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Les écrivains, leurs œuvres, bref l'édition française face au/avec le reste du monde.On pense de suite à Bragelonne - publication de Pevel outre-Manche (http://www.elbakin.net/fantasy/news/7067-Pierre-Pevel-Bientot-Publie-En-Angleterre) et participation très bientôt à une convention américaine (http://www.elbakin.net/fantasy/news/Bragelonne-s-apprete-a-traverser-l-Atlantique en font une figure de proue dans une expansion de la fantasy française au-delà de ses frontières linguistiques (d'ailleurs lit-on des auteurs français au Québec, au Maghreb, au Sénégal, au Vanuatu ?).C'est aussi des français qui écrivent en anglais (comme nous l'a montré notre récente interview avec Aliette de Bodard : http://www.elbakin.net/interview/exclusive/Un-entretien-avec-Aliette-de-Bodard), ou des français actifs à l'étranger (on peut penser à Patrice Louinet et ses Conan publié aussi aux États-Unis).Sans oublier la perception de la fantasy française, qui peut même passer par les impressions données lors de festivals ou salons, par exemple !

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Merci pour ce sujet qui m'intéresse beaucoup, mais je ne peux y participer que par des interrogations! :rolleyes:Je ne suis pas du tout "angliciste", mais je me réjouis que de plus en plus de jeunes français soient capables de lire en VO B)Bon.... je dois bien avouer un certain "anti amerlockanisme" des plus primaires :dragon: (zieutez les étoiles du drapeau US)voila, c'est fait.... Est-ce que les amateurs US de fantasy s'interrogent sur "les restes du monde?"Est-ce qu'il arrive qu'un auteur soit "meilleur" traduit? Qui pourrait relever le "challenge" de traduire la tirade de Caracole de "la horde du contrevent" de Damasio ? :tetemur:Est-ce qu'il y a une "exception culturelle française" sensible en SF/fantasy?

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Qui pourrait relever le "challenge" de traduire la tirade de Caracole de "la horde du contrevent" de Damasio ?
Dans cet interview du site, Damasio parle un peu d'une traduction italienne et d'un test d'une traduction "non-officielle" pour la Horde, si ça t'intéresse.

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Ce n'est pas pour être critique vis-à-vis du sujet, que ce soit clair, mais c'est tout de même une opinion sur la question :J'ai déjà du mal à voir la lisibilité des auteurs de fantasy français en France, alors pour ce qui est d'au-delà des frontières... :/ Pierre Pevel est certes un bel exemple, mais en dehors de lui, je cherche, je cherche...Il n'est bien sûr pas question pour moi de remettre en cause la qualité des écrits en français ! Mais il devrait tout de même être plus rentable (à la production) de publier un auteur français que de traduire une oeuvre puis de la publier... ce que semble démentir les parutions au fil des mois. :(Le phénomène des coups de publication est le même outre-Manche ou outre-Atlantique, donc pourquoi aller chercher ailleurs ce qu'on a chez soi... sans compter que trouver des traducteurs français ne doit pas non plus être une sinécure ! Bref, je suis plutôt pessimiste sur la question induite par le sujet...

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:calimero: z'arrive pô à écouter l'interview en entier!je l'ai recommencée au moins 4 fois, on ne peut pas la reprendre là où on est resté?Mais j'ai appris plein de choses quand même! rien que dans la 1 ère partie : merci- il y a vraiment une "exception culturelle française" : nos auteurs ne sont pas des "pros" à l'anglo-saxonne" ou à la "germanique":rolleyes:absolument pas fiables! Mais la profession ne l'est pas non plus : entre 5 et 15 "écrivains d'histoires" en vivent complètement.Intéressante remarque de Mélanie Fazi : son métier? = traductrice, elle déclare impossible pour elle d'écrire régulièrement ses propres textes.Apparemment, nous sommes les derniers (syndrome du village gaulois!) à considérer l'écriture comme un art .Intéressant de réaliser l'importance du travail de réécriture avant publication : 3 ans! Et rassurant de savoir qu'on n'en est pas encore à la dictature anglo-saxonne de l'éditeur : il paye, il jette, tant qu'il n'a pas ce qu'il veut!Donc, même s'il faut du temps pour traduire, les romans "best-sellers" étrangers sont des valeurs sûres!Mais, on est mal parti pour la diversité! le plus gros libraire anglo-saxon est une chaîne de distribution (grandes surfaces?) qui ne tolère même pas la queue d'un dragounet....L'espoir viendra peut-être du "livre à la demande" pour nos auteurs français? En attendant, je crois que je suis beaucoup moins gênée, après ça, de clamer partout "lisez-français!!!" - le "national "socialiste ou pas a les relents que vous savez.... je crois bien que je suis toujours gênée...:giveup:mais Damasio, Jaworski, Kloetzer, Gaborit, Beauverger et bien d'autres ont quelque chose à dire : et rien que pour nous! bande de privilégiés, va!

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le plus gros libraire anglo-saxon est une chaîne de distribution (grandes surfaces?) qui ne tolère même pas la queue d'un dragounet....
Par contre la bit lit est calibré pour eux. Ca permet aux éditeurs spécialisés dans l'imaginaire d'avoir des titres présents chez Walmart puisque c'est d'eux qu'il s'agit.

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Nigelle de Damas a écrit :L'espoir viendra peut-être du "livre à la demande" pour nos auteurs français? En attendant, je crois que je suis beaucoup moins gênée, après ça, de clamer partout "lisez-français!!!" - le "national "socialiste ou pas a les relents que vous savez.... je crois bien que je suis toujours gênée...:giveup:mais Damasio, Jarowski, Kloestler, Gaborit, Beauverger et bien d'autres ont quelque chose à dire : et rien que pour nous! bande de privilégiés, va!
Oui fin...Jarowski et Kloestler pas sûr!!Mais Jaworski et Kloetzer beaucoup plus :sifflote:

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http://nsa20.casimages.com/img/2010/09/19/100919054909141644.jpg
http://mhpbooks.com/book.php?id=361
1908: New Venice--"the pearl of the Arctic"--a place of ice palaces and pneumatic tubes, of beautifully ornate carriage-sleds and elegant victorian garb, of long nights and vistas of ice. But as the city prepares for spring, it feels more like qaartsiluni, "the time when something is about to explode in the dark." Local "poletics" are wracked by tensions with the Eskimos circling the city, with suffragette riots led by an underground music star, with drug round-ups by the secret police force known as the Gentlemen of the Night. An ominous black airship hovers over the city, and the Gentlemen are hunting for the author of a radical pamphlet calling for revolt. Their lead suspect is Brentford Orsini, one of the city's most prominent figures. But as the Gentlemen of the Night tighten the net around him, Orsini receives a mysterious message from a long-lost love that compels him to act."
Par Jean-Christophe Valtat.

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Pour traduire un livre, il faut déjà qu'il y ait matière à traduire et volonté d'exporter de notre part et d'importer de la part des lecteurs/éditeurs étrangers.A quoi bon acheter des livres français à traduire alors que le tiers de l'humanité écrit et/ou comprend et/ou parle l'anglais. Et que ce tiers là est celui qui achète les livres.A quoi bon traduire des livres français de fantasy qui n'ont que peu de visibilité en France (même si c'est de mieux en mieux) et ne sont pas assumés par des grandes maisons d'édition aux reins solides (type Gallimard).Ce qui sort aux Etats Unis, c'est du Musso, du Levy, ... bref du gnangnan hypercontrôlé à la crème internationale où la touche française est stéréotypée, présentée telle qu'attendue.D'une façon générale, la littérature française est en déclin, le New York Times s'étonnait récemment de la perte d'influence de cette dernière, il citait notamment l'exemple des philosophes français qui, depuis Sartre, brillaient par leur absence.Notre langue étant de moins en moins parlée dans le monde, la francophonie n'étant portée que par les francophones du Québec, la France préférant réaliser des économies sur le dos de nos représentations internationales (centres culturels, lycées français qui ferment) cela ne risque pas de s'améliorer.Il n'y a pas de volonté politique d'exporter (mais est-ce le rôle de l'état d'exporter de la merde ?), encore moins de volonté des milieux français de l'édition (parce que nos auteurs de fantasy ne bénéficient pas d'assez de soutien du lectorat).Peut être faudrait-il imaginer un forum/prix/convention international de lecteurs francophones pour booster nos auteurs ?

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Nigelle de Damas a écrit ::calimero: z'arrive pô à écouter l'interview en entier!je l'ai recommencée au moins 4 fois, on ne peut pas la reprendre là où on est resté?Mais j'ai appris plein de choses quand même! rien que dans la 1 ère partie : merci- il y a vraiment une "exception culturelle française" : nos auteurs ne sont pas des "pros" à l'anglo-saxonne" ou à la "germanique":rolleyes:absolument pas fiables! Mais la profession ne l'est pas non plus : entre 5 et 15 "écrivains d'histoires" en vivent complètement.Intéressante remarque de Mélanie Fazi : son métier? = traductrice, elle déclare impossible pour elle d'écrire régulièrement ses propres textes.Apparemment, nous sommes les derniers (syndrome du village gaulois!) à considérer l'écriture comme un art .Intéressant de réaliser l'importance du travail de réécriture avant publication : 3 ans! Et rassurant de savoir qu'on n'en est pas encore à la dictature anglo-saxonne de l'éditeur : il paye, il jette, tant qu'il n'a pas ce qu'il veut
ça fait un peu prétentieux ?

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Henri Loevenbruck et Pierre Bottero ont fait de gros succès et sont traduits à l'étranger. Mais il s'agit de littérature jeunesse.Il y a plusieurs choses à dire sur le sujet.D'abord quand on pense "traduction", on pense tout de suite "anglais" et "Etats-Unis", or il faut savoir que les Américains lisent extrêmement peu d'oeuvres traduites, qu'elles viennent du Français ou d'autres langues. Ils lisent américain. Les "traductions" dont on parle, quand on dit "il a été traduit dans quinze langues", ce sont généralement l'Allemand, l'Italien et d'autres langues de l'Union européenne...Ensuite, pour avoir eu la chance de discuter un peu avec Stéphane Marsan, j'ai eu son point de vue sur la question.Pour lui la fantasy en France étant apparue avec retard par rapport au marché anglo-saxon, elle a bénéficié de quinze ans de "vaches grasses", c'est à dire de progression constante des ventes. Pendant ces quinze ans, aucun des auteurs français émergeant n'a su devenir "fiable" (ce n'est pas le mot qu'il a employé, mais c'est l'idée) c'est à dire possédant ces deux caractéristiques :-capables d'écrire un roman par an-capables d'écrire "dans le même genre" pour ne pas destabiliser son lectoratAujourd'hui, les années de "vaches grasses" sont terminées, la fantasy est mise en difficulté par la bit'lit, qui lui prend du linéaire et du lectorat, et on se retrouve sans locomotive francophone pour faire avancer la machine "fantasy" (vous pouvez toujours en chercher, vous n'en trouverez aucun du rang de Robin Hobb ou RR Martin).Il ne faut pas se leurrer : on ne traduit que les gros succès de librairie. Donc en l'absence de Français dans cette catégorie, pas de traduction.Autre élément de réponse : le marché français étant en retard sur le marché anglo-saxon, les éditeurs se sont tout naturellement tournés vers les traductions. Or, elles n'étaient pas chères au début, étant donné que les livres dataient déjà de dix ou quinze ans et qu'il y avait peu d'acteurs sur le marché français.Pourquoi passer un temps fou à dénicher des auteurs français (interminable sélection des manuscrits, longues corrections, couacs possible comme l'auteur qui change de genre, qui n'écrit plus ou qui ne finit pas sa triolgie - et je parle de choses qui sont réellement arrivées) alors qu'il y avait des dizaines de séries déjà achevées de l'autre côté de l'Atlantique et disponibles pour une bouchée de pain ?Aujourd'hui, c'est différent. Il y a Bragelonne, Orbit, Denoël, Pygmalion, l'Atalante ou Mnémos sur le marché, le stock de "vieux romans" a diminué, le public a muri et se retrouve à réclamer les nouveautés américaines de l'année en cours, nouveautés qui se font rare à cause de l'émergence de la bit'lit. Et voilà donc que... le prix des droits grimpe !Selon toute vraisemblance, nous verrons donc apparaître de nouveaux auteurs français de fantasy dans les années à venir. Pas énormément, mais un peu plus.Et si certains d'entre eux sont assez doués et assez "fiables", il y a fort à parier qu'ils seront traduits. Rendez-vous dans 10 ans pour en juger ? :)

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Rajouter à ça que l'on lit assez peu en France par rapport aux pays Anglo Saxons et à l'Europe du Nord. Au cours des années 90 l'Espagne et même l'Italie nous sont passés devant en ce qui concerne les chiffres de ventes de livres. Les chiffres des bibliothèques sont assez mauvais (20% en France contre 70% au Dannemark et 50 % aux USA). Sur la totalité des livres publiés les littératures de genre représentent une toute petite part. Et la fantasy c'est encore pkus ridicule.Sinon pour la fantasy elle même. En 2007 la seule revue consacrée au genre s'arrètait. Or cet outil était à mon avis indispensable. Une revue en effet permet de repérer facilement les nouvellistes les plus brillants. Les éditeurs n'ont plus qu'à les solliciter. A propos des auteurs fiables : 1 Nestiveqnen avait constitué une petite écurie d'auteurs fiables. Mais malheureusement lorsqu'ils se sont arrêtés, ces auteurs se sont retrouvés sans éditeurs. Charlotte Bousquet a trouvé refuge chez Mnémos et Nicolas Cluzeau vient de signer avec un nouvel éditeur. Claire Panier sera désormais publié au Pré Au Clerc. Bref les rares auteurs français fiables étaient là bas. Chez Octobre Pierre Grimbert continue son chemin. Mais on remarque que ce sont tous des auteurs qui ont commencé à écrire au début des années 2000, voire fin 90. L'insuffisance de nouveaux auteurs est peut être du au fait que les éditeurs ont placé la barre un peu trop haut. Il voulait des oeuvres qui soient au même niveau que le plus haut niveau anglo-saxon. Ils auraient pu se contenter d'un cran en dessous. Et d'autant plus que les éditeurs (si on excepte Bragelonne) rejette la BCF même si elle est de qualité (c'est à dire la fantasy la plus grand public). 2 Il y a deux conceptions de l'écriture et de l'écrivain. En France, on le considère encore comme un génie romantique. A l'étranger c'est un professionnel de l'écriture. Chez les anglo saxons ou dans d'autres pays il existe des cours de creative writing dans les universités où le futur écrivain peut apprendre son métier. Il y a des ateliers d'écritures professionnels animés par des écrivains reconnu. En France ce statut de génie romantique qui écrivent en plus de leur métier attire plutôt les casual writers. Les éditeurs ne souhaitent pas avoir des auteurs vraiment professionnels qu'ils considèrent comme des auteurs grand public et l'écriture grand public est trop souvent considérées comme une écriture de mauvaise qualité. En France un auteur doit avoir avant tout un beaux style. Je pense qu'il faudrait peut être, être moins exigeant quant à la forme. Lorsque le fonds est là on peut refaire travailler son manuscrit à un auteur de fonds en comble.

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Fabien Lyraud a écrit :1 Nestiveqnen avait constitué une petite écurie d'auteurs fiables. Mais malheureusement lorsqu'ils se sont arrêtés, ces auteurs se sont retrouvés sans éditeurs. Charlotte Bousquet a trouvé refuge chez Mnémos et Nicolas Cluzeau vient de signer avec un nouvel éditeur. Claire Panier sera désormais publié au Pré Au Clerc. Bref les rares auteurs français fiables étaient là bas. Chez Octobre Pierre Grimbert continue son chemin.
C'est vrai.Tu pourrais aussi citer Jérôme Noirez, qui est un grand espoir de la fantasy française.En revanche, Grimbert sort de chez Mnémos au départ...:pMichel Robert, issu de Mnémos, se construit lui aussi doucement mais sûrement un public solide.On remarque quand même que la plupart des auteurs de fantasy finissent par se tourner vers la jeunesse, sans doute parce que c'est là qu'ils trouvent enfin un public large (Jérôme Noirez et Fabrice Colin, surtout, mais aussi Charlotte Bousquet ou Fabien Clavel).
Chez les anglo saxons ou dans d'autres pays il existe des cours de creative writing dans les universités où le futur écrivain peut apprendre son métier. Il y a des ateliers d'écritures professionnels animés par des écrivains reconnu. En France ce statut de génie romantique qui écrivent en plus de leur métier attire plutôt les casual writers. Les éditeurs ne souhaitent pas avoir des auteurs vraiment professionnels qu'ils considèrent comme des auteurs grand public et l'écriture grand public est trop souvent considérées comme une écriture de mauvaise qualité.
C'est vrai, les auteurs américains ont souvent suivi une formation à la fac, ce qui n'existe pas en France.On trouve quand même quelques ateliers d'écriture -souvent assez artisanaux- et aussi CoCyclics (oui, oui, c'est une bonne école, j'en sors).Sur le casual writing : il faut dire que... quand on gagne sa vie avec un autre métier, outre qu'on a moins de temps à consacrer à l'écriture, il est asez naturel de se faire plaisir et d'écrire ce qui nous plaît quand ça nous plaît.Cela dit, il ne faut pas croire non plus que tous les auteurs américains vivent de leur plume. Il y en aurait une petite centaine en tout dans l'univers de l'imaginaire au sens large, pas plus (vous me direz, c'est suffisant pour le marché du best-seller...).

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Vous pensez vraiment (c'est une vraie question, pas une pique) qu'il y ait beaucoup d'auteurs qui soient "sortis", avec tout ce que ça implique, de cours de creative writing ? Je sais que certains en donnent, ça c'est un fait.Sans vouloir jouer à François le Français (mes références vous choqueraient-elles ?), la part d'institutionnalisation liée à cette idée de "cours d'écriture" *, non seulement désacralise quelque chose qui a besoin d'intimité, à mon sens, mais possède aussi ses limites, aussi évidentes que "c'est en forgeant qu'on devient..."Alors pourquoi pas, dans l'idée...mais si un écrivain est une voix (mode vieille voix poussiéreuse), ne lui faut-il pas juste apprendre à parler dans le micro ? Et un cours de creative writing peut-il apprendre ces choses là ?* remarque honteusement pompée sur Daniel Prévost, un jour où le Drucker de dimanche l'avait convié dans son petit salon flashy, avec Mme Pancol (c'était la première et dernière fois que je zappais sur cette émission, juré). C'est elle qui en parlait, et sortait ce truc un peu (éculé) pour ma part, qui consiste à dire que les français sont très compléxés avec l'écriture.Seulement, je pense que c'est devenu un cliché que de le dire, un truc qui ne repose pas sur grand chose.Pour les questions que vous vous posiez avant, j'avoue ne pas pouvoir répondre objectivement. Ce qui est sûr, c'est qu'un français ne vend pas comme un anglo saxon, qu'il ne produit pas nécessairement au même rythme, mais surtout tend à produire des trucs qui, au moins de l'extérieur, ne déclenchent pas forcément de réflexe pavlovien. C'est ce dont parle Beorn quand, citant S. Marsan, il évoque un "même genre" que l'on pourrait retrouver d'une fois sur l'autre. Je ne sais pas si c'est une erreur ou non de ne pas avoir ce type d'auteur, mais ça ne me semble pas forcément important d'en avoir. Ni pour les éditeurs, ni pour les lecteurs, puisque ceux ci trouvent leur compte avec des traductions.