Aventurine a écrit :Cela fait un moment que ce poème m'attire et j'aimerais beaucoup le découvrir, l'article m'a permis d'en savoir plus, c'est déjà ça ! Par contre, j'ai un peu peur finalement de la difficulté du texte, avec les notes et commentaires. Tu dis qu'il faut de "solides connaissances historiques et linguistiques", du coup, je crois qu'il faut que j'attende avant de me pencher un peu plus sur le sujet !
L'idéal, dans ton cas, c'est peut-être justement de commencer par le Beowulf de Tolkien car tel que Tolkien l'a traduit, il est destiné à faire découvrir à ses étudiants le poème de façon « plein[e] et enti[ère] ». Alors certes, il parlait d'étudiants en vieil-anglais, mais c'est valable pour ceux qui souhaitent découvrir l'histoire. Je me permets de citer
l'avis de Michael Drout à ce sujet, un spécialiste et de Tolkien et de vieil-anglais :
Pris comme un tout, à la fois en contenu et en style, la traduction de Tolkien est équivalente à toutes les traductions en prose précédentes (bien qu’elle ne soit malheureusement pas, en elle-même, d’une qualité très élevée). Elle est précise et transmet une partie de la haute solennité et du ton sérieux que Beowulf possède en vieil-anglais. Je doute cependant qu’elle remplace la traduction poétique de Seamus Heaney comme texte d’introduction à Beowulf utilisé par les étudiants débutants. Bien que la traduction d’Heaney soit poétique, elle fait à de nombreuses reprises plus de concessions à la syntaxe et au style de l’anglais moderne et est ainsi un peu plus facile à lire. Mais la qualité d’une traduction ne se mesure pas à sa popularité potentielle. Le Beowulf en prose de Tolkien est un rendu réussi du poème vieil-anglais et fournit à la fois éclairage et plaisir à son lecteur. L’expérience montre que lus à voix haute par un bon orateur, certains passages ont un grand pouvoir rhétorique et esthétique.
Et si l'embarquement direct dans Beowulf peut t'effrayer, alors il y a toujours Sellic Spell qui peut te donner un premier aperçu de l'histoire.