CITATION (Eolle @ samedi 03 janvier 2004, 21:11) Pour le coup, j'ai laissé complètement tomber la notion de vision. Dans la mesure où je limite ça à une préscience du futur qui souvent en plus ne prend son sens qu'une fois passée. En plus les visions se réalisent toujours. Et je dirais aussi qu'une vision n'affecte que la personne qui la voit (je trouve); une prophétie a beaucoup plus d'ampleur, plusieurs personnes la connaissent et y croient. La vision serait une expérience purement personnelle, la prophétie se rapprocherait d'une sous partie de la religion ? :blink: Enfin aidez-moi à faire la différence entre les deux, passque je sens qu'il y en a une, mais j'ai du mal à mettre le doigt dessus !!
Eh ben, d'après ce que j'ai appris en faculté de théologie protestante (oui, ça existe encore ),c'est très réducteur de réduire ce que l'on appelle "prophétie" à une chose qui doit se passer inévitablement dans un futur inéluctable, au point que la prophetie ne devient en somme qu'une explication du destin, de ce qui sera, sans appel.
Heu... Pour le coup, je me demandais si justement on pouvait distinguer la vision (sous-entendu "vision du futur") de la prophétie... :PDisons que c'était une manière de créer, arbitrairement, par une distinction de vocabulaire, les rêves prémonitoires ou les "flash" de vision du futur, d'une Prophétie type Pythie de Delphes qui a un cadre, dans un roman Fantasy, sans doute plus religieux.Parce qu'il y a un point que je n'ai que survolé dans l'idée des Prophéties d'Elus : c'est qu'il y a des gens qui y CROIENT !!

(D'où l'aspect "religieux")Il me semble qu'on trouve souvent cette problématique dans les romans Fantasy où il y a des prophéties, c'est qu'il y a des clans de gens qui croient à la prohétie et à l'Elu qui s'oppose au clan de ceux qui n'y croient pas.
En fait souvent une prophétie romanesque est tout simplement l'amalgame des trois types que tu proposes.
Bien sur Inoui, que dans les romans c'est un mélange des genres...

Mais je pense qu'on peut trouver certains cas où un seul des cas s'appliquent.
Tu donnes alors plutôt des caractéristiques qu'une vraie distinction qui je pense n'existe pas.
Heu, là, je ne comprends pas la nuance !

Mettre en évidence des "caractéristiques" différentes ça ne crée pas des sortes de distinctions ? En fait, c'est vrai que l'importance comme tu le dis Inoui, c'est
le rapport au destin et à la volonté. Et là, pif, pof, je retombe sur mes pieds par rapport au sujet original, à savoir Propétie et Paradoxe.

Une prophétie est-ce que ce n'est qu'un symptome du Destin (avec un grand D, du genre Puissance et/ou Volonté Supérieure qui domine l'homme) ou bien est-ce qu'elle prend en compte la volonté de celui qui doit remplir cette prophétie ?En se limitant aux romans de Fantasy, je dirais que le point essentiel est la réaction du héro de Fantasy par rapport à une Prophétie. Comment le vit-il au niveau personnel, quelle est l'influence de la prophétie sur ses propres actions etc... ?Et on en revient à ce que dit Darkfriend sur justement
la fonction narrative (et psychologique) de cette prophétie. (Par contre, pour le coup, je ne suis pas sûre que parler de Prophétie dans le SDA soit pertinent... Elrond a un don de "préscience" et le mirroir de Galadriel a un fonctionnement qui m'échappe un peu... [Tiens ça me donne une idée de sujet en section Tolkien !

]. Frodon et la Communauté ont une mission, détruire l'Anneau, et sa destruction n'est pas liée à une sorte de prédiction ou prophétie, mais de la "connaissance" d'une réalité propre à l'Anneau - voir d'une logique : si le métal n'a pu être forgé que sur les Monts du Destin, c'est
logique que ça soit uniquement là qu'il puisse être détruit, non ?- . )En fait, il me semble qu'on pourrait réduire l'impact des prophéties au fait de savoir si OUI ou NON le futur est multiple.
(je ne parle que du genre Fantasy, là je précise que je sors complètement du contexte religieux évoqué par Darkfriend)Si on part du principe que
le futur est écrit, dirigé par des Puissances Supérieures, quoique fasse le héro, ce qui est dit sera.... Et alors, la prophétie ne sert qu'à dire que le héro n'est de toute manière que
l'outil du destin, quoiqu'il fasse (comme dans les mythes gréco-romains avec Oedipe par exemple). Et là on est en plein dans le paradoxe !

(Paradoxe pour nous sans doute parce qu'il déresponsabilise complètement l'Humain-outil)Si on part du principe que
l'homme écrit son propre destin, alors la prophétie est juste un indice, une aide exétrieure, une information, pour l'aider à accomplir une tâche (sauver le monde, éviter la guerre, libérer une race, tuer le méchant etc...). Mais la réalisation de cette prophétie restera à 100% du ressort du ou des héros et de leurs choix. Et là, ils peuvent échouer...Ca ne contredit pas vraiment ce que je proposais avant, mais ça donne un autre éclairage, non ? ;)Et désolée, Narishma, mais je ne connais pas du tout le bouquin dont tu parles, donc je suis bien incpable de te répondre...
