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Mon point de vue débarque aussi, attention aux giclées de sang. Désolé Eloniel, il y a trop longtemps que j'ai lue la série pour me souvenir du nom des protagonistes. Je ne pourrai donc pas répondre à ta question sur Xaver.Et c'est une parfaite transition pour ce que j'ai à dire : les persos. Au début, ils m'avaient paru intéressants. Au début. Car il faut l'avouer, David B. Coe a une façon de construire ses personnages... comment dire ? hum... tous sur le même schéma. A part quelques différences majeures (sexe, age, poids, taille), ils m'ont tous paru gris. Gris ? Oui, gris, vous savez, ce mélange de "couleurs" entre le blanc et le noir. Car l'univers n'est pas manichéen, certes, mais l'auteur semble croire que pour mêler Bien et Mal, il faut juste faire une soupe fadasse des deux mélangés. Ce qui donne, pour ma part, un manque flagrant de reliefs, de nuances devrais-je dire, sur le caractère des personnages. Je me souviens que les différents POV étaient quasi tous écrits pareils, avec des manières de dialoguer semblables, bref ! un manque de saveur, en somme. Tout m'a semblé lisse. J'aurais aimé y trouver de la rugosité, des aspérités, de l'humour, des tares physiques ou mentales, des passés torturés. Peut-être un personnage comme Glothka dans la Première Loi de Joe Abercrombie, par exemple, ou comme le Fou dans l'Assassin Royal de R.Hobb, ou encore comme Lhel dans le Royaume de Tobin de Lynn Flewelling. Bref, du charisme.Le grand manipulateur méchant, d'ailleurs, est l'un des personnage les plus ratés du roman. Quant à l'intrigue, elle n'est pas mauvaise. Mais rien de folichon non plus.Le système de magie est intéressant et a le mérite d'être original.Le système de succession pour la couronne est, quant à lui, imbuvable et je n'y ai jamais rien compris. Ou du moins, si, j'ai compris, mais ça ne m'étonne pas dans ce cas que tous les royaumes aient envie de se tirer la bourre pour accéder au trône. Si mes souvenirs sont bons, il s'agit de faire passer la couronne de maison en maison en suivant un ordre hiérarchique bien précis. Pas d'héritiers par le sang, en gros. Ou pas longtemps. Inutile de vous dire alors que, moi-même, si ma noble maison était en deuxième place pour la succession, j'aurais bien envie d'aller empoisonner quelques vins chez mon voisin - lui qui se situe sur la première - pour me ceindre le chef d'or et de diamants. Petite question pour la forme : quel est le délire avec le numéro 7 en fantasy ? Sept couronnes, sept royaumes, sept nains, sept manières de se planter. Dans l'ensemble, le propos traités par l'auteur sont survolés. Ce racisme ambiant envers les Qirsi pourtant haut placés n'évoluent jamais vraiment. Voilà tout ce que je peux dire pour cette saga qui m'a - à l'époque déjà - vraiment déçu. Faut dire que je sortais de la lecture du Trône de Fer et du Royaume d'Epine et d'Os, la descente était donc assez violente niveau "densité du monde, des personnages et de l'intrigue". 10 tomes en format poche... Si vous n'avez pas encore lu la saga, ne commencez pas.Ceci n'est évidemment que mon avis. Il vaut ce qu'il vaut, mais si j'étais critique chez Elbakin, je lèverais mon panneau avec un 4/10 bien maigrichon écrit dessus.