gordianus,dimanche 11 janvier 2004, 12:13 a écrit :Le problème des premières lignes accrocheuses (type la trilogie des elfes) c'est que l'auteurà un moment o à un autre devra présenter l'intrigue, ce qui fera un trou dans la narration, et mieux vaut partir en bas pour monter que partir au milieu, descendre en bas, et seulement après remonter... Enfin ce n'est que mon humble avis...
Là pour le coup, je ne suis pas d'accord (ou sinon je ne comprends pas !

)Il me semble que des 1eres lignes "accrocheuses" c'est en général celles qui vous plongent directement au coeur de l'intrigue ou qui au moins posent un certains nombre de problématiques.Admettons que ces problématiques, questions ou actions, ne soient pas forcément liées directement au noeud de l'histoire, elles permettent quand même de faire une "scène d'exposition" sans noyer le lecteur de d'informations ou bien le metre dans l'expectative en lui faisant une présentation "active".Je sais que nous sommes dans un sujet fantasy, mais quand on aborde comme ça un sujet général lié à l'écriture même du roman c'est un petit peu dur de ne se restreindre qu'à ce domaine.Pour le coup, je ne pense pas que cette particularité soit propre à la Fantasy... Les débuts longs, à tous ceux qui ont du lire Balzac au Lycée, ça évoque quelque chose !!!

(Et je précise que j'aime beaucoup Balzac, mais il faut bien avouer que ses débuts de romans sont connus pour être pénibles aux lycéens

)Le contre-exemple de ce travers, je dirais que c'est la nouvelle. Je dois avouer que je ne connais pas d'auteurs de Fantasy qui en écrivent... (Pratchett peut-être?) Mais dans le cadre d'une présentation d'un monde "inconnu", on peut quand même dire qu'il existe de nombreuses nouvelles SF. Tout ça pour dire qu'une scène d'exposition, même dans un univers aux régles différentes du nôtre ne nécessite pas forcément 100 ou 200 pages !! :PEt quand bien même admettons qu'il y ait en effet en Fantasy des romans au début un peu difficiles, essayons d'en tirer des conclusions, non ? ;)Quand je vois qu'une des oeuvres les plus citées est "Le Seigneur des Anneaux", ça laisse songeur !!

Est-ce que ça veut dire que les débuts ne sont pas toujours représentatifs du coeur du roman ?On souffre au commencement et puis au final, on ne le regrette pas une seconde ! ;)Est-ce qu'à partir des exemples qui ont été évoqués (désolée je n'ai pas lu la plupart !

) on pourrait essayer de définir ce qui rend
LENT ces départs d'intrigues ?Pour parler des Orson Scott Card que j'ai lu et qui ne m'ont pas accrochée, je dirais que tout était dans la longueur de la présentation familiale, sans qu'on puisse voir vraiment où l'auteur veut en venir avant le bon 1/3 du roman.Au sujet du SDA, sur l'herbe à pipe, c'est l'aspect quasi ethnologique de l'étude des hobbits qui, à part donner de la richesse et de la profondeur à cette race, ne s'inscrit dans aucune action, aucune intrigue.