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Ben, ils vont déjà rééditer le cycle d'Arcadia de Fabrice Colin par exemple, celui-ci l'a dit sur son blog. Après, une bonne nouvelle ? Sans doute. Mais c'est comme Mnémos depuis deux ou trois ans, un auteur français, ça coûte aussi moins cher, il ne faut pas se leurrer. Et en ces temps de vaches maigres... De plus, le gros avertissement "nous ne recevons pas de manuscrits non-sollicités" n'a toujours pas disparu de leur site, donc... pas sûr que les petits nouveaux soient vraiment des nouveaux. :)

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Selon Gilles Dumay, les auteurs français rapporteraient aussi plus en ce qui concerne les droits numériques. N'ayant pas approfondi la question, je ne sais absolument pas pourquoi, d'ailleurs. Mais il semble qu'avec le développement du numérique il soit plus rentable de publier des Français que s'il existait seulement le papier.
De plus, le gros avertissement "nous ne recevons pas de manuscrits non-sollicités" n'a toujours pas disparu de leur site, donc... pas sûr que les petits nouveaux soient vraiment des nouveaux.
D'une part Bragelonne a un accord avec Cocyclics, l'agent littéraire associatif.D'autre part il existe dans certaine convention (c'est le cas aux Imaginales à ce que j'ai compris) des séances dites de "speed dating éditoriales" où de jeunes auteurs viennent présenter leurs projets de romans à des éditeurs et Bragelonne est du nombre. Si des projets présentés par les auteurs les intéressent, il leur demande de leur envoyer un synopsis détaillé puis un manuscrit. Ces deux manières de recruter des auteurs peuvent profiter à des gens non publiés. Il faut savoir que par la poste il recevait 200 manuscrits par mois et n'avaient le temps que d'en lire une dizaine. Bref, pas vraiment efficace.

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Selon Gilles Dumay, les auteurs français rapporteraient aussi plus en ce qui concerne les droits numériques. N'ayant pas approfondi la question, je ne sais absolument pas pourquoi, d'ailleurs. Mais il semble qu'avec le développement du numérique il soit plus rentable de publier des Français que s'il existait seulement le papier.
Au hasard, la part de la traduction, comme pour le papier ? :)
Il faut savoir que par la poste il recevait 200 manuscrits par mois et n'avaient le temps que d'en lire une dizaine. Bref, pas vraiment efficace.
Je sais et je m'en doute. :) Maintenant, aux Imaginales, j'ai l'impression que c'est plus là pour faire joli qu'autre (certains éditeurs n'y vont même pas), mais je suis sans doute trop pessimiste. Et comme disait quelqu'un récemment, je n'ai rien contre cocyclics, mais le côté "passage obligatoire", bof.

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Chez les anglosaxons la majorité des auteurs passent par un agent. La plupart des éditeurs et même bon nombre de small press ne prennent pas les manuscrits sollicités. En France les agents n'existent pas parce le Syndicat National de l'Edition, puissant lobby professionnel regroupant les grands éditeurs français, n'en veut pas. Serge Eyrolles avait même dit à une époque qu'un auteur qui avait un agent était quasiment blacklisté. Mais bon les positions s'assouplissent quand même et on voit quelques auteurs prendre des agent aujourd'hui. Mais ce sont des auteurs qui y ont pignon sur rue et ont déjà publié.
Au hasard, la part de la traduction, comme pour le papier ?
Je n'en sais rien dut tout. C'est comme ça en tout cas qu'il justifiait l'arrivée de Français chez Lune d'Encre alors qu'il n'en voulait pas quelques années plus tôt. Le numérique change la donne. Personnellement j'ai du mal à voir en quoi. Mais ça doit concerner les problèmes d'harmonisation juridique en ce qui concerne les droits numériques qui fait que les négociations pour ce type de droit doivent être assez longues concernant les auteurs étrangers. En tout cas je l'avais compris comme ça. Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne sur ce point, ça m'intéresse. Sinon c'est vrai que outre Lune d'Encre, l'Atalante a aussi augmenté la part des français dans son catalogue cette année. Donc il doit y avoir vraiment quelque chose derrière.

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Ben, encore une fois, le fait que ça revienne moins cher à développer qu'un auteur étranger dont on achète les droits et donc on finance la traduction. Là-dessus, je ne vois pas de mystère. Après, pour le livre électronique ou les questions d'agent - ce n'était pas ce que j'avais en tête cela dit, je parlais plus d'un point de vue éditorial), on glisse vers d'autres sujets. ;)

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A mon avis il y a une autre raison pour lesquels les éditeurs français ont tout intérêt à publier le plus possible d'auteurs français. Plus ils en proposent, plus ils ont de présence sur les salons du livre. Or la présence sur les salons, attire non seulement le public, mais également l'attention des média. Donc par dérivation, plus d'auteurs français = plus de visibilité . Et justement augmenter la visibilité des littératures de l'imaginaire peut contribuer à briser la mauvaise image qu'ils peuvent avoir auprès d'un soit disant grand public.

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En quoi un éditeur aurait besoin de faire des corrections sur un manuscrit qu'on lui soumet pour lecture ?Je ne parle pas des étapes successives si jamais le manuscrit est retenu et qu'on entre dans une phase de relectures, corrections, etc en vue de publication. Je précise on ne sait jamais.Je précise aussi que je ne compte pas envoyer de manuscrit, c'est juste que ça m'a semblé étonnant qu'ils ne permettent pas l'envoi de pdf.

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peut être qu'ils ont besoin de pouvoir faire des modifications grossières, j'entends par là mettre tout un paragraphe en rouge s'il est bon par exemple, ou pour faire des annotations afin de mieux "catégoriser" un manuscrit pour se rendre plus facilement compte si le manuscrit en question est apte pour passer au niveau supérieur.S'il y a lecture par plusieurs personnes, cette méthode peut leur faire gagner du temps je pense.Je dis ça, c'est juste une supposition, je n'y connais strictement rien dans le milieu de l'édition.

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Rappelons ce que disait Bragelonne il y a quelques semaines :
Et j'en profite pour signaler que ce ne sera pas le seul auteur français à venir. Dès le début d'année prochaine, une nouvelle vague va se former. Il y aura de grands retours en force de Bragelonniens, des auteurs d'autres horizons qui nous rejoignent, et des petits nouveaux.
Pour la présence de nouvelles têtes j'ai peut être une explication : Stéphane Marsan intervient dans les ateliers d'écriture du club Présence d'Esprit. Ca ne m'étonnerait pas que l'on trouve dans les nouveaux auteurs Bragelonne des auteurs issus du club.

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Luigi Brosse a écrit :Pas la possibilité d'envoyer un pdf ?
Je ne peux parler que pour moi. Ce qui est chiant avec le PDF, c'est que l'on ne peut pas changer la mise en page. Il faut comprendre que certains auteurs en herbe privilégient à tort des polices ou des mises en pages assez exotiques. :-)Zedd

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En attendant d’ouvrir des sujets sur les politiques éditoriales, je place mon message ici. ^_^En ce moment je casse pas mal de sucre sur Bragelonne et ses séries, mais je tenais à leur rendre hommage sur 3 points :- ils ont toujours fait du bon boulot pour le côté objet du livre avec de belles couvertures : jamais de bouzin photoshopé et les rares fois où les couvertures sont moyennes c'est quand il reprennent celle de la VO (obligation par contrat ?)- le format n'a pas changé d'un iota à l'extérieur comme à l'intérieur depuis 2000 : c'est cool, les rayonnages des bibliothèques font du plus effet avec les cycles bien alignés qui ravit le psychorigide qui sommeille en moi- les prix sont très bon marché : Légende acheté en 2001 19,82 €, Sur des Mers plus Ignorées acheté en 2011 20 €belle constance, surtout quand on sait que Bragelonne n'a JAMAIS cédé au démon du tronçonnage mercantile débile des œuvresMaintenant je vais retailler à nouveau :- où sont passés les auteurs francophones remplacés par la BCF et la bit-lit importées par wagons entiers d'au-delà des mers :/- c'est lourdingue de nous vendre tous les nouveaux titres comme la nouvelle sensation de fantasy de l'année :sifflote:- des séries arrêtées c'est pas bien : le Cycle des Épées, le Régiment Perdu, Douze, les Dossiers Dresden... :angry:

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Pour reprendre tes points dans l'ordre :1) les auteurs francophones feront leur réapparition en 2013, je pense, puisque la possibilité de soumettre des manuscrits vient tout juste d'être proposée à nouveau.En même temps, ce n'est pas grave, ça laissait de la place à des éditeurs plus modestes. Je tiens à souligner le très bon Druides d'Olivier Péru chez Eclipse. Un éditeur que j'ai trouvé fort efficace en 2011 (ligne éditoriale d'assez bonne qualité, matériel souvent réussi et prix attractifs).Tant que je suis dans ma phase distribution de bons points, citons Les pilleurs d'âmes chez Ad Astra aussi.2) Je ne peux qu'être d'accord avec ça. Surtout que derrière, les œuvres poussées par Bragelonne sont parfois (souvent?) les moins bonnes de leur catalogue.3) On en revient un peu à mon commentaire du point 2. Ce qui est poussé (l'épée de vérité par exemple) fonctionne bien. Le reste c'est au petit bonheur - la chance comme on dit.Et puis, pour un tout petit peu te contredire, les couvertures des Dossier Dresden font vraiment fuir le lecteur de plus de 12 ans...De toute façon c'est dépassé la fantasy "classique". La Bit-Lit arrive!(pendant ce temps je me construit un PAL de malade pour avoir encore des trucs intéressants à lire dans 10 ans :D)