Premièrement (j’essaierai d’écrire un message plus détaillé plus tard), les références qui crèvent les yeux et que je n’ai pas besoin de rechercher : Références bibliques (dont l’auteur use avec ambiguïté ; il valorise l’idée de « Chute ») : - La Genèse, bien sûr (là, je ne vous apprends rien

) - Ezechiel (chap.1) (où, à mon sens, une image a inspiré Pullman pour les mulefas) - Livre de Job (où Dieu et Satan font un « pari », par exemple, c'est LE livre sur le mal) - Livre de Baruch - Apocalypse Références littéraires : - Platon (qui fait allusion dans toute son œuvre, passim, à son « démon ») - John Milton et son « Paradis perdu » (long poème, où le poète « explique » l’origine du mal et dit la révolte des anges rebelles et leur punition) : Pullman revendique ces emprunts à cette œuvre en particulier, qui est LE fond de sa trilogie . - William Blake (forcément, à cause de ses rapports avec le précédent et de sa « critique » de son Paradis perdu ; développement des thèses de ce dernier quant au sacrifice de soi, qui trouve son incarnation dans la séparation de Lyra et Will, développement de son idée quant à la force de la volonté féminine dont Lyra est la représentante, l’idée de la cité de Dieu - ou République des cieux - sur terre, etc.) : idem, Pullman le cite. - « Théâtre des marionnettes » de Kleist (dont Pullman avoue la dette qu’il a envers cette œuvre) : à cause des images employées par l’auteur pour décrire la chute originelle de l’homme (être maintenant de lourdeur) qui peut redevenir « léger » en construisant un rapport spirituel avec des êtres dépourvus d’affect (comme les marionnettes ou … les daemons ! ! ! Bien sûr il y a transposition et des différences, mais le rapport du marionnettiste à sa marionnette ressemble à celui de l’être et de son daemon comme deux gouttes d'eau ) - Une pincée de Nietzsche m’a-t-il semblé dans la critique de la morale… - Freud (le couteau subtile qui se brise, symptôme de l’inconscient, acte manqué) - Swift et ses « Voyages de Gulliver » - Référence à l’antiquité grecque, à la tragédie, etc. ne serait-ce que par l’aléthiomètre (alêtheia - désolée, je francise - en grec veut dire vérité)… - Leibniz et son « Candide », à cause de l’image du jardin… - Saint Augustin et sa « Cité de Dieu » - Et tout ce que j’oublie, et surtout tout ce qu, malheureusement, j’ignore… Le sujet est loin d’être épuisé et je sais qu’il y a plein de choses qui m’échappent … et puis je me trompe peut-être sur certains points… et j'attends un peu d'autres références... Pullman, à la fin du troisième tome, dit sa dette à certains livres où il a picoré ses idées. J’adore la citation qu’il emploie à cet égard : « Lire comme un papillon, écrire comme une abeille. » Il est à se demander - sans vouloir paraître sacrilège - si la Bible n’est pas de la Fantasy avant l’heure …