Je l'ai terminé il y a deux jours. Alors déjà : j'ai bien aimé. Comme ça c'est dit :PSeulement voilà, j'ai eu l'impression de lire une introduction de 300 pages. Le personnage principal me laisse un peu de marbre, le style, bien que très riche, me donne une sensation de ronronnement, l'intrigue en elle même ne m'émoustille pas plus que ça, je trouve qu'il ne se passe grand chose. Mais bon, il est vrai que le livre ne fait QUE 300 pages, deux fois moins que Gagner la Guerre. J'avais énormément aimé ce dernier, et probablement ai-je placé trop d'espoir sur ce Même pas mort.Cependant, il y a plusieurs éléments qui m'ont grandement plu : les changements d'époques
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notamment dans les délires enfiévrés de Bellovèse,
sont superbement gérées, on ne s'y perd pas une seule fois. :)Le contexte, original et bien développé, l'âge du fer celtique, pour sur c'est riche, et assez présent au final dans l'imaginaire collectif occidental, mais on ne peut pas dire qu'il a été très exploité pour lui même. Toute ces us, coutumes, et surtout les superstitions nous sont présentés très naturellement, s'emboitent parfaitement, c'est fluide, enrichissant... puis au bout d'un moment ça devient redondant, et le ballet des têtes coupées finit par un peu m'agacer. Bon, c'est léger, je ne dis pas qu'à un moment l'envie m'a pris de lâcher le livre, ou que je me suis profondément ennuyé. C'est plus un petit désagrément sans grande conséquence, mais présent.Pour revenir au contexte, j'ai aussi beaucoup aimé le rapport au surnaturel, et je me demande si on peut bien qualifier Même pas mort de Fantasy. Le débat a peut-être était ouvert ailleurs, et dans ce cas mes excuses, mais je ne suis pas tombé dessus. Mais voilà, le fait que l'action se déroule clairement dans notre beau pays, et que tout ce qui nécessiterais l'intervention de la magie puisse être expliqué soit par
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les délires de fièvre ou d'agonie de notre héros, soit par ses superstitions, sinon même par l'enjolivement qu'il fait de son récit.
ne font-ils pas tendre plutôt le genre vers du fantastique ? Le fantastique historique, ça existe ?Autre petit détail, je me suis fait piéger bêtement par le quatrième de couverture
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j'avais compris que son frère mourrait à la bataille où lui même reçoit sa blessure mortelle, imaginez donc ma surprise, et mon attente jusqu'à la fin du trépas de son fraternel
Donc un bon, voire un très bon, livre, très riche et bien travaillé, sur la forme comme le fond, un grand merci à M. JAWORSKI et au Moutons électriques, bien au dessus de la moyenne, mais pour autant pas exempt de petits défauts.