Ouah! On parle de Feist et Martin, ça barde et on ne m'a rien dit

. D'abord salutations à toi Curunoir. Et respect! Ce n'est pas rien de tenir tête à Zeb, Dagor et Manti réunis. Et encore, le Seigneur du Chaos préfère observer le champs de Bataille depuis les hauteurs, il sait qu'il sera vainqueur quoiqu'il arrive, les âmes des vaincus lui revenant de droit

(ça me rappelle le débat sur Jordan où je me suis senti isolé moi aussi). j'aimerais bien combattre à tes côtés, mais je me suis déjà déclaré en faveur de Martin en début de topic, ce serait trop voyant ;)Alors je vais essayer de comprendre ton point de vue, d'après ma propre expérience de lecture (et de te faire revenir dans le droit chemin

). Le style de Martin est assez atypique: une narration par chapitre centrée sur un personnage différent à chaque fois. Un éloignement géographique, et une intrigue peu pressée de dévoiler ses ficelles qui font douter de la cohérence de l'oeuvre. Tout cela est assez déroutant par rapport à la norme qui semblait établie en Fantasy jusque là. Moi même j'ai failli abandonner au cours du 1er tôme, ne m'y retrouvant plus entre tous ces personnages et n'y attachant aucune sentimentalité (au départ). Au contraire du commun de la fantasy -auquel on reproche par ailleurs le simplisme et un côté infantile-, il faut donc "payer" au départ, avant d'apprécier enfin le roman. Rares sont ceux qui ont regrettés cet investissement, les réactions passionnées ci dessus sont là pour le montrer

Ce que tu as lu de Clash of Kings fait désordre selon toi. Tu as tout à fait raison. Les affaires des mortels donnent lieu à un véritable chaos qui n'est contre balancè que par le côté épique pour le plaisir du lecteur. Et pendant ce temps là... L'hiver vient... Ton impression vient du fait que tu ne vois pour le moment que le côté émergé de l'Iceberg. Prêtes attention au lignes "subliminales", à ce qui est pour le moment tapi dans l'ombre, et tu entreverras déjà ce qui peut advenir... La cohérence est là, comme chez Tolkien: annoncé dés le départ. La magie est décrite par petites touches, ici et là, et fait preuve de discrétion, plus encore que chez Tolkien (c'est dire!). Pourtant sa puissance et son importance apparaissent bien lors de certains chapitres clés (the others, les assassinats, les dragons de daenerys). Ce qui reste dans l'ombre tient à la nature de cette magie. Nul doute que cela constitue la clé du dénouement. Au final, tu sembles entrevoir une fin ou tous les fils se rejoignent d'un seul coup. Une sorte de Deus ex machina, en quelque sorte. Comme je l'ai déjà suggéré dans ce qui précède, sache que la caractéristique essentielle de Song of Ice&Fire, c'est sa progressivité. Les coups de théatre ne sortent pas de la manche de l'écrivain prestidigitateurs mais résultent de "plots" subtilement dissiminés dés les prémices du récit, se développent et trouvent finalement leur conclusion logique. L'intrigue progresse régulièrement et en continu, mais les conséquences de ce développement progressent de manière géométrique, elles. Sans trop dévoiler, saches que le dernier tome paru "Storm of Swords" est enôrme et suffit à donner des circonstances atténuantes à Zeb pour ses prises de positions au tournures "péremptoires" pour celui qui n'a pas lu (Arghhh, mais comment cela est il possible ?!?

) Pour rétablir la balance, je dirais que Feist est quand même sous estimé: Les aventures de Pug constituent son 1er roman et donnent dans le conventionnel sur le plan formel. Mais la Faille constitue une sacré invention pour l'époque. Je persiste à dire que celui qui n'a pas lu la Trilogie de l'Empire ne dispose pas du droit de rabaisser ainsi Feist: cette trilogie suffit à prouver la richesse d'invention, stylistique et scénaristique dont peut être capable Feist. Les chroniques de Krondor constituent le côté commercial (alimentaire) de Feist. Je remet une couche: Lisez le reste, bong sang!
