Que voulais-tu dire par "niveau séquence" ?Littlefinger a écrit :C'est pas parfait mais niveau séquence, je vais avoir du mal à m'en remettre.

Enfin, 17h, c'est la bonne !Rafik DjoumiLors de notre bref entretien, Guillermo Del Toro m'a dit qu'il espérait que PACIFIC RIM puisse avoir auprès des enfants le même impact qu'avaient eues en leur temps les productions Korda (Le livre de la jungle, Le voleur de Bagdad), auxquelles je rajouterais personnellement Jason et les argonautes (sachant en plus que le film est dédié à Ray Harryhausen)Et bien que je n'affectionne guère les formules d'exclusion, je suis tenté de paraphraser Hideo Kojima lorsqu'il demande aux otakus japonais "Qui sommes-nous, si nous ne nous ruons pas en masse pour voir ce film ?"Ce qui vaut pour les otakus vaut également pour les geeks, les fantasticophiles et même les "simples" cinéphiles. Car PACIFIC RIM a été fait pour des enfants de dix ans, c'est-à-dire pour tous les adultes qui ne craignent pas d'avoir dix ans.A dix milles lieues des blockbusters "sombres et adultes" qui font vibrer les puceaux de l'imaginaire, le film de Guillermo nous renvoie d'une traite à la ligne claire des films d'aviateurs des années 40/50, aux atmosphères à la fois martiales et poétiques de Patlabor et d'Evangelion, à l'énergie des Gamera, à l'authentique Pop-Art des anciens comic-books et à une fascination démoniaque pour le gigantisme et l'apocalyptique. Oubliées les teintes gris-blanc-noir des blockbusters "trô réalist t'a vu"; Del Toro et Navarro préfèrent passer en revue tout le spectre chromatique jusqu'à donner parfois l'impression d'inventer des couleurs (y compris dans les fonds marins!). PACIFIC RIM, c'est comme si on avait donné à l'auteur d'Hellboy 2 le quintuple de son budget en lui disant "Je veux que tes scènes de dialogue terrassent par leur sens du spectacle tous les climax des derniers gros films d'été". PACIFIC RIM, tout comme Speed Racer, tout comme Avatar, font partie de ces générations spontanées que le système actuel n'a pas vraiment autorisées; ni reboot, ni suite, ni adaptation, ni franchise, mais le fruit qui éclot naturellement sur le terreau de l'imaginaire collectif, nourri par une multitude de souvenirs visuels et pourtant distinct de chacun d'eux, transcendé par les moyens modernes qui permettent une plus grande fidélité à la démesure d'un imaginaire de môme.A voir en IMAX si vous en avez l'occasion.
Le rapprochement, il le fait parce que ce sont deux (enfin trois avec Speed Racer donc) œuvres originales qui jouent sur l'imaginaire dans un condensé d'influences diverses transcendées dans de véritables œuvres d'auteur (Wacho, Cameron, Del Toro), et qui semblent complètement hors des modes, au milieu d'un océan de blockbuster gris pseudo-réflexifs.Je pige pas trop le rapport avec le fait que Cameron soit plus connu ou pas que del Toro, en fait.Tybalt a écrit :Heu, par contre, le rapprochement avec Avatar est quelque peu candide, non ? Je veux dire, Cameron était déjà beaucoup plus "installé" que Del Toro quand il a fait Avatar, et nettement plus proche du "système", au moins dans sa logique commerciale...
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