de demander s'il y a de nouveaux lecteurs rodant dans les environs ? :)

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J'ai lu il y a pas mal de temps, et j'ai un avis plutot mitigé.De la high fantasy, pour sur.L'histoire est parfois faiblarde. L'intrigue es t bien menée, intéressante, mais largement sous exploitée; dans un univers plus que complet, krutz fait évoluer des histoires pas forcément justes, qui so nnent un peu faux, superficiel, au profit d'un soufle, d'un côté plus "aventuresque", je trouve.Les personnages sont parfois à la limite du caricatural... :( Lors de certains passages (pour ce qui est des tomes que j'ai lu), on se demande pourquoi kurt force le trait à ce point.Le style, l'ambiance de kurtz et de ce cycle est parfaitement représentatif de ce type de fantasy, plus intimiste, un peu moins épique certes, mais plus riche en aventure, au sens littéraire du terme; certes ce n'est pas Martin, ni Jordan, ou Eddings, mais ca reste très agréable à lire et très fluide, même si certains passages sont de trop (notament certaines descriptions décevantes)C'est un peu court, et surement un peu infondé, depuis le temps..., mais je coris que ça corespond uin peu à l'idée que je m'étais fait de ce cycle à l'époque.

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Ca fait super longtemps que g lu ce cycle mais je vais essayer de dire ce que j'en pense selon mais souvenir :rolleyes: Alors g bcp aimé car c un des seuls auteurs de fantasy qui met des fois ds fin vraiment pessimiste! Tenez par exempleSPOILERqd kelson va se marier et que sa future femme ce fait égorger par son propre frere sur l'autel.FIN DU SPOILEREvidemment la religion est peut-etre un peu trop présente dans le livre et ça gave un peu au bout d'un moment mais bon on s'y fait!Par contre je suis pas tout a fait d'accord qd on dit qu'ilny a que des personnages blanc ou noir, ce n'est pas vrai pour camber par exemple, il se fait bien passer pour un mort pour arriver à ses fins.Et puis les personnages secondaires ne sont pas tous des enfants de coeur, meme s'il sont considerer comme "gentils".A+

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.Et puis les personnages secondaires ne sont pas tous des enfants de coeur, meme s'il sont considerer comme "gentils
Oui, enfin je crois me souvenir qu'ils restent assez stéréotypés...

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Je ne trouve personnellement pas que les personnages soient tellement stéréotypés. Le problème est que suivant les trilogies, le ton ainsi que la "naïveté" des personnages est très variable. Si on s'intéresse à l'époque présente de l'histoire, alors oui pourquoi pas on peut dire que les personnages sont caricaturaux (Kelson en est l'exemple même : le gentil roi qui fait passer son devoir pour le bien de sa patrie...)Par contre l'époque passé du récit est bien plus réussie. Normal puisqu'elle a été écrite plus tardivement. Là les personnages ont une psychologie bien plus complexe qui n'a rien à voir avec les schémas classiques du présent. Même s'il y a encore des Méchants-méchants et des Gentils-gentils, ils se font rare. Les personnages les plus vertueux, confrontés aux événements relatés, doivent faire quelques concessions sur leur ligne de conduite. Bien sur on n'échappe pas à un grand principe du récit fictif : si un personnages a fait de "mauvaises" actions, in fine il mourra pour racheter ses fautes... Quant à la qualité de l'intrigue, je trouve qu'à défaut d'être originale elle est extrêmement bien construite et utilise pleinement les subtilités de l'univers. Parler de sous-exploitation de l'intrigue me semble infondée...Quant à tout ficeler sous le label High Fantasy ça par contre c'est caricatural. Je trouve finalement assez peu de ressemblances avec Eddings par exemple, où l'on sait prévoir 300 pages à l'avance les rebondissements... Et bon l'intrigue de Kurtz est bien plus élaborée que celle d'Eddings, qui en plus tend à s'étaler interminablement.

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Quant à tout ficeler sous le label High Fantasy ça par contre c'est caricatural. Je trouve finalement assez peu de ressemblances avec Eddings par exemple, où l'on sait prévoir 300 pages à l'avance les rebondissements... Et bon l'intrigue de Kurtz est bien plus élaborée que celle d'Eddings, qui en plus tend à s'étaler interminablement.
Mon intention n'était pas d'étiqueter Kurtz ou quoi que ce soit d'autres, de toute façon, comme je l'ai dit plus haut, j'ai lu le cycle il y a deja plusieurs années, alors mon avis est peut être infondé.Néanmoins, mon impression globale, et je m'en souvien bien, si elle était plutot positive, n'empechait pas que je trouve l'histoire parfois facile, ou manquant un peu d'ampleur ou d'épique; je ne dis pas que c'est un défaut, mais j'ai eu l'impression que Kurt hésitait un peu sur la tonalité du cycle.Maintenant, les personnages restent pour moi, même dotés d'une psychologie intéressante, souvent cariucatueraux, ou s téréotypés; avis encore une fois subjectif.

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Bon, je vais apporter mon avis meme si je suis tres loin d etre un specialiste de Katerine Kurtz (je n ai en effet que lu, il six ou sept ans les deux premiers tome des Derynis).J ai trouve leur lecture plutot agreable mais j avoue qu ils sont loin de m avoir marque. Et je ne doute pas que d ici quelque annee, ils iront rejoindre le grand lot de livre dont je me souviens que les titres faute de m avoir suffisament marque.

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J'ai reparcouru le cycle rapidement aujourd'hui, et je dois avouer qu'une comparaison me vient à l'esprit, c'est un mélange subtil de Martin et de Le Guin, le seul problème, c'est que kurt, aussi excellente et honnorable qu'elle soit, n'a le talent d'aucun des deux autres...je précise que c'est un avis pesonnel, bien sur, et qui n'engage que moi... ;)