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Vonv a écrit :Très intéressant d'un point de vue littéraire. Juste dommage que certains n'aient rien lu...
Et l'absence de quelqu'un connaissant le jeu de rôles.

Hello ! Et bienvenue sur le forum au passage ! :)

Juste pour préciser que pour chaque émission de podcast dédiée à un auteur en particulier, nous avons toujours trouvé ça intéressant d'avoir dans l'équipe une personne novice en la matière. Je peux justement bien en parler parce que souvent, c'est moi qui m'y suis collé par le passé :lol:

Cela permet en général d'avoir un autre point de vue et de relancer le débat autour de questions qu'un amateur ou passionné n'envisagerait pas forcément. Entre un amateur de Lovecraft et quelqu'un qui ne l'a pas lu, les points de vue sur son apport dans la culture peuvent diverger et c'est ce qui fait l'originalité des points de vue et alimente le débat. En tout cas c'est notre objectif ;)

Et puis ça permet aussi de ne pas avoir que des experts autour de la table, afin d'éviter justement de tomber dans un débat un peu trop abstrait pour qui n'aurait pas lu l'auteur, justement. On a plutôt envie de rester accessible et que les poditeurs amateurs au même titre que ceux n'ayant pas lu le monsieur puissent se reconnaitre dans les questionnements autour de Lovecraft et de son oeuvre.

Concernant ta remarque sur les films d'horreur. Personnellement j'adore les deux films que tu cites mais à mon sens ils n'empruntent rien, ou quasiment rien à Lovecraft. It Follows va chercher au niveau de l'horreur invisible mais pour moi il s'agit davantage de l'horreur se cachant au milieu de la normalité, ce qui l'éloigne complètement de Lovecraft. Et Get Out (que j'ai d'ailleurs revu hier) n'a pour moi absolument rien de lovecraftien dans ses thèmatiques aux antipodes de ce qu'aurait écrit l'auteur. :)

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Vonv a écrit :Podcast en tout cas très intéressant. Je reviendrai.
Un podcast sur les jdr adaptés de la littérature, y en aura pour des plombes ! :)

On est capable de tenir la durée comme tu as pu le voir :lol:

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Je rejoins Gilthanas sur l'intérêt, notamment d'un point de vue du critique d’œuvre ou l'analyse littéraire, de l'essai de Houellebecq. J'avais lu la réédition avec la préface de Stephen King.

Sinon, je me permet de citer comme adaptation vidéo-ludique réussie des œuvres de Lovecraft : Shadow of the comet (Infogrames, France).

C'est un point'n click qui était considéré comme un top dans sa catégorie, notamment pour son histoire et son ambiance unique par rapport au reste de la concurrence. Que se soit en France ou au US.

Malheureusement, il fait parti des point'n click à l'ancienne avec des contrôles à touche et des grosses icônes.

Je sais pas si c'est jouable de nos jours. Il doit être trouvable à quelques euros.
J'avais joué quelques heures avec un ami, il y a... plus de 25 ans.

J'avais joué à Call of Cthulhu: Dark Corners of the Earth (2005). Les premières heures mettent bien dans l'ambiance avec une gestion de la folie qui rappelle eternal darkness en plus des blessures physiques. En revanche, cela se gâche par la suite dans une sorte de FPS /survival horror un peu hors sujet et injouable à cause des bugs et d'une difficulté pénible.

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Sinon, je me permet de citer comme adaptation vidéo-ludique réussie des œuvres de Lovecraft : Shadow of the comet (Infogrames, France).

C'est un point'n click qui était considéré comme un top dans sa catégorie, notamment pour son histoire et son ambiance unique par rapport au reste de la concurrence. Que se soit en France ou au US.

Mais oui ! J'y ai brièvement joué chez un cousin en plus, quand j'étais petit. ;)
Bel ajout !

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Très bon podcast, on ne voit pas le temps passer.
J'ai particulièrement apprécié toute la partie biographique/influence plutôt que celle s'étendant sur le mythe en lui-même. Surpris d'apprendre que Lovecraft avait aidé Howard à construire son univers.

Petite question puisque vous l'abordez : celles des traductions. J'ai cru comprendre qu'il y en avait plusieurs, dont des récentes et je voulais savoir si vous recommandiez plus une que les autres, ou n'importe laquelle fait tres bien l'affaire ?

Je me permets aussi de citer en jeu-vidéo un petit bijou : Bloodborne. Ce n'est pas une adaptation, mais c'est lovecraftien dans tous ses aspects. Je vous le recommande vivement, c'est un style de jeu un peu particulier donc je ne sais pas si certains d'entre vous s'y sont essayé, mais ça vaut largement le coup. C'est haletant, oppressant mais jouissif !

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J'ai tout écouté et j'aurai quantité de commentaires à faire, mais je risque d'être fouillis et d'en oublié parce l'écoute m'a pris plusieurs jours.
Je mets de l'ordre dans ma tête et je reviens.

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Encore un très bon podcast! Et trois heures, ça me fait mon trajet aller-retour jusqu'au boulot. Nickel!

Dans les livres s'inspirant de l'univers lovecraftien on aurait pu ajouter Les enfants d'Erebus de Marcastel. J'ai trouvé la trilogie très divertissante malgré un sentiment de redondance parfois.

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Je ne pense pas que le film The cabin in the woods ait été cité. Un slasher parodique qui parle d'anciens dieux, de sacrifice humain...

Ce n'était pas le film de l'année mais j'avais trouvé ça sympa à l'époque.

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Foradan a écrit :J'ai tout écouté et j'aurai quantité de commentaires à faire, mais je risque d'être fouillis et d'en oublié parce l'écoute m'a pris plusieurs jours.
Je mets de l'ordre dans ma tête et je reviens.

Déjà, je fais partie de ceux qui n'ont jamais lu Lovecraft ; mais à vous écouter, je note qu'entre les BD et les jeux, quelques lectures reprenant des motifs (j'ai découvert les chien de Tindalos sur ces mêmes pages où nous sommes, grâce aux FAAB), une partie de l'univers m'était connu.
Et que "le monolithe noir" de Howard avait ce goût de frissons dont vous parliez (et à juste titre).

Je ressors de cette écoute avec les réflexions suivantes : Lovecraft (et Howard) sont l'exemple qui justifie la valeur d'un exécuteur testamentaire (ce que Christopher Tolkien a fait pour son père) plutôt que la porte ouverte à tous (le domaine public d'une oeuvre, ou sa gestion sous la main d'un Sprague de Camp, on voit ce qu'il en ressort).

Pour l'indicible, un de mes profs nous avaient dit que l'épouvante pure se trouvait dans le non dit (et le non vu), dans ce qui ne se décrit pas, n'a pas de nom : ce qu'on ne peut conjurer, sur ce qu'on on n'a pas de prise, l'intangible.
(Il était très Maupassant et Poe).

Voir un machin avec des griffes et tout, si étrange que ça soit, est presque rassurant, au moins on n'est pas fou : la raison, la dernière frontière (il y avait une discussion derrière sur perdre la raison, perdre l'esprit et de l'incidence que ça pouvait avoir sur sa conscience et son âme).

Bref, si ça se voit on peut taper dessus, et si ça saigne, ça peut mourir !

Et pour reprendre la référence d'Akallabeth : si Sauron (et Morgoth avant lui) ont pu être vaincu (au moins temporairement), c'est pour avoir pris une apparence (ils avaient leurs raisons, et ça a participé à leur fin).
D'où la difficulté des artistes à représenter ce qui est hors du champ de nos perceptions (quelle puissance dans la littérature !)

Bravo à vous !

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Gilthanas a écrit :- A un moment, je parle de Yaoi, il fallait entendre Hentai :sifflote:
Et il y sûrement d'autres étourderies je pense, pris que j'étais dans la discussion...

Selon moi, le fétiche des tentacules dans la pornographie hentai des années 80-90 (actuellement tombé en désuétude) doit plus à à une influence endémique que de Lovecraft.

L'influence visuelle la plus ancienne et la plus diffusée est sans nulle doute Tako no ama (1814), une estampe gravée sur bois de l'ère Edo du célèbre Hokusai nommée en Français "le rêve de la femme du pêcheur".

Ce qui est une mauvaise traduction car il s'agit d'une "plongeuse/pêcheuse" (ama en japonais, littéralement "femme de l'océan" , Tako, c'est le poulpe comme pour les boulettes takoyaki)

Je laisse les bonnes gens d'Elbakin faire leur recherche sur l'internet moderne pour admirer l'estampe en question. ;)

L'inspiration d'Hokusai pour cette représentation érotique est sans nulle un conte/légende mettant en scène une ama, une pêcheuse en apnée.

Ces dernières existent réellement au Japon depuis l'ère heian (794-1185). Ces femmes étaient capables de performances de plongée et de force physique hors du commun et ne portait qu'un simple pagne. Ce qui a du titiller les fantasmes de bon nombres d'artistes Japonais depuis des siècles. Les ama existent toujours un peu mais elles ont des combinaisons, maintenant ;) Et elles sont toujours aussi balèzes. Je me souviens d'un reportage de thalassa sur elles dans les années 90.

Des représentations érotiques en milieux marins ont aussi été trouvé dans des fouilles archéologiques mettant en évidence des maisons closes situées an bord de mer dans le Japon médiévale. Après, le Japon est un archipel.

En revanche, pour en revenir à Lovecraft et le propos de Gilthanas que je trouve fort pertinent (on peut pas tout développer à l'oral) il est certain que quand les Japonais ont découvert ses histoires d'entités marines et autres horreurs amorales cosmiques tentaculaires, dans une de leurs réappropriations culturelles (ce n'est pas un gros mot, c'est une marque de respect pour certaines cultures), ils n'ont pas hésité à jouer la carte de la déviance/amoralité sexuelle.

Car la nature a horreur du vide. Dans mes souvenirs de lecture, les œuvres de Lovecraft sont totalement asexuelles, d'un point de vue de l'explicite. Alors qu'on parle de peuples humains qui ferraient des choses avec des créatures de la mer, de femme qui donne naissance à des horreurs cosmiques. J'imagine que des Occidentaux ont fait de même de leur côté. :)

La boucle est bouclée.

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Pour l'indicible, un de mes profs nous avaient dit que l'épouvante pure se trouvait dans le non dit (et le non vu), dans ce qui ne se décrit pas, n'a pas de nom : ce qu'on ne peut conjurer, sur ce qu'on on n'a pas de prise, l'intangible.
(Il était très Maupassant et Poe).

Je trouve ça très juste (et oui, j'ai enfin écouté ce podcast-là, alors que Lovecraft à la base, ce n'est pas non plus ma tasse de thé :) )