Oui mais dans ce cas, pourquoi ne pas réouvrir tous les commerces qui vendent ce qu'on trouve sur Amazon ? En vertu de quoi mon revendeur de jeux vidéo indépendant, ou mon revendeur de figurines, devraient-ils rester fermés ? Et du coup, on réouvre les Fnac aussi ?
Je me fais l'avocat du diable certes, mais si on commence à discuter sur le terme de "première nécessité", nous ne sommes pas au bout de nos peines.
Edit : un article du Monde (abonnés) sur la question :
https://www.lemonde.fr/livres/article/2020/03/19/le-monde-du-livre-retient-son-souffle_6033634_3260.htmlEt notamment
Selon Patrice Evenor, directeur général adjoint de la société de diffusion et de distribution indépendante Harmonia Mundi, « la direction d’Amazon est très pragmatique : la plate-forme devrait écouler ses stocks de livres. Pour l’instant, elle n’en recommande pas. Signe que le livre n’est pas prioritaire. A contrario, la plate-forme garde l’essentiel de ses capacités de transports et de livraison pour les produits alimentaires, pharmaceutiques, tout ce qui est de première nécessité ».
Il n’est donc pas écrit qu’Amazon profite du confinement généralisé pour augmenter sa part de marché dans la vente des livres, estimée de 12 % à 13 % par le SLF. En revanche, cet épisode de vie recluse imposée à tous donnera peut-être encore des couleurs au marché du livre audio – qui se porte fort bien – et pourrait doper enfin la vente des livres électroniques. Il est trop tôt pour le savoir, mais Allary éditions annonçait par exemple dès samedi la baisse de moitié du prix de ses livres numériques pendant toute la période de confinement. Sur son site, le petit éditeur Premier Parallèle veut même voir l’avenir en rose : « On se retrouve dès que l’heure de remonter le rideau sera venue. Il devrait faire beau, et même si ce n’est pas très grand, chez nous, on fera une fête avec obligation de danser à moins de vingt centimètres les uns des autres. »