Atanaheim a écrit :Et comme tu le dis, l'opinion que l'on a sur un livre revêt un aspect subjectif. On l'aura compris Gilossen n'aime pas l'épée de vérité. Doit-il pour autant dire que c'est bien sous prétexte que toi tu aimes? ...
Non du tout, ceci est loin d’être mon propos

Comme je le dis précédemment, c’est bien de la diversité des avis que nait la véritable richesse. Mais en continuant justement sur cette diversité des avis, il me semble que c’est un peu ce qui manque ici. Gillossen n’accroche pas avec le cycle. C'est un fait et c’est son droit et dans une certaine mesure, je comprends tout à fait ses prises de position même si je ne les partage pas dans leur totalité. Toutefois, et c’est une remarque sous forme de question que je te pose à toi Gillossen (merci pour le message de bienvenue au passage
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) : quand on n’accroche visiblement pas avec un cycle – comme il semble que ce soit ton cas avec l’EDV – poursuivre l’aventure en poussant très loin le « supplice » de sorte à lire les 13 tomes parus (13 tomes c’est tout de même pas rien), ce peut sembler un tantinet masochiste non ? Personnellement, j’ai également dans mon cursus de lecture des cycles auxquels je n’ai absolument pas adhéré pour des raisons diverses. Et si j’ai parfois poussé jusqu’au 2ème ou 3ème tome (avec force de volonté), je ne suis généralement pas allée plus loin si l’engouement n’était pas au rendez-vous. D’où ma véritable question : est-il vraiment raisonnable de continuer à s’imposer la lecture de romans qui visiblement vont parfois même jusqu’à te faire hérisser le poil de répulsion, et surtout, d’être le seul à en proposer une critique lisible par tous les visiteurs du site ? N’arrives-tu pas à un tel point où, de manière inconsciente, tu ouvres chaque nouveau Goodkind afin de te prouver une fois de plus à quel point l’auteur et l’œuvre sont mauvais à tes yeux ? Lorsqu’Atanaheim déclare :
Atanaheim a écrit :Gillossen, lui, n'est pas soumis à ce genre de lien affectif avec ce cycle
… il me semble – à tord peut-être – que le lien affectif créé avec le cycle est peut-être à prendre en sens inverse (une sorte de lien "répulsif"). Certes, « comme pour nos amis, on préfère louer leurs qualités que leurs défauts », mais j’aimerai ajouter que, bien souvent de manière totalement infra-consciente, « comme pour nos ennemis, on préfère louer leurs défauts que leurs qualités »… Partant de ce constat, peut-on raisonnablement continuer de critiquer une œuvre que l’on abhorre ? C’est une question que je pose et non un fait que j'avance avec force de certitude. Ta critique argumentée est tout à fait recevable, là n’est pas mon propos (et encore une fois je ne remets pas en question les critiques adressées à l’œuvre), mais ce que je me demande, c’est si finalement apporter d’autres avis complémentaires au tien ne pourrait-il pas être un plus pour tenter de viser une objectivité moins sujette à discussions ? Ce que je tente d’expliquer, ce n’est pas qu’à mes yeux, tu doives cesser donner ton avis sur le cycle, car je pense que ton point de vue critique est une richesse. Cependant, il peut sembler intéressant pour ce genre d’ouvrage qui reçoit des appréciations très clivées - voire « extrêmes » parfois - de proposer un point de vue alternatif au lecteur qui peut avoir des attentes différentes et passer au travers d'un cycle qu'il aurait pu apprécier. Du coup, pour rebondir sur tes propos Atanaheim, ce n’est absolument pas l’avis publié par Gillossen que je porte à discussion, mais plutôt la mise à disposition unique d’une vision très tranchée et unilatérale de l’œuvre. Mais bien entendu, je te rejoins sur ton propos lorsque tu évoques la nécessité de ne pas laisser son avis être influencé par des afflux extérieurs pouvant provenir tout autant du succès de l’œuvre que de la renommée de l’auteur ou bien encore de la volonté de rester dans les bonnes grâce d’un éditeur.
Gillossen a écrit :Là-dessus, je ne vois pas comment te suivre. Ça revient à dire - du moins, c'est comme ça que je le comprends, désolé si ce n'est pas ton propos - que l'on ne peut émettre de jugement de valeur.
Non, bien entendu, il ne s’agissait pas de tenir des propos si « extrêmes ». Mais en me relisant, il semble que l’erreur soit mienne, ma formulation pouvant prêter à confusion. L’objectif étant davantage de relever la nécessité de ne pas commettre l’erreur de transposer ce jugement de valeur que l’on établi entre différents auteurs aux lecteurs de ces dits auteurs. Plus clairement, de ne pas déprécier de quelque manière que ce soi les lecteurs appréciant des œuvres jugées par d’autres - parfois en majorité (cas de l'EDV sur Elbakin) - comme mauvaises. Remettre en cause le bagage littéraire de ces lecteurs peut en être un exemple. En tout cas, merci pour ces réponses argumentées, c’est toujours plaisant – et enrichissant – de débattre de la sorte
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