Histoire de pas troller complètement:Je trouve très honnête la démarche de Del Toro visant à dire "je fais un blockbuster estival avec des robots, et on va bien rigoler" et de l'assumer jusqu'au bout. Et au delà des critiques soulevées, le contrat "accrochez vos ceintures" est rempli.Valà, si vous veniez juste pour le commentaire sur le film vous pouvez vous arrêter là, dans la suite je répond juste à led

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D' une part, je confond pas influencer et créer, d'autre part, il est aussi stupide de croire que la télé ou l'écran influence en quoi que ce soit les actes d'une personne.
L'idée n'est pas de dire "tiens j'ai vu Batman sauter du haut d'un immeuble avec sa batmoto c'est que c'est possible, vas-y envoie les clés de ma vespa je vais tenter le coup" parce que évidemment ce serait prendre le téléspectateur (ou le lecteur, ou l'auditeur) pour un décérébré complet.C'est plutôt de dire que les films sont tous un commentaire sur l'humanité, pas besoin de se lancer dans des grands discours philosophiques, même quand j'explose des robots je peux vouloir montrer que le courage face à l'adversité c'est bien, la camaraderie ça sauve des vies et la terre on aimerait bien qu'elle explose pas merci. Partant de ce postulat pas un réalisateur ne peut parler de l'humanité dans son ensemble, il montrera toujours sa vision d'une histoire, sa vision de personnages, ça aussi c'est entendu. Ensuite on ne va pas se leurrer, la majeur partie des acteurs/réalisateurs/scénaristes de premier plan sont des hommes, qui ont tendance à raconter des histoires avec des hommes dans les rôles principaux ou d'importance. Avant de monter sur les grands chevaux du "même pas vrai y'a des femmes dans tous les films" il faut se demander autour de qui l'histoire tourne, quel est le regard de l'auteur, et si ces personnages féminins en sont vraiment des personnages (du genre déjà, est ce qu'elles ont un nom, et est ce que ça leur arrive de parler d'autre chose que d'un homme, ou à un homme).Bien sur il arrive dans la vie que des hommes sauvent la planète, n'adressent pas la parole à une femme pendant plusieurs jours et aient assez peu de femmes dans leur entourage immédiat. Et j'en suis sure, la plupart des gens sont parfaitement au courant qu'il arrive également à des femmes d'inventer des vaccins, d'être de brillantes intellectuelles ou des machines à découper leurs ennemis en rondelles. La question étant, mais pourquoi est ce qu'on ne voit pas leurs histoires plus souvent? Après tout il y aurait matière aussi.L'idée n'est pas de dire que Pacific Rim, ou xxx est un film sexiste qui devrait être interdit parce qu'il n'a pas 50% de femmes, 10% d'homosexuels, 5% de juifs ashkénazes et un hamster mais plutôt de dire que si on regarde la production cinématographique
dans son ensemble eh bien il en ressort que quasi seules les histoires avec des hommes aux commandes sont intéressantes à raconter. Ce qui est une vision déformée de la réalité.De plus, comme le disait Witch au dessus, le souci est plutôt que l'on ne fait pas vraiment avancer le schmilblick si l'on résonne comme ceci. Les hommes sont à des positions de pouvoir dans la vie, je m'applique à reproduire ce schéma dans mon film, les spectateurs se retrouvent du coup noyés sous un flot de productions avec ce même type de schéma et peuvent perdre un peu de leur capacité à le contester puisqu'il apparaît normal et établi. Bien entendu les films ne sont pas la cause de cet ordre établi, les normes historiques, sociétales, religieuses et j'en passe sont responsables, mais le cinéma, en s'en faisant la vitrine renforce son assise.
l'Histoire n'a pas attendu la venue de l'écran pour que les hommes soit majoritairement dirigeant, chefs d'entreprise, maitre d’œuvre ....
Exact également, mais si on estime que le cinéma nous renvoie un miroir, ce miroir peut-être flatteur, déformant, nous inviter à réfléchir sur nous mêmes et les autres, nous montrer des exemples à suivre, nous insulter ou nous faire progresser. Comme le fait l'art en général.