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Je pense qu'on peut dire, après l'écoute et la ré-écoute des films du SdA, que la trilogie originale est quand même très Tolkien-esque et réussie (m'enfin c'est mon opinion).J'ai visionner les films plusieurs fois, comme, j'imagine, la plupart d'entre vous. Je n'ai malheureusement vu les films au cinéma qu'une fois seulement. Bon j'arrête de tourner autour du pot, voici l'idée derrière mon "post". Lors de vos visionnement, préférablement la première écoute de chaque films, quels ont été vos moment "oups"? Par moments "oups" j'entend une réaction plutôt, "meh, j'aurais pas fait ça comme ça" Bref un moment de gêne lors du visionnement des films. (préférablement si vous aviez déjà lu le roman)Mon moment "oups" dont je me souviens le plus est dans le premier des trois films, La communauté de l'anneau, lors du fameux combat de lutte entre Saroumane et Gandalf à Orthanc. J'avoue que j'ai été gêné un peu, j'ai trouver ça un peu trop et un peu louche. Des coups de bâtons par télékinésie...hmmm ouais. C'est le moment du film où j'ai eu mon premier doute. Ça aurait p-e plus passer pour moi si Saroumane avait enfermé Gandalf par ruse. Pour ce qui est de démonstration de pouvoir, j'ai plutôt eu l'impression de voir une mauvaise chorégraphie de la WWF.Sinon autre moment oups je dirais l'invincibilité apparente de Légolas lors des combats contre les Oliphants en général.Ah oui et un autre moment que j'aurais préférer ne pas voir dans le film c'est, hum, l'apparition des Elfes de Galadrielle lors de l'attaque contre le Rohan à Helm's deep. Les elfes sont un peu trop féminins à mon goût et marche au pas comme une armée communiste. C'est beau la discipline mais la façon un peu trop robotique des elfes au combat m'a un peu fait tiquer.J'imagine que j'oublie certains aspects des films mais je vous laisse le loisir de compléter le tableau :p

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Malgrè le fait que j'ai beaucoup aimé les films, il y a trop de moments oups pour pouvoir tous les citer:- les orcs qui sont tout droit sortis de la planète des singes.- Saroumane "a croisé des orcs avec des gobelins" et le regard halluciné d'Elrond qui s'ensuit.- Minas Tirth à 2 kms d'Osgiliath à 3 kms de Minas Ithil.- "Si vous les voulez, venez les réclamer" et en gros 90% de tout ce qui touche à Arwen/Xenarwen.Juste ce qui me reste en surface à froid... :)

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Les mêmes que mourad et Ys, et j’ajoute de manière générale les inclusions de (faux)gore chères à PJ :cela se marie parfois bien à l’univers de Tolkien (Dargolad, l’armée des morts), mais le reste du temps c’est « oups » !Car n’oublions pas qu’avant de devenir le réalisateur adulé de l’adaptation du SdA et de Bilbo, il a commis Bad Taste et Brain Dead…Et j'ajoute bien évidemment le comique troupier incarné par le personnage de Gimli(les nains sprinters, Gimli bloqué par une pile de cadavres, le lancer de nain...) :lol: ou :( si on est attaché à l'esprit tolkienien

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Peut-être faudrait-il rebaptiser ce sujet (qui est une bonne idée) "Vos moments Glop/pas Glop", du nom de cette onomatopée usitée par le personnage de BD nommé Pifou selon qu'il appréciait ou n'appréciait pas ce dont il était témoin. Car chaque scène selon le vécu son audience peut avoir un effet j'ingurgite /j'ingurgite pas.Dans ce domaine, il n'est pas très étonnant de voir figurer les scènes comiques au premier rang des sursauts 'puristes' de la lettre Tolkiennienne, car l'humour écrit n'est pas toujours facile à convertir en humour visuel et réciproquement. Cela dit, rendons à Tolkien ce qui revient à Tolkien, à savoir principalement la mise en place d'un univers très diversement peuplé, comme on l'attend d'un univers. Or le propre d'un univers est d'évoluer de façon autonome : s'il devait être réduit à une façon et une seule d'être relaté, demeurerait-il un univers vivant ou bien dégénèrerait-il en tableau momifié dans le rituel ? A mon avis, la dynamique d'un univers est plutôt d'ouvrir l'espace des possibles. Sans quoi, on ne voit pas trop comment les jeux de rôles, pour ne citer qu'eux, auraient pu s'emparer du monde de Tolkien avec la pétulance que l'on sait. On en serait resté à une théâtralisation figée (*), et j'imagine que des millions de rôlistes en auraient été... frustrés.(*) Vous noterez qu'il n'existe justement pas de jeux de rôles basés sur le théâtre Shakespearien, parce que ce n'est pas un univers ouvert mais une trame historique corsetée dans sa narration par le principe de fatalité. A partir de là, le surgissement de moments comiques dans le flux d'une aventure ne me paraît pas devoir être interprété comme une 'trahison' de l'esprit Tolkien, mais plutôt comme un fruit dans son verger fertile ; dès lors il est plus pertinent de s'interroger sur la subtilité de l'humour, l'originalité du gag, sa nature multi-couches ou primaire, etc. Car un gag, c'est souvent comme un iceberg : avec l'âge et le vécu, on s'équipe de lunettes qui permettent de voir 'sous l'eau' certaines connexions jubilatoires qui peuvent échapper à un regard moins exercé.Oui, PJ et ses scénaristes pratiquent par endroits un humour jouant sur des certaines cordes qui tangentent l'anachronisme ; mais ils réussissent à ne pas y tomber, parce que leur priorité est la fidélité à l'univers de Tolkien, tout en sachant qu'ils s'adressent à un public qui n'a plus grand'chose à voir avec celui auquel s'adressait Tolkien. N'est-il pas légitime de tenir compte de ce paramètre-là quand on réalise un film capable au moins de faire sourire ses audiences pour que le bouche à oreilles fonctionne ?--- - Pour les nains sprinters, il se trouve simplement que dans le scénario de Tolkien un nain trappu était supposé suivre à la course, pendant des heures, un elfe et un ranger agiles. C'est évidemment physiquement impossible, mais on s'en aperçoit avec bien plus d'évidence lorsqu'on s'efforce de filmer la scène que lorsqu'on l'écrit. Donc s'il y a bug, il est plutôt à chercher côté Tolkien. Le cinéaste, lui, résout plutôt avec agilité le hiatus en plusieurs temps : 1) Sur une superbe scène panoramique, il filme les trois coureurs, juste assez longtemps pour qu'on s'aperçoive de la divergence des foulées2) Sur un plan plus rapproché, il montre une scène où les coureurs s'arrêtent. Evidemment, celui qui est le moins rapide des trois est resté en arrière, et il lui faut un certain temps pour rejoindre les deux autres. Et comme il a fait effort pour ne pas être largué, il rêve de profiter de la pause pour reprendre son souffle.3) La scène suivante vient ferrer le gag : car le hic pour Gimli est que les deux autres n'ont pas choisi de faire une pause pour se reposer, mais pour s'orienter, le ranger en écoutant le martellement d'une troupe au sol ou en cherchant ses traces, toujours au sol, l'elfe en scrutant l'horizon avec son hyper-sensibilité. Donc s'ils s'arrêtent c'est pour repartir aussitôt.Tous ceux qui ont pratiqué la randonnée en groupe connaissent le supplice éprouvé par le malheureux qui comptait sur une pause pour se requinquer, et qui voit la majorité du groupe repartir au moment où il espérait, lui, se reposer.Que Gimli le roux devienne écarlate en de pareilles circonstances ne devrait étonner personne.. Sauf peut-être ceux ou celles qui n'ont jamais randonné, la paix soit avec eux.4) La scène qui conclut le gag évoque avec tendresse le supplice d'être largué par les agiles, ordinairement redoublé par l'humiliation d'être celui qui freine le groupe et compromet donc potentiellement sa mission : ne pas arriver à temps, échouer à rejoindre ceux que l'on poursuit, etc.On sait que les Nains sont chez Tolkien un peuple fier et susceptible. Donc comment Gimli peut-il réagir à l'humiliation ? Eh bien en rappelant avec dignité que son peuple, pas seulement lui, Gimli, est doué pour le sprint plutôt que pour le fond. Ce qui n'est pas tout à fait faux, sauf que ça concerne surtout les premières foulées du démarrage (demandez à Diego Maradona ce qu'il faut en penser) parce que bien évidemment les choses se compliquent rapidement dès les suivantes...On imagine bien qu'un Peter Jackson, surtout vu son tour de taille à l'époque du tournage, n'avait aucune peine à se projeter dans l'état d'esprit de Gimli durant cette course de fond, et qu'il n'allait pas se priver de l'occasion de traduire tout ça sur l'écran... d'autres que lui se seraient peut-être appesantis pédagogiquement sur la question comme je le fais ici, mais il se trouve que lui, il avait 900 pages à caser en 9 heures, donc il avait quand même plutôt intérêt à tout compiler en une seule tirade.Donc celle-là ("Nous Nains sommes plus à l'aise sur les courtes distances"), je ne peux que vous inviter à la conserver en bouche sans vous précipiter pour la recracher comme un noyau de pruneau. Vous verrez c'est un délice.Et si j'ai le temps, je vous toucherai un mot des autres Glops/Paglops.

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Rat de bibliothèque a écrit :Je pense qu'on peut dire, après l'écoute et la ré-écoute des films du SdA, que la trilogie originale est quand même très Tolkien-esque et réussie (m'enfin c'est mon opinion).
Hum... ça dépend carrément des scènes, quand même. Il y a des gros bouts qui font plus jeu vidéo que Tolkien. Mais il y en a d'autres vraiment très fidèles, voire fidèles *et* grandioses, alors ça équilibre.
Rat de bibliothèque a écrit :Les elfes sont un peu trop féminins à mon goût et marche au pas comme une armée communiste. C'est beau la discipline mais la façon un peu trop robotique des elfes au combat m'a un peu fait tiquer.
Ils ne sont pas féminins ils sont beaux. Or les elfes *sont* très beaux dans le bouquin, avec l'aura de lumière et tout (vus par des hobbits, en tout cas). Je les trouve plutôt fidèles au livre. Leur côté "tueurs froids et surdisciplinés", par contre, je ne sais pas, je n'ai plus assez cet aspect du livre en tête pour me rappeler dans quel mesure ils sont déjà comme ça ou non dans Tolkien.Mes moments "oups" :- voir Sauron et l'anneau en action en pleine bataille dans les 5 premières minutes. Bon, c'est un demi-moment "oups", parce que c'est un choix qui se comprend, mais c'est un sacré écart par rapport au livre.- le lancer de Gimli sur le pont dans la Moria, et le fait que plein de blagues soient aux dépens de Gimli en général. Ce n'est pas du tout la vision qui est donnée du personnage dans le bouquin.- dans Les Deux Tours : la tête des wargs. On dirait la bête du Gévaudan du Pacte des loups, avec le même côté "surbodybuildé en toc". Je les voyais plus loups, et pas façon hyènes-léopards-lions, en tout cas.- dans Le Retour du roi : les interventions de l'armée spectrale en général. Là on se croirait complètement dans Warcraft III, on est à des années-lumières de Tolkien. C'est beau, épique et tout, mais c'est pas Tolkien.Il doit y en avoir d'autres, mais ce sont les principaux qui me reviennent là.

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Sujet intéressant, même si on a déjà abondamment discuté de tout ça sur le film à la sortie des films. :)Un moment qui ne concerne pas la fidélité à Tolkien en elle-même, c'est la façon dont Frodon tombe sous l’œil de Sauron dans le Retour du Roi. Ou bien sûr le combat breakdance entre Saroumane et Gandalf dans la Communauté.

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Gillossen a écrit :Ou bien sûr le combat breakdance entre Saroumane et Gandalf dans la Communauté.
L'originalité graphique (cadrages, etc.) était quand même ébouriffante !Aurait-on eu pareil morceau de cinéma avec une bataille de froncements de sourcils ?Il y a vraiment peu de scènes manquées durant les douze heures des versions longues. Sûrement, certaines auraient-elles mérité d'être davantage creusées. Ici ou la réalisation du Retour du Roi paraît avoir pâti de la course contre la montre : Par exemple quelque chose cloche dans la scène où le boss de l'armée des morts sort de la falaise pour rejoindre Aragorn. De deux hypothèses l'une : à partir du moment où il n'avait pas répondu tout de suite à l'appel du possesseur de Glamdring (?), on peut supposer qu'il s'était retiré avec les siens pour délibérer, mais si c'est le cas, on voit mal par quel hasard sa manifestation de soutien à Aragorn viendrait coïncider pile poil avec la seconde de désespoir de ce dernier au vu des pirates, sauf : 1) transmission de pensée entre Aragorn et lui2) une sorte de stand-by du chef derrière la falaise en attendant ce moment d'empathie.Et comme ça ne colle pas, du point de vue logique, il s'installe un voile d'artificialité dans la scène, un peu gênant. La situation aurait été plus solennelle et crédible si un délai s'était écoulé entre la constatation d'impuissance d'Aragorn et ce soutien : plutôt que ce surgissement solo en plan serré et 'cheap' , on aurait préféré voir une porte fantôme s'ouvrir dans la falaise, et une délégation de l'armée des morts en sortir. Cela pouvait se faire en quelques secondes.Idem lorsque cette même armée des morts attaque les orques : elle surgit d'un seul coup du néant en ordre de bataille alors qu'elle était tout de même auparavant censée avoir massacré les pirates et pris possession de leur bateau. Il aurait été beaucoup plus gratifiant et spectaculaire de la voir jaillir du bateau telle une armée de corsaires à l'instant où les orques avaient décidé de charger Aragorn et ses compagnons, les croyant seuls.D'ailleurs cette armée des morts, à la fois évanescente et létale, a le défaut d'enfoncer les rangs des orques sans interagir avec chacun d'eux, que ce soit en les traversant par l'épée ou en se laissant traverser sans dommage par leurs armes impuissantes. On peut trouver ça dommage, d'autant qu'en définitive c'est là que se joue le sort de la bataille et le destin de la Terre du Milieu.Tout cela donne hâte de voir comment la 3D et la haute résolution vont s'accommoder de ce genre de hiatus visuel.Dans un même ordre d'idées, on scrutera avec intérêt la capacité de la 3D à surmonter le défaut de matérialité des wargs, patent dans les Deux Tours de l'aveu même de PJ. A l'époque, l'animation de ces êtres à fourrure était encore très difficile à maîtriser, et malgré les efforts, cette difficulté n'avait pas vraiment été surmontée.