Ces informations se recoupent, il reste toutefois à expliquer le 'hob' de 'hobbit'.Je suis tombé sur le blog d'un habitant du Warwickshire, où Tolkien a passé une partie de sa jeunesse. Deux indications intéressantes : "The name "hobbit" comes, consciously or otherwise, from the Old English name Hob. This is a character well known in English folklore. There are several roads in Warwickshire which were named, in Medieval times, after this character. "Trad : Le nom 'hobbit' vient, consciemment ou inconsciemment, du vieil anglais 'Hob'. Le 'Hob' est un personnage bien connu du folklore anglais. Il existe plusieurs routes au Warwickshire qui ont été nommées, à l'époque médiévale, en référence à ce personnage.Wikipedia
connaît le hob : "A hob is a type of small mythological household spirit found in the north and midlands of England, but especially on the Anglo-Scottish border, according to traditional folklore of those regions. They could live inside the house or outdoors. They are said to work in farmyards and thus could be helpful, however if offended they could become nuisances. The usual way to dispose of a hob was to give them a set of new clothing, the receiving of which would make the creature leave forever. It could however be impossible to get rid of the worst hobs."Trad : "un hob est une sorte de petit esprit domestique de la mythologie, trouvé dans le nord de l'Angleterre et les Midlands, mais spécialement à la frontière anglo-écossaise, selon le folklore traditionnel de ces régions. Ils peuvent vivre dans la maison ou bien dehors. Ils ont la réputation de travailler dans les fermages, et donc pouvaient être utiles, toutefois s'ils sont offensés ils peuvent devenir des nuisances. La méthode usuelle pour déplacer un hob consistait à lui donner de nouveaux habits, car une fois reçus la créature disparaît pour toujours. Il pouvait toutefois être impossible de se débarrasser des pires hobs."Etonnamment, la page Wikipedia pointe vers différentes réutilisations littéraires du hob, et notamment le hobgoblin, mais pas vers le hobbit de Tolkien.- Concernant Bag End, le même habitant du Warwickshire rapporte que : "In 1923 Tolkien caught a severe cold which turned to pneumonia. To recover he went to stay with his Aunt Jane, who lived on a farm named Bag End Farm".Trad : "En 1923 Tolkien a attrapé un rhume sévère devenu pneumonie. Pour sa guérison il a été envoyé en séjoour chez sa tante Jane, qui vivait dans une ferme nommée 'Bag End".Autrement dit, s'il existe une source à 'Bag End', ce n'est ni dans la littérature ni dans les Contes qu'on a les plus grandes chances de la trouver.- Concernant les caractéristiques culturelles des Nains, peut-être y-a-t-il une piste à explorer relativement à son amie Edith, qu'il a rencontré à 16 ans puis épousé à Warwick juste avant de partir au front. De retour de la guerre, malade, il l'a retrouvée au Presbytère de Great Haywood dans le Staffordshire, où elle habitait et où il a commencé à écrire ce qui allait devenir Le Silmarillion, avec l'ambition de rédiger 'une mythologie de l'Angleterre'.Si les Nains sont bien à comparer aux Juifs dans leur errance comme l'indique Tolkien, la question est de savoir à quel moment et pour quelles raisons il a effectué cette association, car il s'est tout de même écoulé de nombreuses années entre ses premiers écrits de mythologie et la publication du Hobbit.En tout état de cause, cette association, si elle est volontaire, 'publique', et qui plus est nourrie par des références précises au plan linguistique à la façon d'un jeu de pistes, elle a alors certainement contribué à populariser et diffuser l'oeuvre au sein de la communauté 'associée'. L'oeuvre, donc son message, qui serait donc celui d'un peuple chassé de sa mère patrie et cherchant à y retourner.Auquel cas, on ne peut que basculer dans l'écho au contexte de l'époque, à savoir le projet d'installation d'une patrie en Palestine entre la Déclaration Balfour en 1917, liée au démembrement de l'Empire Ottoman, et tous les événements consécutifs dans la région.La question étant de savoir si l'analogie est à prendre au sérieux jusqu'au point où il faudrait assimiler la présence des palestiniens de Palestine à une occupation de la Mère Patrie par un 'dragon'.Je ne me hasarderai pas à tirer des conclusions, mais si c'est le cas, l'analogie ne manquerait certes pas de flammes et peut faire des mécontents.