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par Anka
Vala
Comme on peut s'en douter par ma signature, je suis une grande admiratrice de Robin Hobb. Elle et Georges Martin, il y a rien de mieux en ce moment en fantaisy à mon sens.Outre tout ce qui a déjà été dit sur ses romans, ce que j'aime chez elle, c'est que la magie est un moyen et non un but en soi. L'intérêt n'est pas spécialement de nous épater par des tours de magie, c'est de voir comment réagissent des personnages placés dans des situations qui seraient impossibles dans la vie réelle. Quels sont les questions, les dilemnes, les choix qui surgissent.J'aime aussi tout particulièrement son rapport à ses personnages. J'ai l'impresion que jamais elle ne se place à l'extérieur de l'histoire pour décider "celui-là, ce sera ce genre là, celui-ci sera plus comme ça...". Elle les laisse venir, spontanément. Résultat, on a des personnages plus que crédibles, quasi réels... Elle a créé les personnages que je préfère de toutes la fantaisy : Fitz (même si j'ai envie de lui foutre des baffes), Oeil-de-Nuit, Vérité, Paragon... et surtout, surtout, le Fou... Boulversant, magique, brillant... les mots manquent... (:amoureux:)#iElle agit d'ailleurs de la même manière en ce qui concerne l'hsitoire : il n'y a pas un schéma tout tracé (comme chez Tad William) : elle laisse une tonne de détails ou de petits faits intervenir, c'est terriblement foisonnant, et finalement, elle arrive à tout "raccorder" avec une harmonie incroyable.Toujours dans le même ordre d'idée, elle n'impose jamais les thèmes de ces romans, elle n'appuye pas le propos (sauf pour la malchance de Fitz, OK, mais vu qui il était à la base, c'était difficile que tous les maheurs du monde ne lui tombent pas dessus).En gros, c'est un écrivain subtile qui me bluffe complètement.Pour en revenir à Molly, moi ausis je trouvais leur histoire d'amour insipide au possible. Puis récement, j'ai relu le début de l'histoire, et je me suis rendu compte que c'était loin d'être le cas. D'abord, ils ont grandit ensemble. Par intermittence, OK, c'est peu raconté en plus, OK, mais ils ont beaucoup plus en commun que ce que je n'aurais pu croire. D'autre part, à la relecture, Molly m'est apparu sous un tout autre jour : courageuse, déterminée déjà toute gamine et terriblement réaliste. Comme toujours en fait, le problème c'est que Fitz est un crétin social fini.Quant à Royal, c'est Pourri qu'il aurait fallu l'appeler. Pourri gâter d'abord, pourri tout court ensuite. Même pas la dureté de la méchanceté réemmlle et froide, non, juste un sale gamin moisi au coeur... Beurk. Préfère encore Kennit, c'est dire (cf. Les bateaux vivants).Anka