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Edward Kastenmeier, un rédacteur expérimenté chez Pantheon (et le rédacteur de Brockmeier sur The Brief History of the Dead) acquiesçe. « Pendant longtemps, ces types de livres ont été relégués aux enfants et à la littérature de genre. Mais Harry Potter et le succès des films sur le Seigneur des Anneaux l'ont ouvert aux adultes, » dit-il. « Notre culture explore les marges littéraires plus que par le passé. L'exposition aux éléments fantastiques et technologiques dans nos vies quotidiennes a rendu les gens plus réceptif à ça dans la littérature. »
Pour beaucoup, ceci est loin d'être nouveau. Le flou sur les frontières indique un retour vers une idée plus large de la littérature. « De grands auteurs incorporent de la fantasy, de la science-fiction et de l'horreur dans leurs fictions depuis très longtemps, »dit Tina Pohlman, directrice éditoriale de l'imprimeur Harcourt's Harvest.
Je cite deux extraits de l'article, parcouru à nouveau pour l'occasion, et il faudra me dire en quoi ça, par exemple, c'est faux, d'autant qu'il est bien précisé dans le second extrait que justement, ça n'est pas spécialement nouveau. Le fait que certaines maisons d'éditions - et un certain type de lecteurs - s'en rendent compte seulement maintenant et manifestent de l'intérêt, par contre... :sifflote: Bref, c'est peut-être moi qui ai du mal à voir la VERITE exposée sous mon nez, mais je pense, et malgré tout le talent de Foradan pour la synthèse, ;) qu'il y a tout de même de quoi discuter plus avant. :)PS : concernant le Seuil, cf les sujets concernés, ils font de la réédition, absolument pas uniquement américaine, puisqu'il y a déjà plusieurs auteurs français, et même une suédoise. :)

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Mais justement, en lisant l'article, j'ai eu l'impression que certains professionnels tombaient des nues quant à l'existence du genre et de son lectorat, alors que plus loin, on nous dit que de nombreux auteurs se "contentaient" d'une littérature plus "réaliste" pour pas être catalogué (Stephen King himself a dû faire hésiter son éditeur en son temps).Les bases d'une bonne histoire et d'un bon livre n'ont pas fondamentalement changé en 100 ans (ni en 30), en revanche, c'est le regard "grand public" qui s'est un peu éclairci et permit l'éclosion d'auteurs récents.D'ailleurs, il n'est pas interdit de penser que certains livres étaient rangés dans n'importe quel rayon mais pas en fantasy (qui était parfois bien maigrichon), et que la "libération" de la littérature de genre par Potter et PJ a déclassé du rayon "fiction/fantastique/horreur".L'exposition plus grande au paranormal et à l'imaginaire (que ce soit "Buffy contre le vampires" ou "le 10° royaume") a sans doute permis d'attirer la curiosité, puis l'intérêt d'un public a priori rétif devant ces histoires de rôlistes boutonneux barbus qui se couchent à pas d'heure (non, ce n'est pas entièrement un souvenir personnel).Par contre, il ne faudrait pas non plus manger la fantasy à toutes les sauces : les jaquettes "jamais vu depuis Tolkien, l'héritier de Potter....."sont parfois accolés à des machins qui n'ont vraiment que ça pour atterrir sur les étals de librairie; et on risque de voir de la SF, horreur, fantastique se retrouver "mal étiqueté à son tour.Peut-être que je dramatise cette vulgarisation, mais, a posteriori, l'isolement des lecteurs de fantasy d'il y a 10 ans en devenait quasi élitiste.

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PS : concernant le Seuil, cf les sujets concernés, ils font de la réédition
Oui, c'est ce que je voulais dire. Ils ont un réservoir de succès à nous présenter avant de s'essoufler.
Peut-être que je dramatise cette vulgarisation, mais, a posteriori, l'isolement des lecteurs de fantasy d'il y a 10 ans en devenait quasi élitiste.
Eh oui. Moi cela m'a surtout gêné pour le Seigneur des Anneaux. Nous étions une poignée (une grosse poignée hein) à savoir quel trésor nous avions trouvé là, et puis d'un seul coup tout le monde est venu le piller sans le comprendre. Et des tas de bouquin spécialisés (plus ou moins bons) nous ont montré qu'on n'était plus l'élite.En même temps, maintenant on peut laisser traîner un volume sur sa table de nuit sans subir de regards de pitié. On gagne d'un côté, on perd de l'autre. Comme on n'a pas le choix, mieux vaut s'en satisfaire.

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Gillossen,jeudi 20 avril 2006, 14:41 a écrit :Je cite deux extraits de l'article, parcouru à nouveau pour l'occasion, et il faudra me dire en quoi ça, par exemple, c'est faux, d'autant qu'il est bien précisé dans le second extrait que justement, ça n'est pas spécialement nouveau. Le fait que certaines maisons d'éditions - et un certain type de lecteurs - s'en rendent compte seulement maintenant et manifestent de l'intérêt, par contre... :sifflote:
Jolie argumentation :) Et je suis d'accord avec toi, ce ne sont pas ces points que je met en défaut dans l'article mais plus ce que tu soulignes en dernier concernant le fait que les gens s'en rendent compte seulement maintenant :rolleyes: .En fait ce qui me fait hurler aussi c'est le coté incroyablement opportuniste des tous les protagonistes cités dans l'article... les éditeurs en premier lieu, les auteurs et les lecteurs (Luigi, qui regrette l'élitisme de naguère :P).
"It used to be that serious writers had to leave their childhood passions behind and that's no longer the case," says Kastenmeier. "[...] In the past, writers needed to hide their genre interests more."
Et ça, c'est encore pire.... :angry: (désole pour l'anglais, j'ai relu le texte en version originale). A croire que les auteurs avaient honte d'écrire de la Fantasy, et que avoir pour influence Tolkien ou un grand auteur fantastique, cela vous désignait tout de suite comme une brebis galleuse.Alors oui, je trouve que cet article tombe à coté. C'est un peu allez vite en besogne que de présenter les choses ainsi. Et en tant que vaillant défenseur de l'élitisme pour la Fantasy, je m'insurge ;).

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Et puis j'ai trouvé ca aussi (VF un peu plus bas):
And Beyond?Talking up their current fantasy offerings with obvious enthusiasm—and issuing them in with significant hoopla—these editors are evidently confident that the genre's blush will not soon fade. But selectivity when acquiring fantasy is clearly the edict these days—especially with the stakes so high. "You have to absolutely love a fantasy book to publish it today," states Law at S&S. "And part of the reason is that no one is going to sell you a good fantasy now for $15,000, so you had better love the book."Though there is no denying that shelves in bookstore fantasy sections are groaning, those in the business of acquiring fiction in this area maintain that they are, and will continue, to buy with their hearts. "The market is increasingly crowded, but I'm still buying the sorts of books I've always been drawn to," observes HarperCollins's Stearns. "I've always bought books because I fell in love with them and couldn't not buy them. I hope that never changes. I'd hate to be the sort of editor who buys a book simply because he or she thinks a particular part of the market is 'hot' or whatever."At Random House, Thomas acknowledges that his fantasy list has grown along with the growth in the fantasy marketplace, yet notes, "At the same time I wonder how much the market can bear—how many more slots are there for new fantasy books? But I think that as long as there is another Harry Potter coming out and another Christopher Paolini novel coming out—books that generate a lot of excitement and get people into stores—there will be room for other new fantasy titles too. When those series are finished we may well slide down the far side of the curve."Though he specifically mentions his lack of a crystal ball, Stearns insists, "I'm bullish on the market for fantasy fiction. I remember how several years ago, people were predicting the bursting of a bubble, saying that this Harry Potter thing couldn't last, but I didn't believe them then and I don't now."Luckily, it doesn't appear as though that sorry scenario will emerge any time soon. As her tale winds down, Mosca Mye, the book-loving heroine of Fly By Night, complains, "I don't want a happy ending. I want more story." The authors and publishers mentioned here are eagerly obliging young fantasy fans who share Mosca's sentiments—and are even providing some happy endings.
Et après ?Vantant leurs offres actuelles de fantasy avec un enthousiasme évident - et les publiant avec un "hoopla" significatif - ces éditeurs sont évidemment confiants que "l'engouement" pour le genre ne s'estompera pas de sitôt. Mais la sélectivité quand on achète de la fantasy fait clairement loi de nos jours - tout particulièrement quand les enjeux sont aussi élevés. "Vous devez absolument adorer un livre de fantasy pour le publier aujourd'hui," énonce Law chez S&S. "Et une partie de la raison est que personne ne vous vendra à présent une bonne oeuvre pour 15,000 $, donc vous avez intérêt à aimer le livre."Bien qu'il n'y ait pas à denier que les étagères dans les librairies craquent sous le poids, ceux qui sont dans le milieu d'acquisition de romans de ce genre maintiennent qu'ils achètent, et continueront d'acheter, avec leur coeur. "Le marché est incroyablement encombré, mais j'achète encore le genre de livres qui m'a de tout temps attiré," observe Stearns d'Harper Collins. "J'ai toujours acheté des livres car j'en suis tombé amoureux et que je ne pouvais pas ne pas les acheter. J'espère que cela ne changera jamais. Je détesterais devenir cette sorte d'éditeur qui achète un livre simplement parce qu'il ou elle pense qu'un marché particulier est 'chaud' ou quoi que ce soit."Chez Random House, Thomas reconnaît que leur catalogue de fantasy s'est allongé avec la croissance du marché fantasy, mais note, "En même temps je me demande ce que le marché peut supporter – combien de places y'a t-il pour de nouveaux livres de fantasy ? Mais je pense que tant qu'il y aura un nouvel Harry Potter ou un autre roman de Christopher Paolini paraissant – des livres qui génèrent beaucoup d'excitation et amènent des gens dans les boutiques – il y aura également de la place pour de nouveaux titres fantasy. Quand ces séries seront finies nous pourrions bien glisser le long de la pente.Bien qu'il mentionne précisément ne pas avoir de boule de cristal, Stearns insiste, "Je suis optimiste quant au marché de romans de fantasy. Je me souviens qu'il y a de nombreuses années, les gens prédisaient l'explosion de la bulle, soutenant que ce machin Harry Potter ne pourrait pas durer, mais je ne les ai pas cru à l'époque, et je ne les crois toujours pas aujourd'hui."Heureusement, il semble peu probable que ce triste scénario se produise dans un futur proche. Lorsque son conte tire à sa fin, Mosca Mye, l'héroïne amoureuse de livres de "Vol De Nuit" (NdT: "Fly By Night"), se plaint, "Je ne veux pas d'une fin heureuse. Je veux encore des aventures." Les auteurs et éditeurs mentionnés ici rendent avec empressement ce service aux jeunes fans de fantasy qui partagent les sentiments de Mosca – et fournissent même des fins heureuses.
L'article original est ici. Tout le début est consacré à de futures parutions. Seule la fin se reporte au sujet ;) J'espère ne pas avoir fait trop de fautes :P

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Très intéressant comme article Luigi ! :oCa prend le contre-pied du précédent qui laissait apparaître des éditeurs sans imagination ou plutôt avec un portefeuille uniquement à la place de la zone "coup de coeur" du cerveau <_<On retrouve aussi l'apport d'Harry Potter et Paolini (désolé Gillo !) du point de vue des vendeurs de livres, mais surtout surtout, ils semblent rester optimistes pour la suite des évènements, ce qui est rassurant quant à la quantité d'ouvrages de notre genre favori ) à venir en librairie ! :)

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Oups, un point qu'il peut etre interessant de souligner, les deux articles (celui de Foradan et le mien) proviennent tous deux de chez Publishers Weekly. Comme quoi on raconte un peu tout et son contraire ;) :P

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Luigi Brosse,vendredi 21 avril 2006, 00:29 a écrit :En fait ce qui me fait hurler aussi c'est le coté incroyablement opportuniste des tous les protagonistes cités dans l'article... les éditeurs en premier lieu, les auteurs et les lecteurs
Dans ce cas-là, ce cynisme si on peut l'appeler ainsi n'est pas la faute de l'article lui-même. ;)Quant à l'autre, publié en même temps si je me souviens bien :
"Je détesterais devenir cette sorte d'éditeur qui achète un livre simplement parce qu'il ou elle pense qu'un marché particulier est 'chaud' ou quoi que ce soit."
Malheureusement, il y en aura toujours, qu'on le veuille ou non. :o Qu'on reproche au premier article de mettre cet élément en avant me surprend, même si là encore, ça agace. ;)

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Je suis tombé sur ça aussi, une "news" de feu Sylvadoc écrite en 2001 :
Sylvadoc,jeudi 04 janvier 2001, 00:29 a écrit : L'Odyssée de la Fantasy...Je sais, la formule est facile, j'ose croire que vous m'en ferez excuse. Mais plutôt que sous le signe de l'espace préfiguré par le film de Kubrick, 2001 pourrait bien être l'année de l'avènement de la Fantasy. Les indices annonciateurs sont bien présents. Pour un raté comme Donjons & Dragons, combien aurions-nous donné ? Sans doute beaucoup pour revoir notre genre préféré au cinéma ! Mais... Entre-temps, nous sommes devenus exigeants... Pour quelle raison ? Simplement à cause du Seigneur des Anneaux porté lui aussi à l'écran. Comme l'a confirmé le nombre record de téléchargements de la preview internet, tout est prêt à s'embraser, à véritablement exploser. L'attente est bien présente. NewLine s'est donné les moyens d'orchestrer une campagne de promotion sans précédent, qui va s'étaler sur l'année toute entière !Peu à peu, de nouvelles personnes vont chaque jour découvrir la Fantasy, à mesure que les bruits enfleront, ou redécouvrir un genre qu'ils considèrent réservé aux enfants ou aux rêveurs. Nous avons tous notre part de responsabilité dans ce domaine. Nous, avec Elbakin.net, mais aussi vous, visiteurs, que vous soyez un habitué du lieu ou qu'il s'agisse de votre première visite. Vous pourrez alors vous en aller au-delà, vous apercevoir que la Fantasy ne se limite pas à Tolkien. Combien d'autres auteurs de talents sont encore plus méconnus que le Professeur, et cela, particulièrement en France, où seul la bande dessinée a pu imposer ses séries ? Enfin, ceux-ci, qu'ils se nomment Moorcock, Jordan, Eddings, Hobb, Colin, auront sans aucun doute bientôt, dans quelques mois, la possibilité d'être reconnus à leur juste valeur, Zola ou Harrison fantaisiste. Les articles vont fleurir un peu partout, les médias vont s'intéresser à toute cette agitation, capable de remuer des millions de personnes à l'échelle de la planète. Déjà, le vent tourne, avec la création d'une maison d'édition comme Bragelonne, entièrement consacré à la Fantasy, et qui se donne les moyens de réussir à s'implanter.Encore une fois, c'est Tolkien qui va donner l'impulsion, ainsi qu'il l'avait fait dans les années cinquante. A cette époque, c'était la littérature qui en avait recueilli les fruits. Aujourd'hui, alors que l'image règne, c'est le cinéma qui va être frappé d'une vague aux conséquences bien plus importantes que le ressac lamentable d'un Donjons. Pêle-mêle, voici les projets qui se préparent, et que nous allons suivre dans les mois, les années à venir : Reign of Fire, le plus avancé, Mage, un nouveau Conan, A Knight's Tale, et d'autres encore... Sans parler de ceux dont on ne sait rien pour le moment. La Roue du Temps ? Et ne croyez pas qu'il ne s'agisse que d'un feu de paille, comme les plus pessimistes pourraient le penser : la sortie de la seule trilogie du Seigneur des Anneaux va se dérouler sur trois ans ! Trois ans de promo, de discussions, de lectures, qui vont permettre à la Fantasy de s'enraciner véritablement en profitant de ce terreau tant attendu !Avec une telle base, tout est en place pour qu'elle soit lancée à pleine vitesse. Non pas pour que nous aboutissions à un effet de mode, à un menu McDo spécial Fantasy, avec cinq petits dragons à collectionner. Seulement pour que cette littérature et ses dérivés trouvent la place qu'il mérite. Voilà, j'espère que mon petit exposé ne vous aura pas rebuté. J'ai voulu être concis, afin de plonger au coeur du problème. Si vous estimez que je n'ai pas tout dit, réagissez sur le forum, nous attendons vos réactions !
Interessant de voir comment les choses ont évolué depuis.

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Cet article est intéressant car il permet de bien nous montrer les possibilités offertes par l'auto promotion sur internet, notamment via les blogs (peut-être qu'avec le blog d'Archy, qui sait? ;) ). Ce phénomène acquière de l'importance avec le développement des bibliothèques électroniqes. Cependant, je pense que le cas reste très marginal avec un faible taux de succès réels au regard de l'ensemble des possesseurs de blogs. De plus, je pense que la France et ses éditeurs ne s'y mettent sérieusement que dans plusieurs années, et encore. Mais c'est vrai qu'un site ou un blog original et bien construit dénote d'un certan esprit inventif et relationnel qui peut intéresser d'éventuels éditeurs. Reste à savoir si ce n'est qu'un phénomène de mode. B)

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Intéressant de voir ce qui se fait via les blogs pour promouvoir des livres Fantasy entre autres. ;) Je suis assez étonnée par les différentes approches et certaines sont très sympathiques. Comme le club de lecture et les prix de Maggie Wood. :) Ce qui m'étonne aussi et qui doit contribuer au succès de ces blogs, c'est que les auteurs eux-mêmes semblent très impliqués dans leurs fonctionnement et pour les lecteurs c'est toujours un plus de sentir l'écrivain accessible même si ça ne doit pas être évident niveau temps.

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Moi la question que je me pose c'est : qu'en est il en France?Pensez vous qu'il y ait une certaine frilosité de la part de nos éditeurs à publier des romans estampillés "fantasy"?En fait mon intention n'est pas de critiquer nos éditeurs, mais je me demande parfois si JK Rowling aurait eu le meme succès ici qu'en Angleterre (voire si elle aurait simplement été publiée).

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La réponse, obtenue au Slaon du Livre, est plutôt "oui" depuis les derniers succès.Mais la réponse varie selon les maisons d'éditions; Certaines recherchent des nouveaux auteurs en fantsy, parce que POCHE leur en demande, d'autres restent sur les valeurs sûres étrangères, et d'autres encore ne changent pas leur position d'un poil, la fantasy, c'est de la sous-littérature, on en fait un peu parce que ça marche, mais c'est juste pour être dans le coup, le responsable éditorial déteste ça.Donc la situation est plutôt mitigée, voire mauvaise, mais en nette amélioration. Je pense qu'en France JK Rowling aurait été édité en livres pour enfants, mais que la réponse ne serait pas venue de la part du public. Le public français n'est pas du tout fana fantasy, ce n'est pas dans sa tradition, contrairement aux lecteurs anglais. Elle n'aurait donc pas connu un tel succès, mais ce n'aurait pas été de la faute des éditeurs.

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Outre que l'on puisse nuancer cette réponse, la "fantasy en France" n'est pas vraiment le "sujet du sujet", ;) et on en a déjà largement discuté ailleurs... :) Là, je n'ai pas le temps de faire une recherche, mais on peut trouver d'autres topics à remonter plus en phase avec cette question-là.En attendant, on vous a traduit un nouvel article qui demeure lui quasiment sans écho... :mellow: :giveup:

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Concernant l'article sur les relations publiques, le passage qui m'a le plus amusé est celui de l'avant-dernier paragraphe, dans lequel la vente type "Tupperware" ou "lingerie féminine à la maison" est recyclé pour la promotion des ouvrages ! Il fallait y penser ! :o :D En tout cas c'est un tour d'horizon des techniques de communication par le web assez intéressant, quoiqu'il manque quand même quelques chiffres sur la proportion que prend ce type de com... On a le droit certes à quelques belles histoires, mais comment en situer l'ampleur ? Je suis persuadé que Gaiman comme Jordan reçoivent énormément de visites sur leurs blogs respectifs (particulièrement le premier avec une mise à jour quotidienne, et la prise en compte des messages de lecteurs), mais ils sont déjà installés. Alors pour des auteurs inconnus ou débutants ? Tout le monde ne doit pas faire 10 à 12000 connexions par jour...

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En ce qui concerne les blogs tenus par des "inconnus", il faudrait demander à Patrick (pat5150) de faire un petit tour sur ce sujet !Après tout, qui d'autre que lui, qui tient un blog dédié à la fantasy, pourrait nous renseigner ? Il a des contacts avec les maisons d'édition, organise concours et interviews... Connait-il le nombre de visites que reçoit son blog ?

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Bonne idée, je l'ai contacté. :)Mais cela dit, ce n'est pas un auteur, même aspirant. Je veux dire, son blog n'est pas là pour "vendre" un roman qu'il aurait écrit lui. :)Moi je pourrais vous donner les stats du blog des FAAB, :mrgreen: mais comme là aussi l'objectif n'est pas vraiment de ceux évoqués dans l'article... :sifflote:

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Salut!Et oui, je connais mes chiffres. Depuis ses débuts, mon blog a attiré plus de 41 000 visiteurs de 99 pays différents, qui ont consulté au-delà de 70 000 pages. En moyenne, environ 150 à 200 visiteurs consultent le blog par jour.Pour les occasions spéciales (comme ce soir à minuit, alors que mon entrevue avec George R. R. Martin deviendra disponible), le blog attire encore plus de gens. Si le "teaser" est une bonne indication, je recevrai probablement environ 1500 à 2000 visiteurs dans les 3 ou 4 prochains jours.Pourquoi le blog est-il si populaire? Franchement, j'en ai aucune idée. Jamais je n'aurais cru pouvoir rejoindre autant de gens. Je crois que c'est mon objectif, soit de promouvoir ce qui est "bon" dans la littérature "fantasy" qui attire les gens. C'est certain que les concours et les entrevues aident, mais je pense que ça aussi je les ai à cause de cet objectif.J'ai de très bonne relations avec presque toutes les maisons d'éditions, ce qui me permet d'avoir presque tous mes livres gratuitement avant leur sortie, en plus d'avoir le privilège d'interviewer des auteurs très connus. Je trouve tout ça bien spécial.Je pense aussi que c'est le fait que je ne m'enfle pas la tête avec ce succès qui fait que les gens continuent à venir lire mes articles. Même si à toutes fins pratiques, je suis un "reviewer," je ne me considère pas comme ça. Je suis simplement "one of the guys," qui a la chance de pouvoir transmettre mes opinions sur le genre de littérature que j'adore. Pour moi, ce n'est pas ma critique qui compte, qu'elle soit bonne ou mauvaise. C'est de pouvoir partager mes idées et de faire découvrir des livres qui valent la peine d'être lu. Et les interviews permettent aux lecteurs d'en découvrir plus sur des nouveaux auteurs ou certains de leurs écrivains favoris. En somme, je pense que c'est ça ma clée du succès. J'avoue que j'ai peine à croire que j'en suis rendu à ceci en si peu de temps (un peu plus d'un an).Malgré tout, les maisons d'édition ne font que commencer à réaliser le potentiel des blogs et sites internet pour faire le marketing de leurs ouvrages. Figurez-vous que je me suis souvent fait dire non parce que je n'étais qu'un "vulgaire blogger." ;) Et maintenant ce vulgaire blogger a fait des entervues avec Robin Hobb, Tad Williams, George R. R. Martin, Steven Erikson, R. Scott Bakker, David Eddings, et bien d'autres! :D Pas mal pour un vulgaire blogger!Lentement mais sûrement (du moins de mon côté de l'Atlantique), les maisons d'édition commence à comprendre. C'est la même chose en Angleterre. Mais ne devient pas un blogger comme moi qui veut! Il faut se faire des contacts, montrer que nous avons quelque chose à offrir, et ensuite les départments de publicité et les éditeurs seront disposés à travailler avec nous. Pour ma part, la quantité et la diversité des mes visiteurs sont un gros plus. Donc, merci à vous tous de venir me lire! C'est à cause de vous que je recevrai FOREST MAGE de Robin Hobb avant tout le monde! :P Or, je crois qu'au fur et à mesure que les bloggers démontreront qu'ils peuvent venir en aide aux maisons d'éditions, plus celles-ci seront disposées à leur faire confiance. Un des mes contacts chez HarperCollins USA m'a déjà dit: "You are forcing the company to reconsider our somewhat negative perceptions of the term "blogger."" C'est donc un pas dans la bonne direction.Pour ce qui est de l'utilisation d'un blog pour faire la promotion de nos propres manuscrits, je ne sais pas. Écrivain moi-même, je ne l'ai jamais encore fait même si plusieurs me le demandent. Moi aussi, j'ai lu les articles dans PW la semaine dernière, et ça m'a fait réfléchir à tout ceci. Tellement que j'ai envoyé un email aux éditeurs d'HarperCollins USA qui étudient présentement mon "book proposal." Pourquoi ne l'avoir jamais fait jusqu'ici, lorsque j'ai un roman fantasy de complété et entre les mains d'une maison d'édition importante, et que j'ai presque terminé un deuxième roman au moment où j'écris ces lignes? Surtout que j'ai un blog qui fonctionne à merveille et qui est lu par des fans de fantasy? Et bien parce que depuis la création du Web et la prolifération des sites internet, les éditeurs ont toujours vu d'un très mauvail oeil les auteurs qui rendaient leurs ouvrage publics. Beaucoup n'ont jamais pu être publiés pour cette raison. C'est pour ça que l'article du PW de la semaine dernière fait beaucoup de vagues. On vient de renverser la vapeur. Mais, sans vouloir être méchant, la plupart des auteurs cités sont des "mid-list authors" ou bien des écrivains qui n'ont pas tant de succès qu'il faut. Alors j'attends de voir ce que les éditeurs vont dire, pas seulement pour mon cas mais en général.S'ils sont plutôt chauds à l'idée, peut-être aurez-vous la chance de lire quelques chapitres de THE EYE OF THE SERPENT en ligne d'ici l'été qui s'en vient! ;) J'avoue que mon blog pourrait être un outil inestimable pour recevoir du "feedback" de lecteurs potentiels.Mais il n'en demeure pas moins qu'il y a beaucoup trop de blogs pourris et de bloggers merdiques, ce qui fait en sorte les les blogs en tant que tel auront toujours une certaine difficulté à recevoir le respect des gens de l'industrie. . .Je ne sais pas si ce que je viens d'écrire fait du sens, mais je dois y aller!À bientôt! ;) Patrick