21
Très belle critique, Gillo, très bon commentaire, Belgarion. Je suis d'accord avec vous (le personnage de Matali, quel bonheur !), mais... j'ai peu aimé <_< . La fin est un peu "escamotée", mais aussi le parallèle Sarban/Satan n'apparaît qu'à la dernière ligne, et m'a paru peu compréhensible, de ce fait. J'ai été peu sensible à l'ambiance babylonienne. En revanche, j'ai bien aimé l'intrigue policière. Je crois surtout que je n'ai pas du tout accroché à l'écriture de Mauméjean. J'essaierai quand même de lire La Vénus anatomique, pour voir.

22
J'ai moi aussi fini par lire ce livre et j'en ressors globalement satisfaite...bon, dans le genre, j'ai bien plus aimé Gilgamesh de Silverberg, mais celui-ci n'est pas mal non plus... :rolleyes: Le rythme est rapide, l'écriture sans accroc, l'histoire prenante avec ses airs de polar, les personnages sympathiques dans l'ensemble et le monde, eh bien, on aime ou pas, mais pour ma part, c'est un monde que j'aime beaucoup.Ceci dit, il y a autant de points faibles que de qualités à mes yeux, les personnages, s'ils sont sympathiques, sont tout de même assez caricaturaux, l'écriture, si elle se lit bien, n'a rien de fantastique, les mots qui nous renvoient au lexique sont amenés de manière assez peu naturelle, certains événements arrivent de manière assez artificielle et je suis peu convaincue par la fin...Je ne regrette pas pour autant d'avoir lu ce livre, j'ai passé un bon moment, mais je reste tout de même sur un sentiment quelque peu mitigé.Thys

23
J'avais été intriguée à l'origine, mais n'avais finalement pas franchit le pas car je n'accroche pas vraiment au style de l'auteur. :unsure: Une autre chose qui m'avait rebutée, c'est la citation du Nouveau Testament. Je m'explique : est-elle là parce qu'elle a un vrai intérêt dans le livre et l'histoire ou est-ce juste un coup marketing ? Dans le premier cas, je serais finalement tentée de passer à lecture car c'est (je trouve) une parabole particulièrement intéressante ; dans le second cas, ça m'exaspérerait passablement.

27
Je l'ai acheté mais pas encore lu!C'est vrai qu la couverture est soignée! Mais ça devient une habitude chez Pocket depuis qu'ils ont changé de maquette!ZEdd

28
Excellent roman, un cran au dessus de La Vénus anatomique, qui était déjà très bien.Mauméjan assure à tous les niveaux : intrigue, univers, personnages. Mais ce qui m'a le plus plu, c'est l'ambiance apocalyptique. Contrairement à d'autres, j'aime bien l'écriture de l'auteur, qui ne s'encombre pas de détails et qui laisse la part belle à l'action.Bref, que du bonheur!Zedd

29
luce que j'ai aimé :l'auteur a une belle écriture, qui tient en haleine, et un certain sens de la formule.le fait de mettre l'accent sur des systèmes de pensée (la Loi et les Dieux) dont l'empire est leur totale et inévitable sur les personnages : voilà quelque chose de très bien rendu je trouvece que je n'ai pas aimé : ça manque d'épaisseur "historique"c'est vraiment dommage qu'un monument tel que la tour de Babel ne fasse que l'objet d'une description succinte, elle aurait mérité bien plus !cette remarque est aussi valable pour le Roi des rois : pourquoi avoir fait partir le Roi des rois de la ville dès le début du bouquin pour le laisser seulement comme une vague menace à l'extérieur des remparts?... pour empêcher la narration de s'encombrer avec un personnage de plus? dommage... on a pas tous les jours l'occasion en fantasy de "s'encombrer" d'un personnage comme Nabuchodonosor :( ma seconde déception tient à la scène d'action finale qui conduit Sarban vers le sommet de la tour :autant les scènes d'actions qui précèdent ont une certaine crédibilité, mais là, on tombe dans le n'importe quoi, c'était sensé être épique? au final, j'ai lu un plutôt bon livre mais un livre pas vraiment aboutije rejoins Thys, je préfère de loin Gilgamesh de Silverberg.

30
je l'ai lu et j'ai bien accroché le coté "polar" du livre avecla recherche d'élements etc....Sinon le coté historique m'a moins plu, mais cela ne change en rien mon point de vue sur le livre que j'ai trouvé plutôt bien et surtout différent de ce que l'on trouve habituellement dans la fantasy ( en même temps on a pas de magie, de dragons etc...ici )j'aurais peut être aimé quelques description de certaines scènes plus détaillées mais cela aurait peut êter alourdi l'action et le rythme qui est rondement mené et justement nous tient en haleine.Bref un bon bouquin et de plus français...soyons chauvin !

31
J'ai fini le livre ce matin, mon premier de Mauméjean, et j'ai pas été trop emballé. J'ai trouvé le style de l'auteur vraiment fade, avec des dialogues qui manquent de naturel, tout comme certaines situations (la ville qui tombe dans le chaos de façon un peu étrange par exemple), et la narration est vraiment basique.J'ai surtout pas accroché à cette ambiance babylonienne, que ce soit à cause du manque de descriptions ou de ma faible connaissance de cette époque, et j'ai dû passé à côté de l'aspect post-apo, sûrement à cause du style que j'ai trouvé limite enfantin.Les personnages sont assez caricaturaux et l'intrigue policière reste quand même bien basique avec quelques codes du polar mais pas trop d'enchevêtrements de personnages.Enfin, la fin frise quand même le ridicule, bien plus que le reste du récit. Le passage de la tour de Babel est expédié bien vite, avec son côté beat'em all pas franchement passionnant, mais surtout le duel Sarban/Haraim est limite foutage de gueule. Vu comment l'auteur décrit la sélection pour avoir les meilleurs accusateurs, j'ai d'ailleurs du mal à croire qu'une personne comme Haraim ait pu être choisie pour représenter la loi.Bon, beaucoup de points noirs pour une lecture pas franchement passionnante, mais tout de même plutôt rapide et facile.

32
Car je suis Légion a fait partie de mes « livres de vacances », malheureusement pas celui qui m’a le plus marqué. J’ai moyennement accroché, disons qu’il m’a fallu près de 300 pages pour réellement entrer dedans, à partir du moment où il arrive misère à Sarban, c’est-à-dire lorsque l’enquête débute vraiment. Soit, trop tard. Je ne suis pas tout à fait d’accord quand on dit que c’est une fantasy policière à l’instar de Wielstatd. Les énigmes ne sont pas nombreuses, du moins l’intrigue ne virevolte pas. A cause du manque de pages ? Pevel en a fait plus avec 100 pages de moins ! Les flash-back occasionnent aussi quelques ralentissements, seulement ils sont plutôt bons, alors… A mon goût, cela tient au fait que, contrairement aux canons classiques de la fantasy où les lieux tiennent souvent du décorum, ici, c’est l’histoire qui sert de miroir à Babylone. C’est paradoxalement dans cela que j’ai trouvé mon principal centre d’intérêt.La description de ce « monde » si loin du nôtre et pourtant l’un de ses nombreux fondements est admirable. Babylone prend vie d’une manière saisissante. Parfois rustre et effrayante, il faut le dire. De Babylone je ne connaissais que peu de chose, seul un travail sur les tensions frontalières au Chatt al-arab m’avait amené à remonter un peu les temps historiques de la Mésopotamie. Ce livre est une riche mine d’informations paraissant crédibles et sérieuses. Il restitue parfaitement les croyances du peuple en leurs dieux. J’avais peur que, sous une optique fantasy, cela prenne une tournure libertaire de combats entre Tout-puissants. Eh bien, non, ce n’est pas le cas. Mauméjean n’exagère pas, il a compris que seule la société fait vivre les mythes, et non l’inverse.Cependant, il ne faut pas négliger le récit qui permet cette animation d’éléments assez fascinants (comme le système juridique). Je le trouve un peu trop diesel, lent à venir mais emballant à la fin. Cette dernière est pour moi excellente, que ce soit avec la tour de Babel ou le procès. Je regrette juste qu’elle soit bâclée. Car je suis Légion est déjà un livre positif pour la fantasy par son seul caractère insolite, et pour les auteurs français qui brillent de plus en plus au sein de la fantasy historique.

33
Imaginez les solidarités et les rivalités des juges de l'univers de Judge Dredd à Megacity One.Imaginez la croisade solitaire du chevalier noir de Gotham City.Mais on est ni à Megacity ni à Gotham City, mais à Babylone au VIème siècle avant Jésus Christ.Les prêtres ont annoncé la fin de la cité. Pour éviter que le châtiment divin ne s'abatte sur le ville, il faut stopper la marche du temps : toutes les lois sont abolies jusqu'à la fin de l'expiation collective. Dans une ville en proie au chaos et à la folie des hommes, dans un univers sans foi ni loi où police et justice n'existent plus, un homme va s'acharner contre tout et contre tous pour élucider un meurtre commis juste avant l'abolition de Loi. Ses investigations vont le mener des bas-fonds de Babylone à la tour de Babel, en passant par la cour des miracles et les jardins suspendus, pour démasquer un monstrueux complot...Je en vous en dis pas plus !Quelques 300 pages de pur régal :lol:Un seul défaut : c'est un one shot, alors que moi j'aurai signé avec enthousiasme pour la suite des aventures de Batman, euh pardon Sarban !!!A Merwin Tonnel : "J'ai trouvé le style de l'auteur vraiment fade" : n'est pas China Miéville qui veut, mais là c'est un peu abrupt comme jugement ?"des dialogues qui manquent de naturel" : inhabituel ne veut pas dire pas naturel"la ville qui tombe dans le chaos de façon un peu étrange" : pas plus étrange que la multiplication des pillages dans les grandes villes après une catastrophe (réelle, anticipée, imaginée ou fantasmée), que la multiplication des émeutes dans des banlieues après tels ou tels soit-disant bavures / incidents / rumeurs, que la folie collective qui s'installe dans les sociétés religieuses en période de crise... alors si en plus on annonce aux gens qu'il y aura impunité totale car les forces de l'ordre resteront dans leur caserne, tous les bas-instincts de l'humanité peuvent rapidement trouver le moyen de s'exprimer"la narration est vraiment basique" : univers très original mais narration bas de gamme, c'est plutôt contradictoire ?A Altan : "J’ai moyennement accroché, disons qu’il m’a fallu près de 300 pages pour réellement entrer dedans"Dans la mesure où la version de mon livre fait 340 pages, je m'interroge sur le sens réel de cette affirmation, surtout que le commentaire est plutôt positif dans sa globalité ?

34
Ce que je trouve dommage, c'est la trop grande légèreté du style. Un tel background aurait mérité mieux...Je garde un très bon souvenir du bouquin cela dit (et il faut bien encourager les auteurs originaux !)

35
Qu'entends-tu par légèreté de style?De mon côté j'ai trouvé l'intrigue bien gérée de bout en bout avec de grands moments de tension, peu ou pas d'humour et une grande implication de l'auteur dans ce monde si exotique. LEs livres sur ce thème et cette époque sont suffisamment rares pour qu'on s'y arrête. Quand en plus le livre est bien écrit avec une histoire sérieuse, j'en redemande! :)

36
De mémoire sur le thème et sur cette époque :- "Gilgamesh" de Robert Silverberg : très bien écrit, très bien documenté, pas trop long mais saoûlant dans son entreprise de démystification des mythes mésopotamien (le démon Humbaba est un geyser, le taureau céleste un simple taureau en colère, les hommes-scorpions des lépreux...)- "mage de Sumer" de Michel Pagel : bien écrit, bien documenté, vivant et dynamique, avec une volonté de récréer une mythologie qui lui est propre, avec des scènes dignes dans anciens péplums et un bon suspens final mais un peu léger dans le style à mon goût (c.a.d pas assez vénéneux dans l'ambiance qui découle de la prose de l'auteur, mais là je suis exigeant)Le "car le suis légion" est plus original dans son approche et donc bien plus intéressant, malgré une fin à la "prince of persia" un poil too much à mon goût (comprenne qui pourra)C'est vrai que la légèreté / richesse de style c'est pas facile à expliquer car c'est surtout beaucoup de ressenti, donc de subjectivité...Mais c'est aussi vrai que si chacun pouvait argumenter le plus possible, on pourrait faire avance le débat...

37
Oulha, ça va être dur de reprendre ma critique d'un bouquin qui m'a pas marqué du tout, si ce n'est quelques réminiscences vraiment pas positives. Désolé Alberic si je reste un peu vague sur mon argumentation, la lecture datant de...*coup d'œil*...punaise ! Deux ans ! :)
A Merwin Tonnel :"J'ai trouvé le style de l'auteur vraiment fade" : n'est pas China Miéville qui veut, mais là c'est un peu abrupt comme jugement ?"des dialogues qui manquent de naturel" : inhabituel ne veut pas dire pas naturel"la ville qui tombe dans le chaos de façon un peu étrange" : pas plus étrange que la multiplication des pillages dans les grandes villes après une catastrophe (réelle, anticipée, imaginée ou fantasmée), que la multiplication des émeutes dans des banlieues après tels ou tels soit-disant bavures / incidents / rumeurs, que la folie collective qui s'installe dans les sociétés religieuses en période de crise... alors si en plus on annonce aux gens qu'il aura impunité totale car les forces de l'ordre resteront dans leur caserne, tous les bas-instincts de l'humanité peuvent rapidement trouver le moyen de s'exprimer"la narration est vraiment basique" : univers très original mais narration bas de gamme, c'est plutôt contradictoire ?
Je maintiens mon jugement sur le style. Même en le comparant à des auteurs moins talentueux de Mieville, je trouve le style de Mauméjean (du moins sur Car je suis légion) vraiment très simpliste, façon roman de gare. Ça m'avait vraiment marqué ce style, vu que je m'attendais à quelque chose d'un peu plus recherché. Concernant les dialogues, je maintiens avec l'expression manque de "naturel" : ce n'était pas inhabituel, juste très mal négocié et pas du tout crédible, notamment dans les dialogues utiles à l'avancement de l'intrigue.Je le redis, la lecture est un peu floue mais je me souviens bien de ne pas avoir du tout cru à cette hystérie collective organisée. Justement parce qu'une hystérie collective ne se décide pas. Et la façon dont tout cela était raconté ne m'a pas aidé à y croire.Par contre, je ne me souviens pas d'avoir parlé d'univers original. Ceci dit, je ne vois pas en quoi ce peut-être contradictoire : on peut développer un univers original ou utiliser une ambiance méconnue tout en racontant très mal une histoire (dans une moindre mesure, c'est un peu le sentiment que j'ai avec la Roue du Temps d'ailleurs).

39
Merwin Tonnel a dit : ;)
je trouve le style de Mauméjean (du moins sur Car je suis légion) vraiment très simpliste, façon roman de gare.
A comparer avec de véritables romans de gare (SAS, Brigade mondaine, Barbara Cartland...)Merwin Tonnel a dit : ;)
Concernant les dialogues, juste très mal négocié et pas du tout crédible
C'est sûr qu'on écrit pas au XXIème siècle après J.-C. comme on parlait au VIème siècle avant J.-C.C'est vrai que mentalement les personnages font modernes (d'où mes références à Batman et Judge Dredd), de là à parler de non crédibilité de l'ensemble des dialogues...Merwin Tonnel a dit : ;)
je me souviens bien de ne pas avoir du tout cru à cette hystérie collective organisée. Justement parce qu'une hystérie collective ne se décide pas
C'est pas si compliqué que cela à provoquer, une hystérie collective : on convoque une centaine de serial shoppeuses à une promotion du genre -XX% "tout doit disparaître" dans un grand magasin parisien, on renforce l'attente en retardant l'ouverture tout montant la température et en mettant un cordon sécuritaire drastique à l'entrée dudit magasin... elle va vite venir l'hystérie collective !!!Sans rancune, mais il me faut défendre becs et ongles les romans originaux et sympathiques, surtout quand ils sont français.

40
Terminé ce livre, et j'ai bien aimé :- la période à laquelle l'histoire se passe, elle m'a rappelé "Les mages de Sumer"- la vitesse à laquelle ça va, on ne s'ennuie pas (en attendant dans un One Shot, c'est mieux ^^)- le système "celui qui perd est pendu"- le chaos [mode sadique ON]
► Afficher le texte
J'ai moins aimé :- les scènes trash, j'ai trouvé qu'elles étaient moins prenantes chez Mauméjean que chez d'autres auteurs (bon, je viens de terminer les intégrales du TdF, ça ne doit pas aider)
► Afficher le texte
Mais sinon chouette bouquin à lire entre deux longues séries pour se dépayser un peu ;)