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En même temps, beaucoup de ceux qui avaient vu la trilogie en ressortaient convaincus que personne d'autre que PJ ne pouvait relever le défi d'une ré-expédition en TDM à la hauteur. Cela n'a rien pour surprendre : une fois rechargés les accus, tout le monde était prêt pour re-chevaucher la virée... tout le monde sauf celui qui n'avait pas ces accus-là à recharger.PJ s'est relancé, d'abord par acquis de conscience en voyant son substitut s'embourber, avant d'être à nouveau porté par la vague de nouveaux défis techniques et créatifs : la 3D/48 images-seconde, et la geste des 13 nains.L'héritage de Del Toro ? PJ n'en serait pas à son premier hommage près, c'est un exercice où il excelle : son King-Kong doit beaucoup à celui de Cooper & Schoedsack, sans redite mais toujours dans la réminiscence ; mais avant même cela tout autant pouvait en être dit des reprises du SdA de Bakshi dans la Communauté de l'Anneau. En outre PJ n'a jamais rechigné à incorporer dans sa production des idées venues de son entourage, il a toujours travaillé collectivement y compris dans la scénarisation, cette capacité spongeoïde fait même partie intégrante de la singularité de ses émulsions. Vous en avez vu souvent, vous, des réalisateurs ayant l'idée de proposer à l'un de leurs acteurs la direction d'une seconde équipe de tournage ?Attendons-nous, comme Del Toro, à voir ses apports revisités, retouchés, réinterprétés, et à recevoir par averses les clins d'oeils à sa vision. Tout cela sera à retrancher à ses 18 mois 'perdus'. Quelle chance il a, en fait, comme Tolkien avant lui, quelque part...Perso, la simple idée avoir des idées à moi retouchées par PJ me ferait galoper au plafond.