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Ah, l'éternel débat sur la Belgariade.

Moi je rejoins la team avocat du diable. :P

Cette série, je l'aime, elle se relit très bien quand on accepte ses quelques défauts. Bon, ça a un peu vieilli, mais c'est drôle, il y a plein de personnages et de passages super chouettes.

De mes premières lectures en fantasy, ça reste l'une des rares que je relit toujours avec plaisir.

Et sinon, à chacun ses madeleines. Moi, l'assassin royal, que j'ai tenté de lire avant la Belgariade, ça m'a tellement déprimé que j'ai lâché à la fin du tome 2. :sifflote:

Et puis c'est tout.

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Personnellement, je sais que ce n'est pas la peine que je retente le coup. Le livre me tomberait des mains. Mais pour les lectrices ou lecteurs qui apprécient toujours ce type de fantasy très codifié, pourquoi pas ?
Bon, cela dit, effectivement, après les révélations de l'an dernier sur les condamnations passées de l'auteur et sa femme, je n'ai plus vraiment envie de lire du Eddings, tout court. :/

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Guigz a écrit :Je trouve la comparaison difficile avec Fitz parce qu’on est pas du tout sur les mêmes types de récit. Chez Hobb y a quand même un côté introspectif très poussé alors que chez Eddings c’est surtout la quête qui est importante.

Et où Hobb prend le temps de développer son personnage principal, quitte à en faire un whinny boy, ce côté là m’a vraiment paru très superficiel dès le départ chez Eddings. Je pense que si aujourd’hui Eddings vieillit si mal (outre l’affaire de l’enfant qu’il a gardé enfermé pendant 1 an chez lui) c’est surtout à cause de ses personnages qui manquent d’une certaine épaisseur et réagissent plus comme des avatars d’un jeu de rôle, plutôt que comme de vraies êtes humains.

Merci tu m'évites la peine d'écrire tout un laïus car tu exprimes très bien les différences entre ces deux œuvres. Je partage ton avis, à ceci près que je n'ai jamais compris pourquoi Fitz était perçu par certains lecteurs comme un whinny boy. Je dirais qu'il est avant tout extrêmement "passif" face à ce qui lui arrive, mais geignard franchement je ne l'ai jamais ressenti comme ça.

En ce qui concerne la Belgariade, il y a quelques années de cela j'ai voulu y remettre mon nez avant de prêter le bouquin à mon gosse et...non ça ne l'a pas fait, je suis vraiment passée à autre chose. Justement parce qu'entre temps j'ai lu tellement de séries plus challenging et originales que la nostalgie n'a pas suffit à rallumer mon intérêt. Donc Eddings ça appartient définitivement à une autre époque de ma vie.

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Gillossen a écrit :Personnellement, je sais que ce n'est pas la peine que je retente le coup. Le livre me tomberait des mains. Mais pour les lectrices ou lecteurs qui apprécient toujours ce type de fantasy très codifié, pourquoi pas ?
Bon, cela dit, effectivement, après les révélations de l'an dernier sur les condamnations passées de l'auteur et sa femme, je n'ai plus vraiment envie de lire du Eddings, tout court. :/

J'ai peut-être mal cherché mais de quelles révélations parle-t-on sur le couple Eddings?

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Cold a écrit :
Gillossen a écrit :Personnellement, je sais que ce n'est pas la peine que je retente le coup. Le livre me tomberait des mains. Mais pour les lectrices ou lecteurs qui apprécient toujours ce type de fantasy très codifié, pourquoi pas ?
Bon, cela dit, effectivement, après les révélations de l'an dernier sur les condamnations passées de l'auteur et sa femme, je n'ai plus vraiment envie de lire du Eddings, tout court. :/

J'ai peut-être mal cherché mais de quelles révélations parle-t-on sur le couple Eddings?

https://thewertzone.blogspot.com/2020/05/it-has-been-revealed-that-fantasy.html

Bradley aussi :
https://www.theguardian.com/books/2014/jun/27/sff-community-marion-zimmer-bradley-daughter-accuses-abuse

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Joxer007 a écrit :https://thewertzone.blogspot.com/2020/0 … ntasy.html

Bradley aussi :
https://www.theguardian.com/books/2014/ … uses-abuse

Merci, je ne savais pas non plus. Triste histoire, effectivement.
Après, on retombe sur la fameuse question de différencier l'œuvre de l'auteur. Je pense que c'est nécessaire, sinon on risque de se priver de quantité d'œuvres fantastiques (dans tous les domaines). Qu'on aime ou pas les auteurs, et quoi qu'ils aient fait, cela n'empêche pas de reconnaître à l'œuvre (et je ne parle pas que des Eddings) des qualités indéniables.
Maintenant, dans ce cas précis, ouais, c'est une sale histoire... :'(
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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J'ai découvert cela en lisant ton lien. Je le savais pour MZ Bradley mais pas pour les Eddings. C'est perturbant. Je ne suis pas nécessairement de l'avis de Coeurdechene. Ne serait-ce que la question de l'enfant, de comment ils sont construits en tant que personne dans leurs ouvrages, l'éducation qu'ils reçoivent etc. Tout se colore, pour moi en tout cas, de ce que je sais d'eux.

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Ils ont purgé leurs peines et en plus ils sont morts donc fin de l'histoire.

Par contre les livres valent le détour et il serait dommage de s'en priver et pour ma part j'aimerais un jour une vraie intégrale... marre des pseudos intégrales en poche...

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Coeurdechene a écrit :
Joxer007 a écrit :https://thewertzone.blogspot.com/2020/0 … ntasy.html

Bradley aussi :
https://www.theguardian.com/books/2014/ … uses-abuse

Merci, je ne savais pas non plus. Triste histoire, effectivement.
Après, on retombe sur la fameuse question de différencier l'œuvre de l'auteur. Je pense que c'est nécessaire, sinon on risque de se priver de quantité d'œuvres fantastiques (dans tous les domaines). Qu'on aime ou pas les auteurs, et quoi qu'ils aient fait, cela n'empêche pas de reconnaître à l'œuvre (et je ne parle pas que des Eddings) des qualités indéniables.
Maintenant, dans ce cas précis, ouais, c'est une sale histoire... :'(

De leur vivant, cela me dérange car cela revient à financer l'auteur (même si j'ai conscience que c'est contestable, clairement, dans le cas de ceux qui ont purgé leur peine car ils ont déjà payé envers la société). Une fois qu'ils sont morts par contre...

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Entre ça et le leur cynisme assumé de faire de la fantasy "commerciale" (alors, c'est sûr, on pourra toujours dire qu'ils ne s'en cachaient pas), perso, morts ou vivants, je crois bien que je ne relirai jamais Eddings et ça m'ira très bien ! :)
Après, chacun décide comme il l'entend bien sûr.

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Gillossen a écrit :Entre ça et le leur cynisme assumé de faire de la fantasy "commerciale" (alors, c'est sûr, on pourra toujours dire qu'ils ne s'en cachaient pas), perso, morts ou vivants, je crois bien que je ne relirai jamais Eddings et ça m'ira très bien ! :)
Après, chacun décide comme il l'entend bien sûr.

On ne peut tout de même pas leur reprocher cet aspect la, le but c'est de vivre de leur métier.

Et puis commercial n'a rien de péjoratif, moi je l'entends comme "répondre aux attentes de ses lecteurs".

D'ailleurs beaucoup parmi les plus grands faisaient du "commercial" mais de tous ceux qui tentent de faire du commercial pour rejoindre les plus grands, peu y arrivent.

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Je rejoins Joxer007.
Et j'irais même plus loin : si tout le monde faisait du non-commercial, au final c'est le commercial qui ferait figure d'originalité :p
Et comme dit au-dessus, au moins tout le monde en a selon ses goûts.
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Perso, j'estime qu'on peut tout à fait leur reprocher, si. :)
J'ai beaucoup de mal avec un raisonnement du type "je vais écrire tel type d'histoire parce que c'est ce qui marche le mieux et pas du tout parce que j'en ai envie". Ca peut donner de très bons bouquins, certes, mais ça n'en fait pas, pour moi, une voie à saluer.
Mais je l'ai déjà dit 10 fois, tout comme le fait que ses écrits me tombent des mains désormais, et on m'a répondu 10 fois que "non, non, tu as tort", donc... personne ne tombera d'accord. :)

EDIT : j'ai déjà dit que je ne relancerai pas le débat, mais je vois pas comment on peut nier que la Belgariade et encore plus la Mallorée, c'est du registre de la fantasy "commerciale", oui. Ce n'est pas péjoratif pour autant.

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La Belgariade est ce qui m'a fait plonger dans la fantasy, et Ténébreuse dans la sf (je vous raconte pas l'ascenseur émotionnel quand j'ai appris il y a quelques années pour Eddings et Bradley qui étaient des auteurs que j'adulais ^^')
Je peux comprendre Gillossen quand il dit que La Belgariade lui tombe des mains. Perso j'adore la fantasy "à la papa" et je relis cette série régulièrement, parce qu'il y a un goût de retour en enfance, de bons souvenirs, de lecture confortable : je sais exactement où je vais sourire, frémir, avoir le coeur serré.

Et quant au débat sur ce qui est commercial ou non... Du moment qu'il y en a pour tous les goûts, moi ça me va ^^
Memento mori