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Lecteur du Monde diplomatique je ne m'attendais pas à y voir apparaître quelques lignes "décrivant" la fantasy.Sur le site du Monde Diplomatique le début de l'article, qui n'est pas encore disponible intégralement, annonce la teneur des propos : idées d'extrême droite et fascisme rampant qui se déploient insidieusement autour de nous. Article prenant prétexte de l'actualité autour du procès de M. Anders Behring Breivik en Norvège.Je vous reproduis ci-dessous la fin de l'article qui met en exergue la fantasy (comme vecteur de la pensée fasciste ?).
Rêves Obscurs - Evelyne Pieiller - juillet 2012, Le Monde Diplomatique[...]Encore plus frappant est le triomphe de la fantasy, qui, généralement, met en scène les enjeux et tensions de cette sensibilité quelque peu paranoïaque et intensément nostalgique d’un temps où, dans une société organisée selon un ordre clair, chacun était à même de faire ses preuves : l’âme la plus forte, la plus héroïque, la plus capable de sacrifice et de courage dominant alors l’homme du troupeau, selon les lois mêmes de la nature. La fantasy, qui a éclipsé la science-fiction, entreprise de déchiffrement des avenirs possibles, combine souvent les charmes d’un Moyen Age légendaire, guerrier et porté sur les sortilèges à une spiritualité confuse, centrée sur la confrontation avec le Mal. La raison n’ a plus sa prééminence (affaiblissante) sur l’instinct, la technique est redevenue magie, et l’élu s’accomplit dans des épreuves qui sont autant de rites d’initiation, de purification. Le seul conflit qui importe se livre autour du pouvoir, enjeu de la lutte avec les ténèbres : Le Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien, partiellement inspiré de sagas norroises, et qui a pour moteur la quête de l’anneau unique gouvernant le monde – quand bien même ce serait pour le détruire -, en est l’un des grands modèles. Et va, bien après sa parution en 1954, devenir un immense succès, en se vendant à deux cents millions d’exemplaires.La fantasy rayonne largement au-delà des romans. Elle inspire fortement le metal, mais aussi de nombreux jeux vidéo, jeux de rôle, films à grand spectacles. Elle a ses codes, elle est un esprit : en célébrant l’antimodernité, l’antiégalitarisme, le lien de l’individu à sa tribu, les vertus du monde clos, l’audace et la solitude du chef, en proposant de nouveaux héros, le barbare ou le sorcier, sur fond de surnaturel ou de violence – et même s’il va sans dire qu’elle n’est pas systématiquement écrite par des auteurs cryptofascistes -, les rêves qu’elle offre en partage ne sont à l’évidence pas portés sur l’émancipation collective. Ce passé fantasmatique qu’elle invente, donjons et dragons, désigne comme paradis perdu un univers archaïque, obscurantiste, où le social et le politique se résorbent dans le lent triomphe d’un individu supérieur. Ce qui ainsi se murmure dans l’ait du temps, c’est que l’histoire n’aurait plus de sens, tout comme le progrès ou la démocratie, et que seul le retour à une hiérarchie et à un ordre ancestraux, inscrit dans la nature, pourrait s’accorder à la vérité de l’homme…Evelyne Pieiller
L'auteure est une spécialiste de la littérature, comme critique pour la Quinzaine Littéraire et le Monde diplomatique, romancière et traductrice à ses heures (voir la fiche sur le site des éditions Christian Bourgois). J'aimerais bien savoir ce qu'elle a lu en fantasy pour développer ses idées autour.Et vous qu'en pensez-vous ?

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Ha ouais ? Donc le sport ça mène aussi aux massacres de ses semblables et au néo-nazisme... Ne dit-on pas avant un match "que le meilleur gagne" ? Ne fait-on pas régulièrement des compétitions pour déterminer qui court le plus vite, qui saute le plus loin, qui est le plus fort ?Tout ceux qui sont allez à Londres cet été sont fichés par le FBI désormais. Et la NSA attend déjà au tournant ceux qui iront au ciné voir Le Hobbit.Fichtre tous ces tueurs en puissance, ça fait peur ! ;)

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Quand je lis les articles de grands médias, pourrait on dire, j'ai l'impression que leurs lectures dans le domaine, s'il y a lectures, s'arrêtent, aux ouvrages parut il y a 30 ans. (allé 20 ans pour être gentil.) Le fameux cocktail
donjon et dragon
, cliché ressassé à outrance par les détracteurs du genre, omettant toutes les variantes, me semble en recul au cour des années 2000. Avec pour exemple American God de Neil Gaiman, ou Gagner le Guerre de Jaworski.De même l'ombre que ferait la fantasy à la Sf, ne me parait pas pertinente. Les deux sont des littératures de l'imaginaire, chacune ayant son champ d'action, mais ne sont pas incompatibles pour autant.Enfin, je viens de lire le préface Moorcock, de l'édition Omnibus d'Hawkmoon, dans laquelle il insiste et réinsiste sur le fait que ses écrits n'ont d'autre but que divertir, et si ils doivent offrir une leçon c'est de la moral la plus élémentaire. Ca m'amuse toujours de voir des journalistes cherchant des messages très profond dans les genres de l'imaginaire, alors que je pense que 80% des auteurs n'ont d'autres but que d'offrir un bon moment à leur lecteur. Mais bon, c'est un accord tacite dans le milieu de l'étude littéraire, que rien n'est écrit gratuitement, et chaque phrase à une signification cachée et un sens profond, que seuls quelques profanes peuvent décrypter :rolleyes: (désolé, je m’égare.)Donc pour conclure, je trouve ce genre d'articles anachronique, dans le sens que ces références, sans être passées de mode, sont quand même très limitées au prémices de la fantasy, futiles, car inexact, et parfois même dangereux pour le genre, par les bornes qu'ils lui imposent, et les messages qu'ils lui trouveent.J'espère être compréhensible :( , je voudrais pas passer pour du trollage ;) , mais ces discours me foute les nerfs en pelote me font chauffer le sang :rouge:

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SI j'avais l'envie, je reprendrais bien point par point pour contre argumenter, mais là, j'aurais presque envie de ne pas être diplomatique, et je la plaint d'être tellement malheureuse et mal dans sa vie pour avoir tant d'aigreur et de bile à répondre.
un univers archaïque, obscurantiste, où le social et le politique se résorbent dans le lent triomphe d’un individu supérieur.
donc le héros devrait céder la place à la foule du peuple qui n'a rien fait pour sauver le monde ? Bien, reparlons des hobbits libérant la Comté par eux-même et Frodo se tenant en retrait d'un quelconque abus de position dominante.
Le seul conflit qui importe se livre autour du pouvoir, enjeu de la lutte avec les ténèbres
oh misère, quelle courte vue : Samsagace fait donc tout ça pour le pouvoir ? Et Arwen n'est à aucun moment une motivation pour Aragorn, non plus que le désir de paix et de liberté ?Voilà ce que j'en pense en cette heure tardive : laissez moi deux ans et un micro et je vous fais un speech remettant la vérité droit dans ses bottes.

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Haha. J'y connais rien mais je vais tenter d'analyser ça en me basant sur du vent et des élucubrations tirées des quelques clichés réducteurs que j'ai pu entendre jusqu'ici. Et si j’atteins le Godwin avant la fin du premier paragraphe j'aurais l'air d'être un auteur engagé dans un juste combat.Quelque soit la pratique visée, ça me fait toujours autant rire.

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Très emblématique de certains milieux souhaitant défendre la tradition culturelle et littéraire française. Au nom de l'exception culturelle et de son mieux disant culturel on dénonce toutes les formes de culture populaire ( trop américaine, pas assez profonde, trop obscurantiste, trop ceci ou pas assez cela ). Ca relève quelque part de la méthode couè pour les élites. Mais à coté de ça la culture voit son influence diminuer dans le monde. Il faudrait peut être se dire que la culture populaire et les littératures de genre peuvent avoir un rôle dans le rayonnement de la culture française.

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Impressionnant de se permettre encore maintenant de faire des raccourcis sur le métal et la fantasy, en montrant aussi bien une totale méconnaissance du sujet. Menfin, rien de neuf sous le soleil...Le Monde Diplomatique a également publié un courrier de lecteur pour répondre à cet article. Je ne l'ai pas trouvé particulièrement incisif, mais le voilà quand même :
Etant moi-même jeune lecteur du Monde diplomatique, fan de musique metal et lecteur de fantasy, je me suis senti particulièrement visé. Je comprends une certaine défiance des médias envers ce qui peut paraître nouveau et marginal : le rap, l’électro, le punk, le metal, la science-fiction, la fantasy, le jeu de rôles et son cousin le jeu vidéo... De nombreux spécialistes se penchent chaque année sur leurs méfaits, s’assurant auprès de la presse un succès aussi infaillible que celui d’autres « marronniers » bien connus : les syndics de copropriété, les régimes, les impôts, les francs-maçons. (…)Cet article m’a fait penser au lobbying des parents d’élèves anglo-saxons visant à censurer, dans les publications à destination des jeunes, toute discussion sur la violence, le sexe, le racisme. Et ce en totale contradiction avec ce que connaît la jeunesse aujourd’hui. Oui, la fantasy est peut-être le reflet d’un monde en perte de valeurs, mais ce n’est pas en niant les jeux de pouvoir qui s’exercent dans notre société, ses conflits sociaux, la « guerre » menée contre la nature pour quelques points de croissance, que l’on sortira de la crise.J’aurais tendance à faire une lecture bien moins critique de la fantasy : les jeux vidéo tirés de cet univers sont souvent non sexistes, multiculturels et multiethniques, favorisant l’esprit d’équipe et la coopération. Il me semble que le monde du travail actuel favorise bien plus la violence, le sexisme, la concurrence, la xénophobie... Combien de personnes meurent chaque année du travail ? La fantasy et le metal en sont les rêves échappatoires.

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Oui ça manque un peu de panache. Mais je pense que Le Monde a trié les messages plus virulents ou ceux ridiculisant un peu trop la rédactrice de l'article.Car à mon avis ils ont dû recevoir quelques argumentaires montrant à quel point le propos est inepte et sans fondement autre qu'une superstition qui a du mal à être abandonnée.Depuis le temps que ça existe la SFF (disons plusieurs dizaines d'années pour éviter le débats sur la date d’apparition du genre et/ou sur un éventuel âge d'or), les "bien-pensants" ne sont toujours pas calmés ?Si on leur dit que la Terre est ronde, ils nous croient ou c'est le bûcher direct ? De toute façon avec tous ces métaleux diaboliques qui attendent leur procès en sorcellerie, ça ne coûtera pas plus cher au contribuable. Et ça c'est très important ;)

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Atanaheim a écrit :Si on leur dit que la Terre est ronde, ils nous croient ou c'est le bûcher direct ?
En réalité, la Terre a la forme d'une patate un peu cabossée.

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AMHA, ce genre d'attitude ne cessera jamais, tant que le genre aura du succès. Il en va de l'imaginaire, comme du romantisme et de l'aventure au XIXe. Au delà d'une querelle entre ancien et nouveau, c'est l'essence du genre, qui se veut divertissant et dépaysant (ce qui ne veut pas dire que les œuvres de SFFF sont vides de toute signification et se cantonnent à des farces littéraires ;) . Mais pour ma part, je cherche d’abord à passer un bon moment, quand je choisis un bouquin, plutôt que toute autre chose).Or tout le monde sait que le divertissement et le rêve sont pour les enfants, et les adolescents mal dans leur peau :rolleyes:Ce qui mène à ces articles, qui partent du principe qu'à l'âge adulte, la lecture se doit d'être avant toute chose un "enrichissement intellectuel" ce qu'un livre contenant dragon et magie ne peut fournir (enfin, ces choses là n'existent pas, à quoi bon s'y intéresser pour se construire une opinion bien pensante.) Je sais que mon propos peut paraitre caricatural, mais c'est en substance le discours que me tenait ma prof de français en troisième. Le plus attristant, c'est qu'au demeurant, c'était quelqu'un de très intéressant, avec des opinions parfois originales :( . Mais pour elle, je perdais mon temps à trainer dans ces livres, à être dans ma bulle, et j'aurais du m'ouvrir à de la vraie littérature.Pour répondre au long et (très) pertinent poste d'Haldir, plus haut, je dirais qu'en effet, je ne désire pas que cela change un jour et que la fantasy devienne au choix, sur-commercialisée (même si c'est déjà grandement le cas), ou montée sur un piédestal, tel que la majorité des œuvres devienne totalement hermétique au commun des mortels, et nécessite une fastidieuse et capillotractée analyse. :sifflote:Mais c'est ces barrières qui peuvent ensuite se créer, avec des gens plus académiques, et qui malgré tout ce que vous pouvez prouver, vous regarderont toujours avec condescendance parce que vous lisez quelque chose de pas... classique. Désolé, j'arrive pas à trouver de terme plus adéquat. :(Je suis un grand amateur du métal, et là encore, je vois pas la rapport entre ce qu'écrit cette journaliste et la réalité musicale. Certes de nombreux textes que j'aime beaucoup s'inspirent de l'univers mythologico-fantasyste, mais les musiques ont leur personnalité, et là aussi il existe plusieurs écoles, et une grande diversité, niée dans cet article. :rolleyes:Enfin, en espérant qu'on ne fasse pas un genre de la prévention dans les écoles du style "La fantasy et le métal, moteurs de l'extrémisme" :pEdit Luigi : attention à l'orthographe, merci. Les modos ne sont pas le trombone de W0rDEdit Witch : oups tout corrigé avant de voir l'edit de Luigi

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Foradan a écrit :
Atanaheim a écrit :Si on leur dit que la Terre est ronde, ils nous croient ou c'est le bûché direct ?
En réalité, la Terre a la forme d'une patate un peu cabossée.
Hérétique ! Au bûcher ! :arrow: http://www.dailymotion.com/video/x11fyc ... heeeer_fun... pardon c'est parti tout seul ;)
Teclis a écrit :Ce qui mène à ces articles, qui partent du principe qui parte du principe qu'à l'âge adulte, la lecture se doit d'être avant toute chose un "enrichissement intellectuel" ce qu'un livre contenant dragon et magie ne peut fournir (enfin, ces choses là nexiste pas, à quoi bon si intéressé pour ce construire une opinion bien pensante.)
Ouais du coup ça explique que Marc Lévy écrive des best sellers... Oh wait...En fait les criminels ce sont ceux qui lisent les romans d'amouuur. Ils rêvent de romantisme et de relations impossibles. Puis quand vient l'heure du bilan, lorsqu'ils réalisent que leur vie n'est pas celle du beau milliardaire ou de la belle héritière du dernier Harlequin qu'ils ont lu, quand ils s'aperçoivent qu'à 40 ils n'ont pas de Rolex et qu'ils ont, par conséquent, raté leur vie, alors ils pètent un câble et vont assassiner leur semblables dans une salle de ciné.Malheureusement, le hasard a voulu que ce soit pendant une diffusion de Batman... Mais sinon l'explication doit être là, c'est sûr. trop de rêve et d'évasion est dangereux pour la santé (mentale). Merci Au Monde pour cet éclaircissement plein de bon sens !

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Mon dieu... Si j'avais le temps (bon, et le courage de m'y mettre) avant de partir en vacances, ça vaudrait bien un article sur le site. En tout cas, plus que répondre à Gérard Klein quoi. :mellow:Foradan ? ;)

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Cet article serait à pleurer s'il ne faisait pas rire... Allons, soyons sérieux, madame Pieiller... Je suis tout à fait d'accord sur l'analyse de Teclis à propos de la "littérature pour adultes" qui doit servir à quelque chose, malgré toutes mes études de lettres, je n'arrive pas à souscrire à cette idée ! Et puis, sérieusement, est-ce que vous connaissez une seule personne qui fonde (ou a fondé) son sentiment politique ou qui adhère à une idéologie parce qu'elle est d'accord avec le régime politique en place dans un bouquin de SFFF ?? C'est vrai qu'il n'y a pas des masses de démocraties en Fantasy ( je crois que c'est un autre topic...) mais je ne vois pas en quoi ça peut influencer les gens !! C'est de l'I-MA-GI-NAIRE, bon sang !!Par ailleurs, j'ai un ami très cher qui est médiéviste et je peux vous garantir que quiconque affirme en sa présence que le Moyen Âge était "un univers archaïque, obscurantiste" se prend un exposé de 4h expliquant en détail pourquoi il a tort !! Bref... Si j'ai le courage, je rédigerai quelque chose de plus long un jour... quelqu'un sait quand l'article entier sera disponible ?

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Gillossen a écrit :Mon dieu... Si j'avais le temps (bon, et le courage de m'y mettre) avant de partir en vacances, ça vaudrait bien un article sur le site. En tout cas, plus que répondre à Gérard Klein quoi. :mellow:Foradan ? ;)
Je peux ajouter ça à mes 24 comptes rendus de colloques, mon essai en cours, une interview à préparer, et quelques petits trucs pour le hobbit...Par contre, inutile d'être pressé hein ;), je vais pas faire ça au boulot.

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(zut, j'ai manqué la référence culturelle, c'est surtout qu'au boulot, je ne suis pas 100% derrière l'ordi, et surtout, je n'ai pas mes bouquins pour faire des citations qui claquent)

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DarkoverGirl a écrit :C'est vrai qu'il n'y a pas des masses de démocraties en Fantasy ( je crois que c'est un autre topic...)
Il y a effectivement un topic dédié ( et même une brève récente sur le sujet : http://www.elbakin.net/fantasy/news/174 ... n-Fantasy) mais je ne peux pas m'empêcher de demander à cette dame de lire Gagner La Guerre... Elle trouvera ça trop violent... Sauf que, manque de pot, ça se passe dans une république. Bon Ciudalia ce n'est pas encore la démocratie mais ce n'est pas la monarchie non plus. :D

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Fait lui ,lire Gagner la Guerre, elle pète une durite. :pCe livre parle quand même
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Blasphème!!! On risquerait de tous devenir de machiavélique politiciens, s'assassinant mutuellement.:sifflote:
Mais sinon l'explication doit être là, c'est sûr. trop de rêve et d'évasion est dangereux pour la santé (mentale). Merci Au Monde pour cet éclaircissement plein de bon sens !
C'est bien connu :rolleyes:Les gens les plus saint apprennent à lire avec Zola, et compagnie, ne lise rien qui puisse comporter un élément extraordinaire, pense tu.D'ailleurs c'est bien connu, lire de comic te fais sauter par la fenêtre, le sda rend nazi, et le métal te fait commettre des mass murder.Dans un autre registre, ça me rappelle la chanson "sauver les rôlistes" du Naheulband (je crois)Le jeu de role ca "ruine les études et on finit suicidé" :D