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Je t'avoue que je ne suis guère convaincu par la comparaison avec Erikson - cela dit, je ne le lis pas en VO. Je ne vois pas trop en quoi Bakker serait moins virtuose ou certains passages
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moins émouvants. :)

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pat5150 a écrit :Si Le Chant des Sorciers est la traduction complète de The Thousandfold Thought, et bien oui la trilogie sera terminée.
Hm, je n'aime pas trop cette traduction :-/ ; c'est d'un banal alors que la VO nous fait miroiter quelque chose d'incroyable ("La pensée mille fois pliée" :lol: ). En fait, le 3e tome vaut plus
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:sifflote: ;)

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Gillossen a écrit :Je t'avoue que je ne suis guère convaincu par la comparaison avec Erikson - cela dit, je ne le lis pas en VO. Je ne vois pas trop en quoi Bakker serait moins virtuose ou certains passages
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moins émouvants. :)
Je trouve de grandes similitudes dans l'esprit de leur récit et dans le monde sans concession où le Grandiose de l'ancien temps côtoie la barbarie du présent.Quant aux personnages, comme je le soulignais Bakker est un grand peintre des âmes avec des personnages complexes et intrigants mais ils me touchent moins que Duiker, Felisin ou encore les brûleurs de pont. C'est certes tout subjectifs, et je l'avais dit, mais la prose de Bakker me touche moins, notamment dans les évènements:
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:)

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Même en français je trouve que la comparaison avec Erikson tiens mal, le seul lien tiens probablement à l'échelle des événements. Car niveau personnage c'est vraiment pas grand chose à voir :). Erikson est beaucoup plus éloigné de ses personnages (ou de la nature humaine) que ne l'est Bakker (ce qui fait aussi la force d'Erikson car on peut facilement perdre quelqu'un). A mes yeux (et j'adore les deux auteurs) l'un est plus fantasy que l'autre. Bakker est (beaucoup) moins accessible mais je trouve beaucoup plus riche en profondeur, plus sombre aussi. Le ton de fin du monde on le sent très bien, le tout est presque désespéré si on lit Achamanian, calculateur/simple quand on lit Kelhus et illuminé quand on lit Xerius. Alors que dans Erikson j'avais difficille à voir une différence entre Duiker et le sapeur brûleur de pont.

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Bakker est un dieu.Quelle oeuvre !! J'en suis à la moitié du Guerrier Prophète et je resors complétement halluciné de ma lecture dès que j'ouvre le livre.Rarement j'ai été aussi transporté.Bakker est un dieu, j'en suis sur.;)

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Hérétique va, le seul et unique Dieu c'est Alan Moore ! Tu vas soit brûlez sur le bûcher soit finir attaché sur une chaise à te faire enfoncer des fourmis rouges dans l'anus et des sauterelles dans la bouche! :p

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Ok j'opte pour le bûcher.Ne connaissant pas ton Dieu, je viens de lire la critique de Gillo sur la Voix du Feu et je suis au regret de t'apprendre...que mon dieu a une meilleure note :lol:

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SA_Avenger a écrit :Même en français je trouve que la comparaison avec Erikson tiens mal, le seul lien tiens probablement à l'échelle des événements. Car niveau personnage c'est vraiment pas grand chose à voir :). Erikson est beaucoup plus éloigné de ses personnages (ou de la nature humaine) que ne l'est Bakker (ce qui fait aussi la force d'Erikson car on peut facilement perdre quelqu'un). A mes yeux (et j'adore les deux auteurs) l'un est plus fantasy que l'autre. Bakker est (beaucoup) moins accessible mais je trouve beaucoup plus riche en profondeur, plus sombre aussi. Le ton de fin du monde on le sent très bien, le tout est presque désespéré si on lit Achamanian, calculateur/simple quand on lit Kelhus et illuminé quand on lit Xerius. Alors que dans Erikson j'avais difficille à voir une différence entre Duiker et le sapeur brûleur de pont.
En fait, outre le côté épopée de ces deux sagas, je trouve à l'inverse de toi que les personnages sont très semblables entre les deux oeuvres. Bakker explore peut-être plsu leurs motivations mais la plupart sont retors, souvent vidé de leurs émotions avec un côté dépassionnée qui m'a frappé. De plus, le monde sombre et sans merci où se déroulent les deux histoires ont beaucoup en commun.

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Gillossen a écrit :Des œuvres assez vertigineuses en elles-mêmes mais difficilement comparables avec de la fantasy épique, à mon avis. :)
Bah c'est lui qui a voulu jouer :sifflote:, c'est pas moi monsieur Gilossen, c'est lui!! ^^

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Je ne cherchais pas à me poser en arbitre, je voulais juste donner mon avis. :)Vidés de leurs émotions les personnages de Bakker ? :huh: Si ce n'est Khellus qui est en quelque sorte dans un autre monde, je dirais plutôt que c'est tout le contraire, ils sont dévorés par leurs passions ! :)

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Qu’entends tu par « un côté dépassionné » ?Comme Gillo, je trouve que chacun des personnages est porté par une passion telle que ça les ronge de l’intérieur et les pousse à des actes allant à l’encontre de la raison, quitte à blesser des êtres qui leur sont chers. Le plus bel exemple est Achamian, difficile de faire plus passionné dans sa haine de la Consulte et de la crainte d’une seconde apocalypse. La Guerre Sainte elle-même est portée par la passion.Je trouve parfois même que l’auteur est trop passionné ! et se perd dans des discours étourdissants (il m’est arrivé de relire certaines phrases plusieurs sans en comprendre le sens !:sifflote:).Effectivement, le monde est bien sombre mais il en est d’autant plus émouvant.;)

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Ayé fini le second tomeIl est plus facile de se plonger dans ce roman que dans le premier (où il fallait dépasser les 60 premières pages pour découvrir l'histoire) mais le roman est loin d'être accessible. Rien que le nombre de noms différents de tel ou tel chef de clan, de tel grand, de tel ancienne figure historique...ça fait parfois un peu trop. Car Bakker écrit une histoire qui s'est déjà produite (bien qu'il la transpose dans son monde) que sont les croisades. Le premier roman nous plongeait donc dans les rues de l'époque, dans l'atmosphère pleine d'un monde en ébulition. Ce second tôme nous plonge dans les affres de la guerre et de tout un tas d'hommes et de femmes qui marchent vers l'inconnu pour leurs croyances. On est transporté et parfois un peu perdu. A nouveau Bakker ne fait pas de concessions, ce que le personnage ne comprends pas on ne le comprends généralement pas non plus (parfois à l'excès, les scènes floues le sont vraiment
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et j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour comprendre ce qui s'y passait, et encore sans certitude avant de m'attaquer à la suite). On apprends toujours sur la nature humaine mais le cadre plus restreint (la guerre sainte elle même et non plus le monde qui s'y prépare) fait que certains personnages haut en couleur manquent (tel que Xérius qu'on n'apperçoit que pendant un court chapitre). Les passions se déchainent, déstructrices, désolatrices, les sentiments sont manipulés, les êtres déçus. On a du mal à trouver un message d'espoir dans ce monde où la seconde Apocalypse va bientôt se déchaîner. Mais quelle ferveur, quelle douleur dans ces trahisons du coeur
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, que de froideur chez Khelhus. Parfois un peu trop voyant à mon goût d'ailleurs, autant j'aime apprendre sur la nature humaine autant trois pages de dialogue sur la condition de la femme m'ont semblé un peu trop scolastique à mon goût mais il n'y a pas de quoi bouder son plaisir, on est ici face à une fresque et il faut un certain temps pour en appréhender tous les détails, prendre du recul pour en voir le but et être patient car la suite ne saurait que surprendre et charmer encore. Bref j'adhère, j'adorre mais pfiu c'est titanesque.

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Toujours avec mon train de retard, j'ai fini le premier tome ce week-end. Je suis un peu moins enthousiaste que certains qui mettent ça au niveau de Martin et d'Erikson, mais j'ai beaucoup aimé. Comme bien souvent, je sens que mon post va surtout laisser transparaître les défauts que j'ai trouvés au livre, mais il a quand même de grandes qualités.Bizarrement, et comme avec tous les débuts réputés difficiles (Erikson, Cook, parfois Martin), je n'ai eu aucun problème pour me plonger dans Autrefois les Ténèbres. Le glossaire à la fin est bien utile pour repérer un peu les différentes factions et on se rend vite compte qu'il n'y en a finalement pas tant que ça.La force du bouquin de Bakker, c'est clairement ses personnages. Il a bien pris le temps de les développer, parfois peut-être un peu trop, ce qui ralentit le récit, mais au moins ils sont là, tangibles.Le problème, c'est qu'à trop s'attarder sur les personnages, j'ai trouvé que Bakker délaissait son univers. Ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit, il a créé un gros background, c'est sûr. Mais je l'ai trouvé un peu vide, vidé de sa substance. J'ai trouvé qu'il manquait des descriptions de l'ambiance, de la culture des différentes civilisations (si ce n'est les Scylvendis), bref qu'il manquait une âme à cet univers. Ça m'a empêché de vraiment ressentir l'aspect apocalyptique (et c'est le cas de le dire) du roman.Ceci dit, il y a largement assez de potentiel pour que je continue la série -notamment au niveau de l'intrigue et de ses ramifications - même si elle n'est pas partie pour être dans mon top personnel.EDITH 3 jours plus tard, mêmes décors : J'ai oublié de le noter, mais je crois que le traducteur Jacques Collin a vraiment un problème avec le vouvoiement. C'est beaucoup moins flagrant que dans sa traduction des Royaumes d'Epines et d'Os, mais ça se sent parfois quand même.

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Dommage :(C'est le livre que j'attend avec la plus grande impatience actuellement.J'avais prévu de l'emmener en vacances. Seul le Zindell sera du voyage (il est pas repoussé lui aussi ? Il devait sortir en même temps.)