


In his essay 'Home and Away,' GGK discusses the merits of examining history in a fantasy setting, and The Lions of Al-Rassan is the book he uses most frequently in the essay to illustrate his ideas.
Voilà. Ca vient du site officiel de l'auteur. :)Après, tu peux toujours contester ce qu'il a voulu dire en personne, mais désolé, je ne tiens pas à ce que cette " question " empiète dans le sujet. (D'autant que je n'ai jamais nié pour autant les interractions historiques du roman avec notre propre monde, ce serait difficile de toute façon) J'en ai déjà vu plusieurs comme ça où on finissait par discuter plus du genre auquel rattacher tel ouvrage, que du roman lui-même... Et ça ne me plaît pas trop comme démarche, même en tant que simple forumeur pour tout dire. Alors, j'ai préféré intervenir tout de suite, puisque j'étais là, pas " contre " toi, mais à l'adresse de tout le monde. C'est tout. Mais passons comme tu dis...J'ai fait de The Lions of Al-Rassan un récit fantasy, et non un roman historique de l'Espagne médiévale, même s'il ne diffère guère de ses modèles, parce qu'en partie, je voulais voir ce qui arriveraient aux préjugés et présupposés des lecteurs vis-à-vis des cultures chrétiennes, musulmanes et juives si les noms étaient modifiés et les croyances religieuses étaient réduites à des banalités, à peu de choses près: une religion vénère le Soleil, l'autre vénère les lunes et la dernière vénère les étoiles. Et, à partir de ce désaccord relativement banal, on obtient un conflit militaire et psychologique inexorablement brutal. En parlant de scepticisme, il me semble que l'intention de The Lions of Al-Rassan devrait être immédiatement compréhensible pour les lecteurs: la motivation qui sous-tend la dissociation de ces conflits religieux de leurs véritables fondements, c'est de dire que, si on recule un peu pour avoir une vue d'ensemble, on peut commencer à voir combien de violences, combien de conflits sont engendrés par des choses d'aussi peu de conséquences que si on adore le Soleil se levant le matin ou les étoiles qui se mettent à briller la nuit tombée.
C'est vrai qu'Ammar et Rodriguo présentent beaucoup de similitudes, mais je pense que c'est voulu de la part de Kay, pour illustrer le fait que malgré qu'ils aient chacun une religion propre (Jaddite pour Rodriguo et Asharite pour Ammar), ils sont chacun les leaders de leur peuple quelque part, plus que leur souverain respectif. Et je crois aussi que c'est pour accentuer l'incertitude des sentiments de Jéhane que l'auteur joue sur la symétrie des deux personnagesSylvaner,lundi 21 février 2005, 23:50 a écrit :la trop grande symétrie entre les deux personnages masculins principaux
Sylvaner,lundi 21 février 2005, 22:50 a écrit :J'ajouterai par contre mon point de vue plus global sur l'auteur et son oeuvre'abord, j'ai l'impression que Kay prend deux où trois questions sociologiques ou philosophiques, et tend à faire tourner ses oeuvres autour. Les religions, par exemple, sont au centre de ce livre ainsi que de la mosaïque de Sarance, mais pas autant que le sujet majeur des Lions : le sens du Devoir. Chaque personnage est face à son Devoir, et bien qu'il se débatte, il sait ou est sa place.D'autre part, je tiens à souligner que les Lions d'Al-Rassan fait partie d'une oeuvre qui, si elle est loin de constituer un cycle, ne forme pas moins un tout cohérent : avec La Chanson d'Arbonne (antérieur je crois) et la Mosaïque se Sarance qui suit, les Lions consitue une histoire parallèle de la Méditerranée. Ces trois romans obéissent aux mêmes règles : documentation considérable sur les pays et les époques qui inspirent le cadre, liberté totale de la narration puisque l'histoire n'est pas un carcan (on peut savoir ce qui s'est passé en Espagne, par contre seul le livre peut nous renseigner sur L'Esperagne ...)), et enfin une utilisation parcimonieuse mais tellement marquante du surnaturel ...Voilà peut-être aussi pourquoi ce livre est sans aucun doute un roman de Fantasy : l'Esperagne occupe toute la carte des Lions, mais on peut aussi l'apercevoir au bout de la carte de la Mosaïque de Sarance ... ou le surnaturel est bien plus présent.Pour finir, j'avouerai cependant que ce livre n'est pas mon préféré : j'ai une tendance à préférer les deux autres, Arbonne et Sarance, ainsi que Tigane (qui ne s'intègre pas vraiment dans cet ensemble cohérent : trop de magie ...).Les faiblesses des Lions sont pour moi la trop grande symétrie entre les deux personnages masculins principaux, qui rappelle un peu certains éléments de Fionavar, et puis l'espèce de suspense final que j'ai trouvé un peu trop fabriqué ... presque à la Bernard Werber, certains verront peut-être ce que je veux dire. Mais bon, ce sont des faiblesses dérisoires pour un roman de cette classe ...
C'est clair, l'essentiel est présent et c'est tout de même grandiose, le dosage est parfait.Gillossen,vendredi 25 février 2005, 10:45 a écrit :On pourrait aussi parler de la densité de ce roman... Il n'y a pas un mot de trop.
LA deuxième scène magistrale du roman pour moi avec celle que j'ai cité un peu plus haut, incroyable!Ah, hier soir, relire la soirée des masques, entre la visite d'Almalik, la tentative d'assassinat contre Rodrigo, et le choix de Jehane...
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