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par Nephtys
Elbakinien d'Or
J'ai eu le même effet pour ce roman que j'avais eu aux premiers chapitres de L'Institut.
Dans l'institut nous avons un prologue prenant sur un homme qui va provoquer le destin en acceptant de ne pas monter dans son avion ...et l'on switche aussitôt après sur une histoire toute autre avec un petit garçon avant que finalement les deux récits ne se rejoignent. Sauf qu'en quelques lignes la mayonnaise prenait très bien et que passer à un autre protagoniste que l'on suivra ensuite presque tout du long, ça déroute et ça donne une sensation de trahison.
Pour Conte de Fées c'est à peu près pareil avec une première partie plus grande mais plus solide, où l'on se prend de tendresse pour ce jeune héros au grand cœur qui tente de vivre sa vie. Les démons qui apparaissent sont là bien réels avec l'addiction et l'alcool, et King parle avec pudeur du rôle des aidants et du sentiment d impuissance que l'on a parfois.
Et puis l'on descend les marches et.... Bon ce n'est pas mauvais pour autant, quoi qu'on en dise King reste un maître conteur, mais tout est trop différent et si beaucoup de choses font mouche, cela aurait mérité un récit entier à lui seul. Après un (très bon) Billy Summers brillant dans son approche du thriller et de l'anti héros, mais non dénué de périodes à vide, et frustrant par son manque d'horreur sauf le temps de trois lignes terribles et efficaces, King n'a pas satisfait mon appétit de choses sombres où la peur m'embarque dans sa toile d'araignée finement tissée.
Conte de Fée, un mauvais livre? Non. Un mauvais King? ? Je n'irai pas jusque là mais frustrant de par sa dichotomie, oui. Et de fait, peu satisfaisant.
Allez Stephen, on veut frissonner....
PS: et arrête de dire que tes personnages lâchent des gros pets, ça devient gênant