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ça me rappelle un livre (L'heureux gagnant, je crois :?) où un homme apprend qu'il doit mourir le lendemain et à quelle heure. En attendant, tous ses voeux sont réalisé. Cet homme fait le tour de la Terre et passe la ligne de changement de jour, de manière à ne jamais vivre l'heure de sa mort. Ce qui marche, mais à la fin il est bien em..dé, car il est devenu immortel... :roll:C'est une interprétation des prophéties... Et il y en a beaucoup d'autres!Perso j'aime bien celles de Matrix, qui permettent aux persos d'avoir confiance en eux et surtout de choisir leur voie... Sinon, mais c'est toujours dans le domaine de la SF, c'est aussi toute la question du voyage dans le temps (dans le passé)... Cf "L'armée des douze singes", ou le héros n'arrête pas de revoir sa mort en rêve, sans le savoir.

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je rajoute une autre référence pour les prophéties et le comportement qui en resulte.dans un autre cycle de Mc Caffrey (le vol de Pégase je crois mais je me souviens plus s'il s'agit du 1er livre ou du titre du cycle).Cela démarre avec un astrologue qui prévoit qu'il lui arrivera un accident tel jour, à telle heure sur telle route.Malheureusement ou plutôt heureusement car c'était le 1er pas vers toute une autre société, il oublie ce jour là sa propre prophétie et décide de prende le fameux raccourci à cause d'embouteillages je crois.cela va ds le sens où la prophétie peut ausi être ineluctable, qu'on la connaisse ou non

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Sur ce point des Chroniques de Pern, je peux répondre.En fait dans le Vol du Dragon, F'lar étudie certaines vieilles archives qui parle de la chute des fils. Je ne pense pas que l'on puisse considerer cela comme des prophécies. Disons plutot que la facon de transmettre les informations par les premiers habitants de Pern a pris une voie differente de celle utilisée habituellement. En effet, sachant qu'ils vivent quaisment dépourvus de technologies (au sens du 20eme siecle) la seule solution possible pour transmettre des informations sur le long terme est de les mettre en ballades (voir les livres sur les harpistes pour mieux comprendre).En temps normal, un cycle de fils arrive tous les 200 ans et entre temps plein de chansons sont composées pour ne pas oublier l'evenement et surtout rappeller qu'il y aura un autre passage lorrsque l'etoile rouge sera de nouveau en phase. Le probleme a l'epoque de F'lar c'est qu'il y a eu un long interval (je n'explique pas pourquoi sinon cela va tourner au spoiler) et plus personne ne se souvient des chansons. Tout le monde croit que c'est des mythes (d'ou la confusion possible avec des prophécies).J'espere avoir suffisament clarifié la situation.

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Ce que je trouve dommage avec les fantasy c'est qu'elles imposent une ligne de conduite prévisible au roman qui oblige l'auteur à la faire respecter par le héros sous peine de voir le monde détruit, etc... Ainsi, il y a moins de surprises car on sait que quoi qu'il fasse, le héros se verra forcé d'accomplir la prophécie ( complexe d'Oedipe). :( Heureusement, certains auteurs rendent leur prophécies tellement nébuleuses qu'on ne peut savoir à l'avance ce qu'elles signifient et elles sont énoncées de telle façon qu'il peut y avoir plusieurs plusieurs choix possibles. Je prendrai les exemples de la prophécie de Mat dans la RDT où son avenir tout en semblant tracé reste à être interprété, l'exemple del'arcane des épées qui fait reposer l'interprétation de la prophécie sur un quiproco et la trilogie de Rhapsody avec la prophécie des enfants qui est loin d'être claire au début et conseve tout le suspense de l'histoire. :D Et puis il y a les livres comme ceux de David Eddings qui tout en prédestinant les modalités de l'affrontement entre les forces du bien et du mal laissent le hasard décider de l'issue du combat final ce qui laisse un peu de piment. ;)

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Et je crois que vous avez oublié une sorte de prophétie, celles de terry goodking ,on peut dire qu'il exploite un certains nombres de prophétie différentes lui:celles des sorcières, celles des prophètes, celles qui peuvent etre déclanché, celles des livres.Elles ont toutes une fin tellement nébuleuse que ça en est presque risible de vouloir les comprendre :!: D'ou la question est-ce que suivre une prophetie est réellement nécessaire? pourrait-on s'en passer car elle pourisse la vie de tous le monde :!:

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EDIT Modérateur :Attention, gros spoiler Harry Potter tome 5 ! ! !Suite à la lecture de "Harry Potter el l'Ordre du Phénix" je reviendrai sur ces fameuses prophéties. En effet, il me semble que J.K.Rowling reprend le thème de la prophétie "à la grecque" : c'est en voulant empêcher son accomplissement que Voldemort tente de tuer Harry ( un des enfants possibles de la prophétie ), et c'est en tentant de le tuer qu'il le liera indélébilement à lui ( en faisant l'enfant de la prophétie ). Ce thème n'est pas absent des autres livres de fantasy : il revient également dans le Silmarillon ( prophétie d'Ulmo sur la chute de Gondolin d'où envoi de Tuor d'où jalousie de Maeglin engendrant sa trahison et donc la chute de la ville ) ou dans les Princes d'Ambres ( Vision de Brand à Tir Na Nogh't disant que Corwin entravera ses plans d'où tentative de meurtre d'où retrouvaille de Corwin avec Flora puis Random, retour en Ambre etc... )Ces "visions prophétiques" donnent à la fois une idée d'un destin inéluctable, mais aussi l'impression que c'est en voulant éviter le destin qu'on l'accomplit, limite "il vaudrait mieux ne pas tenir compte des prophéties si on ne veut pas que ce qu'elles prédisent arrive". Autrement dit : si l'on prête de l'importance à ces choses, on perd la maîtrise du Destin.

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Bah les prophéties sont ce qu'elles sont : une habitude. Elles sont utilisées depuis tellement longtemps que l'on ne réflechit plus vraiment à leur légitimité.C'est une expression d'une morale dépassée : le destin est inéluctable. Les mythes classiques en ont abusé et le paradoxe soulevé n'est là que pour souligner la morale : en tentant d'empêcher la réalisation d'une prophétie, on ne fait qu'hater son accomplissement.Prenons euh ... un exemple pas encore dit... L'épee noire de Weis&Hickman. Dès le départ, on connait cette merveilleuse prophétie. Malgré les efforts pathétiques de l'évêque, il ne peut l'empêcher. Le héros est tout puissant, comme tous les héros-accomplisseur-de-prophétie.C'est très logique dans le sens où d'où vient une prophétie ? Soit elle est fausse et écrite par un illuminé et alors elle n'a que peu de chance de se réaliser. Soit elle a été dictée par une puissance supérieure et donc son accomplissement a la "faveur divine" ... De là le fameux paradoxe n'en est plus vraiment un car la prophétie n'est que l'instrumentalisation d'une volonté, si on considère la volonté divine comme toute-puissante. Tout ceci n'a de sens que dans un contexte religieux (ou du moins de religiosité...), plus ou moins nébuleux... voila pourquoi la fantasy est encore aujourd'hui un engrais idéal pour les prophéties apocalyptique en tout genre.

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En fait, on pourrait en effet chercher à voir les différents types de prophéties.Je les diviserais basiquement en trois :- Les prophéties sur les Elus :Oui passque les prophéties impliquent souvent quelqu'un pour les réaliser. Là encore 2 divisions : . Ceux qui savent :On leur a dit, les étoiles étaient alignées, tous les enfants nés à cette période ont été tués, il a parlé dès sa naissance, etc... Bref, des signes font que l'on sait qu'il répond aux critères d'une prophétie. Et le héro apprend tôt ou tard le rôle qu'il doit jouer. Alors, en effet, sa réaction peut être de fuir ou de faire face, avec tout le poids psychologique que peut engendrer chez lui le fait de savoir qu'il doit "sauver le monde" (ou autre ! :P). (J'ai toujours été très émue par Alan Rickman qui explique comment c'était dur d'annoncer à Jésus qu'il était le fils de dieu dans Dogma ! :rouge: ). Donc là, le rôle de la prophétie est déterminant par rapport à la psychologie du personnage en lui-même (dans la manière dont il va gérer son devoir.) . Ceux qui ignorent :Ils sont dans un contexte où ils font des choix, ils agissent, mais suivant une prophétie qu'ils ignorent. Alors, c'est dans la manière dont ils aparaissent aux autres que la prophétie joue un rôle important. Ils ont gardé leur libre arbitre dans leurs choix sans être au courant de la prophétie qui les concerne et c'est par leurs actes mêmes que les autres (un peuple ou une classe particulière) vont les reconnaître en tant qu'élus (et cette reconnaissance peut les aider à accomplir complètement la prophétie)Mais dans les deux cas la notion de destin est très forte. - Les prophéties conditionnelles : Elles laissent beaucoup plus de liberté en fait, car elles ne sont plus simplement liées à une personne, mais à un certains nombres de conditions (posséder un objet, aller dans un lieu précis, se trouver à un temps donné). Les héros connaissent cette prophétie et mettent tout en oeuvre pour les réaliser. Là il ne s'agit plus totalement de destin attaché aux personnages mais à une réelle volonté d'accomplir une tâche. Psychologiquement l'impact de la prophétie est complètement différent.- Les prophéties cycliquesPar exemple, "Tous les 7 siècles, la terre se couvrira de flammes et la vie disparaîtra pour renaître de ses cendres". Là pour les coup, on est dans une prophétie complètement fermée et/ou desespérée. Pourtant, étrangement, dans ce type de contexte, les héros parviennent évidemment à trouver la faille dans la prophétie pour réussir à la contourner, et faire mentir la prophétie ! :PEnfin vala... Ca me semble tenir à peu près la route, même si j'ai pondu ça vite fait ! :mrgreen: Donc vous me pardonnerez si je n'ai pas réussi à proposer un classement avec assez de cases pour tout faire rentrer dedans... En plus j'ai hésité à faire un classement justement par rapport à l'implication du destin par rapport aux prophéties (de très fermées à très ouvertes...) Enfin disons que c'est un début de réflexion qui ne demande qu'à être amélioré ! ;) Pour le coup, j'ai laissé complètement tomber la notion de vision. Dans la mesure où je limite ça à une préscience du futur qui souvent en plus ne prend son sens qu'une fois passée. En plus les visions se réalisent toujours. :D Et je dirais aussi qu'une vision n'affecte que la personne qui la voit (je trouve); une prophétie a beaucoup plus d'ampleur, plusieurs personnes la connaissent et y croient. La vision serait une expérience purement personnelle, la prophétie se rapprocherait d'une sous partie de la religion ? :blink: Enfin aidez-moi à faire la différence entre les deux, passque je sens qu'il y en a une, mais j'ai du mal à mettre le doigt dessus !! :P

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Eolle,samedi 03 janvier 2004, 21:11 a écrit :Pour le coup, j'ai laissé complètement tomber la notion de vision. Dans la mesure où je limite ça à une préscience du futur qui souvent en plus ne prend son sens qu'une fois passée. En plus les visions se réalisent toujours. :D Et je dirais aussi qu'une vision n'affecte que la personne qui la voit (je trouve); une prophétie a beaucoup plus d'ampleur, plusieurs personnes la connaissent et y croient. La vision serait une expérience purement personnelle, la prophétie se rapprocherait d'une sous partie de la religion ?  :blink: Enfin aidez-moi à faire la différence entre les deux, passque je sens qu'il y en a une, mais j'ai du mal à mettre le doigt dessus !! :P
Eh ben, d'après ce que j'ai appris en faculté de théologie protestante (oui, ça existe encore ;) ),c'est très réducteur de réduire ce que l'on appelle "prophétie" à une chose qui doit se passer inévitablement dans un futur inéluctable, au point que la prophetie ne devient en somme qu'une explication du destin, de ce qui sera, sans appel.Au contraire, lorsqu'un prophète prend la parole dans les textes bibliques, c'est très souvent la situation actuelle qui importe et non pas celle qui surviendra dans un futur proche ou lointain.Un texte prophétique peut alors être une forte critique sociale, religieuse, ou une proclamation théologique que Dieu n'a pas abandonné son peuple, etc....et très, très, très rarement l'annonce qu'un Messie/Oint/Elu viendra régler tous les problèmes....!Je dois admettre que le terme de prophétie employé dans la littérature fantastique est très souvent excessivement réducteur, par rapport aux largesses que ce terme permet (en fait, on garde le côté spectaculaire et c'est à peu près tout).Sinon par rapport à la classification que tu as essayé de faire, j'ai souvent rencontré la première (Prophétie sur des Elus), mais je vois pas vraiment d'exemple pour les deux autres (Prophétie conditionnelle ou cyclique). Tu peux donner des exemples? En fait il me semble que tu confonds en particulier la prophétie cyclique et ce qu'on appelle l'apocalyptique (fin d'un monde au profit d'un autre, meilleur), et là on est dans un registre un peu différent...Voilà. je veux pas me la jouer ou prendre le rôle de donneur de leçons (j'ai presque tout oublié, d'ailleurs...). Et puis j'aime bien les classifications que tu fais (j'aurais jamais osé prendre le risque, alors bravo!), ça permet de lancer un débat! :)P.S. : j'ai pas de distinction entre la voyance et la prophétie à te proposer. En plus, dans l'Ancien Testament, on dit parfois "Voyant" pour désigner un prophète, alors bon... :huh:

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J'ai l'impression que cela revient à une question d'ampleur. Dans le premier cas bien qu'elle puisse concerner une majorité, elle est centrée sur une personne propre, intimement liée à son destin et ceci dès sa naissance en quelque sorte.Quant tu parles de prophétie cyclique j'ai l'impression que personne en particulier n'est concerné. Elle est finalement très impersonnelle bien que de grande ampleur.Le point important dans tout ça c'est le rapport entre destin et volonté. La prophétie est l'accomplissement d'une volonté de quelque nature qu'elle soit. Dès lors la volonté donne vie au destin et pas l'inverse. C'est courageux d'essayer de catégoriser mais je pense qu'on ne peut pas distinguer ainsi des types. En fait souvent une prophétie romanesque est tout simplement l'amalgame des trois types que tu proposes. Tu donnes alors plutôt des caractéristiques qu'une vraie distinction qui je pense n'existe pas.Pour l'importance de la vision, je pense qu'une prophétie peut être une vision après tout. Et une vision n'est pas forcémment une projection dans le futur, mais seulement un message quelconque imagé. Enfin la vision n'est pas inconditionnellement une expérience personnelle (pourquoi ne serait-elle pas collective... une apparition ?), même si c'est le cas et bien elle peut se partager. Certes elle est en partie dénaturée, elle perd de sa force d'évocation mais si message il y a il reste compréhensible.désolé c'est fouilli est assez incompréhensible :x

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Et bien dis-donc, Eolle, tu devrais passer plus souvent parce que là, le débat vient de s'élever d'un cran ! ;)Je suis assez d'accord avec ta classification qui doit englober l'essentiel des prophéties qu'on rencontre en Fantasy. Au passage, sans vouloir appauvrir le débat, je rappelle qu'il s'agit ici de Fantasy, et je pense que ta définition du terme "prophétie", darkfriend, est un peu trop vaste pour notre sujet, car ciblée sur la religion. (Ca n'engage que moi en tant que posteur et pas en tant que modérateur, que ce soit clair)Quant à un exemple des prophéties conditionnelles, je propose les deux Prophéties de la Belgariade, que j'ai déjà citées plus haut.Pour la prophétie cyclique, on a le retour des Fils sur Pern, mais ce n'est pas un très bon exemple, car il ne s'agit pas à proprement parler d'une prophétie :(

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Je suis assez d'accord avec ta classification qui doit englober l'essentiel des prophéties qu'on rencontre en Fantasy. Au passage, sans vouloir appauvrir le débat, je rappelle qu'il s'agit ici de Fantasy, et je pense que ta définition du terme "prophétie", darkfriend, est un peu trop vaste pour notre sujet, car ciblée sur la religion. (Ca n'engage que moi en tant que posteur et pas en tant que modérateur, que ce soit clair)
Oui Publivore, que ce soit trop vaste j'en étais conscient, mais je pensais qu'il était peut-être instructif de voir que l'on peut comprendre la notion de prophétie dans un autre sens. Et religieux, d'autant plus que je remarque quand même que cette dimension religieuse est souvent bien présente en arrière-fond dans la Fantasy même si ce n'est pas toujours clairement explicité ou assumé...;) Sinon, si je puis encore me permettre une remarque sur la définition tripartite de Eolle : tes distinctions se fondent sur des natures de prophéties différentes, mais on pourrait aussi tenir compte par exemple de la fonction narrative de la prophétie : est-elle essentielle, accidentielle, accessoire à l'histoire que l'on lit?Par exemple, dans le SDA (si on me permet de le citer dans le forum Fantasy) au Conseil d'Elrond, on a Boromir qui fait état d'une "prophétie" au ton positif qui mentionne des Semi-Hommes, mais on en fait très peu mention par la suite, et elle n'est pas vraiment un moteur essentiel de la narration.Ah, encore une remarque : après réflexion, je me demande au sujet de ta deuxième définition :
- Les prophéties conditionnelles :Elles laissent beaucoup plus de liberté en fait, car elles ne sont plus simplement liées à une personne, mais à un certains nombres de conditions (posséder un objet, aller dans un lieu précis, se trouver à un temps donné). Les héros connaissent cette prophétie et mettent tout en oeuvre pour les réaliser. Là il ne s'agit plus totalement de destin attaché aux personnages mais à une réelle volonté d'accomplir une tâche. Psychologiquement l'impact de la prophétie est complètement différent.
Est-ce que l'on peut encore parler ici de prophétie? A relire cette définition, il me semble que le but du SDA (pour le citer encore une fois, à titre d'exemple seulement) : détruire l'Anneau Unique (= posséder un objet, aller dans un lieu précis, comme tu dis!) entrerait dans ce cadre... :huh: Enfin, je suis assez impatient d'avoir tes réactions! ;)

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Publivore a dit:
Pour la prophétie cyclique, on a le retour des Fils sur Pern, mais ce n'est pas un très bon exemple, car il ne s'agit pas à proprement parler d'une prophétie  
Un autre exemple de prophétie cyclique serait, dans un clacissisme exacerbé, les pierres elfes de Shannara avec le retour des démons lorsque l'ellicrys(?) se meurt et qui évoque un peu la fin du monde à chaque fois.A propos des prophéties des élus, une autre possible classification ser ait dans une première partie celles liées à la nature même du héros, en raison d'une qualité intrasèque qui le différencie des autres hommes( comme le fait pour Richard de possèder la magie soustractive et additive dans le cycle de l'épée de vérité). Et dans une deuxième partie il y aurait les élus en fonction d'un de leurs actes qui aura influencé le destin du monde et l'aura marqué irrésistiblement afin qu'il cherche à réparer cet acte, ou à le terminer. C'est le cas dans la tapisserie de Finnonavar où le roi Arthur doit réparer le fait qu'il ait tué des enfants pour éviter la destruction d'Avallon( ce cas de figure est souvent accompagné d'une damnation jusqu'à l'accomplissement d'un acte libérateur).

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Mais alors que dire des prophéties d'USUL et des ondines dans le secret de ji,dans le premier cas il s'agit de prophéties qui sont vu par une personne,et le fait de connaitre un avenir précis entraine le risque que celui-ci change l'avenir rien qu'en le sachant.Alors que dans le second cas, meme si l'on sait l'avenir, rien ne pourra le changer.Enfin je ne sais pas trop si ce sont des prophéties comme vous l'entendez, mais en tout cas je ne vois pas du tout où les ranger dans le classement d'Eolle.

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CITATION (Eolle @ samedi 03 janvier 2004, 21:11) Pour le coup, j'ai laissé complètement tomber la notion de vision. Dans la mesure où je limite ça à une préscience du futur qui souvent en plus ne prend son sens qu'une fois passée. En plus les visions se réalisent toujours.  Et je dirais aussi qu'une vision n'affecte que la personne qui la voit (je trouve); une prophétie a beaucoup plus d'ampleur, plusieurs personnes la connaissent et y croient. La vision serait une expérience purement personnelle, la prophétie se rapprocherait d'une sous partie de la religion ?  :blink: Enfin aidez-moi à faire la différence entre les deux, passque je sens qu'il y en a une, mais j'ai du mal à mettre le doigt dessus !!  
Eh ben, d'après ce que j'ai appris en faculté de théologie protestante (oui, ça existe encore ),c'est très réducteur de réduire ce que l'on appelle "prophétie" à une chose qui doit se passer inévitablement dans un futur inéluctable, au point que la prophetie ne devient en somme qu'une explication du destin, de ce qui sera, sans appel.
Heu... Pour le coup, je me demandais si justement on pouvait distinguer la vision (sous-entendu "vision du futur") de la prophétie... :PDisons que c'était une manière de créer, arbitrairement, par une distinction de vocabulaire, les rêves prémonitoires ou les "flash" de vision du futur, d'une Prophétie type Pythie de Delphes qui a un cadre, dans un roman Fantasy, sans doute plus religieux.Parce qu'il y a un point que je n'ai que survolé dans l'idée des Prophéties d'Elus : c'est qu'il y a des gens qui y CROIENT !! ;) (D'où l'aspect "religieux")Il me semble qu'on trouve souvent cette problématique dans les romans Fantasy où il y a des prophéties, c'est qu'il y a des clans de gens qui croient à la prohétie et à l'Elu qui s'oppose au clan de ceux qui n'y croient pas.
En fait souvent une prophétie romanesque est tout simplement l'amalgame des trois types que tu proposes.
Bien sur Inoui, que dans les romans c'est un mélange des genres... ;) Mais je pense qu'on peut trouver certains cas où un seul des cas s'appliquent.
Tu donnes alors plutôt des caractéristiques qu'une vraie distinction qui je pense n'existe pas.
Heu, là, je ne comprends pas la nuance ! :blink: Mettre en évidence des "caractéristiques" différentes ça ne crée pas des sortes de distinctions ? En fait, c'est vrai que l'importance comme tu le dis Inoui, c'est le rapport au destin et à la volonté. Et là, pif, pof, je retombe sur mes pieds par rapport au sujet original, à savoir Propétie et Paradoxe. :mrgreen: Une prophétie est-ce que ce n'est qu'un symptome du Destin (avec un grand D, du genre Puissance et/ou Volonté Supérieure qui domine l'homme) ou bien est-ce qu'elle prend en compte la volonté de celui qui doit remplir cette prophétie ?En se limitant aux romans de Fantasy, je dirais que le point essentiel est la réaction du héro de Fantasy par rapport à une Prophétie. Comment le vit-il au niveau personnel, quelle est l'influence de la prophétie sur ses propres actions etc... ?Et on en revient à ce que dit Darkfriend sur justement la fonction narrative (et psychologique) de cette prophétie. (Par contre, pour le coup, je ne suis pas sûre que parler de Prophétie dans le SDA soit pertinent... Elrond a un don de "préscience" et le mirroir de Galadriel a un fonctionnement qui m'échappe un peu... [Tiens ça me donne une idée de sujet en section Tolkien ! :mrgreen: ]. Frodon et la Communauté ont une mission, détruire l'Anneau, et sa destruction n'est pas liée à une sorte de prédiction ou prophétie, mais de la "connaissance" d'une réalité propre à l'Anneau - voir d'une logique : si le métal n'a pu être forgé que sur les Monts du Destin, c'est logique que ça soit uniquement là qu'il puisse être détruit, non ?- . )En fait, il me semble qu'on pourrait réduire l'impact des prophéties au fait de savoir si OUI ou NON le futur est multiple.(je ne parle que du genre Fantasy, là je précise que je sors complètement du contexte religieux évoqué par Darkfriend)Si on part du principe que le futur est écrit, dirigé par des Puissances Supérieures, quoique fasse le héro, ce qui est dit sera.... Et alors, la prophétie ne sert qu'à dire que le héro n'est de toute manière que l'outil du destin, quoiqu'il fasse (comme dans les mythes gréco-romains avec Oedipe par exemple). Et là on est en plein dans le paradoxe ! ;) (Paradoxe pour nous sans doute parce qu'il déresponsabilise complètement l'Humain-outil)Si on part du principe que l'homme écrit son propre destin, alors la prophétie est juste un indice, une aide exétrieure, une information, pour l'aider à accomplir une tâche (sauver le monde, éviter la guerre, libérer une race, tuer le méchant etc...). Mais la réalisation de cette prophétie restera à 100% du ressort du ou des héros et de leurs choix. Et là, ils peuvent échouer...Ca ne contredit pas vraiment ce que je proposais avant, mais ça donne un autre éclairage, non ? ;)Et désolée, Narishma, mais je ne connais pas du tout le bouquin dont tu parles, donc je suis bien incpable de te répondre... :unsure:

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Je trouve ta deuxième façon d'exposer plus pertinente :)à savoir l'homme comme instrument ou libre d'interpréter et d'agir à sa façon.C'est pour moi la meilleure différence que l'on puisse faire car c'est ce qui différencie vraiments les mythes classiques des oeuvres plus moderne. La liberté laissée aux acteurs permet clairement de batir quelque chose plus "surprenant" (remarquez les guillemets <_< ) et de plus intéressant d'un point de vue narratif C'est cette différence qui va construire l'histoire : si on est dans le premier cas, les évenements ne seront là que pour souligner le destin, des clins d'oeils ironiques...Tandis que dans le deuxième cas, l'intrigue sera basée sur la ruse : comment s'approprier et transformer l'inéluctable. Et là on en arrive justement à une distinction narrative proposée par Darkfriend.

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Moi aussi j'aime beaucoup le noyau dur de ton argumentation Eolle: l'homme est-il un simple instrument du destin ou peut-il changer le cours du temps? L'avantage pour le lecteur qui s'appuie sur cette distinction est qu'il ne connaît la réponse qu'à la fin du roman, ce qui laisse le suspense intact. De plus, la notion occidentale du destin ne s'apparente plus à la fatalité comme c'était le cas dans l'Antiquité comme pour le mythe d'Oedipe et c'est dans cette appréciation moderne du destin que le choix est donné au héros afin de changer le cours du temps- ou non. Mais je ne suis pas tout à fait d'accord au sujet de la déresponsabilisation de l'homme en tant qu'instrument inéluctable du destin car s'il ne peut changer le cours des choses il a toujours la possibilité de s'arrêter ( comme le suicide, sans lancer de débat sur ce sujet) ce qui lui donne une part de responsabilité pour ses actes. De plus, les prophéties ne donnent que les grandes lignes du destin à accomplir, ce qui lui laisse une certaine liberté de choix pour les actions secondaires liées malgré tout à son destin, et qui le responsabilise donc. :)

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Je voudrais juste faire remarquer que si l'on considère l'avenir comme écrit, alors le fait que le heros entende une prophétie ne peut en rien alterer le futur : en effet, si tout est écrit, le fait que le heros soit mis au courant de son avenir est prévu, et sa réaction (fuite, affrontement, etc...) est prévue....Voilà voilà.Pour ce qui est des autres types de futurs, c'est moins évident.@+Gordianus

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Mais dans un destin absolu justement le suicide n'est-il pas aussi écrit ? Tout dépend en fait de la dépendance par rapport à ce qui est écrit ... On peut imaginer comme le dit Belgarion que les grandes lignes sont tracés et que l'interprétation est subjective, et donc pourquoi pas choix et responsabilité.Mais si on plaide pour un destin absolu, alors peut-être les moindres petites actions sont-elles prévues, même si elles n'apparaissent pas dans le détail dans le texte/discours/... prophétique.Ca revient à mesurer la dépendance de l'homme par rapport à la force du destin ... Tout dépend du contexte qui est choix de l'auteur ;)

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Personellement, de toute facon, je n'arrive pas à me resoudre que ma vie est écrite, en effet, il suffit d'un grain de sable... Et si Hitler s'était fait écraser...