

Des négociations secrètes via Internet, de fausses identités, le FBI, de fausses valises et un faux rendez-vous à l'hôtel. Non, ce n'est pas l'intrigue d'un nouveau thriller hollywoodien mais la façon dont la police de Wellington a arrêté les vols et les piratages sur le Seigneur des Anneaux. Depuis le mois dernier, trois hommes, dont les noms n'ont pas été dévoilés, ont été arrêtés et accusés de vols de séquences, de scripts, et de dessins de costumes du film de Peter Jackson: Le Seigneur des Anneaux. La police de Wellington a lancé l'opération "Piece" après avoir été contactée par la compagnie de Jackson: "Three Foot Six" en Mai. Il est apparu que quelqu'un a essayé de vendre une "partie" du film via Internet. Le détective Dave Sayers, aidé de l'agent Tony Darroch, ont passé la plupart de leur temps sur cette opération, a indiqué la police. Le vendeur a contacté des gens en Nouvelle-Zélande par e-mail pour vendre les séquences qu'il avait en sa possession. Dans un premier temps, pour la police de Wellington, Sayers a passé six semaines en utilisant un faux nom pour négocier par e-mail avec le mysterieux vendeur. Sayers, prétendant être un Sud-Africain du nom de Richard Van Heerden, a contacté le vendeur en disant être intéressé pour acheter ces séquences. Le vendeur lui proposa deux cassettes vidéos de séquences du film, l'une de 90 minutes et l'autre de 45, pour 180 000 dollars; "Nous voulions le faire sortir de sa cachette" dit Sayers, "Mais il était très soucieux de sa sécurité. Il changeait son adresse e-mail tous les deux jours... Il a utilisé plusieurs adresses pour envoyer ces e-mails dont des cybers-cafés". La police utilisa le savoir-faire du FBI et l'office d'Attorney du district de Santa Clara en Californie pour limiter le nombre de suspects. Sayers acheta ensuite une minute de séquences pour 10 000 dollars. Une fois que le vendeur eût reçu l'argent, la police fût capable de coincer rapidement qui était le vendeur en suivant le parcours de l'argent liquide. Ensuite, il négocia pour acheter le reste des séquences pour 170 000 dollars cash. Le vendeur s'arrangea pour un échange dans le hall d'un hôtel d'Auckland le 24 juin. Un officier de police, déguisé en acheteur afin de trouver ce que le vendeur avait, découvrit qu'il avait envoyé un coursier pour faire l'échange. Sayers expliqua que leur suspect a dit au coursier qu'il était détective privé et que la vidéo était une séquence de la liaison de la femme d'un politicien. La police convint le coursier de prendre la valise, désormais vide, pour le vendeur qui était en train d'attendre tout près, la police l'attrapa. Sayers dit que le vendeur était stupéfait, il était cuit; "Il était nerveux et manifestement paranoïaque, mais il n'avait aucune idée que c'était un piège. Il pensait qu'il était maintenant plein aux as. Malgré toutes les précautions qu'il avait pris nous l'avons quand même attrapé". Il expliqua également que la police fût surprise de trouver une valise avec des micros. Le vendeur voulait contrecarrer toutes les chances du dispositif de filature, il dit que "ça n'a pas marché". Sayers expliqua que l'opération "Piece" était exceptionelle pour la police de Wellington et pas seulement car c'était en rapport avec Hollywood et le FBI. La police devait savoir les lois américaines du copyright, concernant les séquences du film, autant que celles néo-zélandaises.Ce fût aussi la première fois qu'une enquête fût réalisée via un ordinateur, négociant avec un suspect par e-mail. Sayers expliqua que le fait qu'une large part de l'équipe du film soit dans le secret était essentiel et que c'était pourquoi ils ne se sont jamais risqué à aller sur le tournage: "Cela devait être fait dans le calme ou il nous aurait échappé". À propos des dix-sept cassettes vidéos qui furent retrouvées après que le vendeur fut arrêté, Sayers affirma être certain qu'ils avaient retrouvé toutes les copies (y compris celles des deux autres suspects), et qu'aucune n'avait été vendue.
Ca c'est vrai AnarionAnarion,samedi 02 octobre 2004, 11:39 a écrit :Et ben, quelle histoire!!En tout cas, ça pourrait tout à fait faire un film, avec un scénario pareil!
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