N'est ce pas ce qu'il vient de faire ?Gillossen a écrit :Ben, éclaire-nous de tes lumières si tu as plus intéressant en magasin.

Je ne critique pas l'apport de l'information par Aslan mais j'exprime uniquement mon sentiment t'entendre un constat assez commun qu'on veut appuyer par un propos acerbe et des attaques personnelles.C'est pour cela que j'ai moi même exprimé mon opinion avec une forme que l'on peut trouver discutable. :)Je ne m'estime pas supérieur à l'auteur de l'édito.Sinon, je peux proposer mes services pour relancer le marché du livre.Gillossen a écrit :Ben, éclaire-nous de tes lumières si tu as plus intéressant en magasin.
En fait, j'aurais plutôt tendance à penser l'inverse : aujourd'hui l'offre est si vaste et si alléchante qu'il est très dur pour une oeuvre de faire son trou. On voit très bien que plein de petites maisons très actives se sont créées récemment et labourent les marges de la littérature dite générale et creusent de plus en plus de sillons dans le champ de la science-fiction (Enig marcheur), la fantasy (L'homme qui savait la langue des serpents) et l'imaginaire en général.Les libraires soutiennent plus volontiers (mais pas toujours) des petites structures qui se lancent que des maisons installées depuis longtemps qu'elles croient (bien souvent à tort) plus solides.La façon dont on vend l'imaginaire en France est devenue aberrante, si c'est étranger et de qualité on met dans le rayon de littérature étrangère, si c'est français les auteurs insistent de plus en plus pour ne plus être dans le rayon des archères à forte poitrine et des vampires à large torse et tatouage tribal qui le font bien.La richesse du rayon de littérature étrangère et la pauvreté du rayon SF/F/F commencent à poser de sérieux problèmes à une collection comme Lunes d'encre qui est clairement référencée comme collection de genre, mais en arpente principalement les marges.Dans toute bonne histoire il faut un deus ex machina qui n'en est pas un... Morwenna et ta patte folle, je compte sur vous.
Il ne les propose pas parce qu'ils ne les vend probablement pas. C'est pas plus compliqué que ça.En ce moment, les mises en place sont très basses et on a vu que si on les augmentait 1/ ça n'avait aucun impact visible sur les ventes 2/ ça faisait surtout bondir le taux de retours.C'est toujours tentant de trouver un bouc-émissaire et de dire "c'est la diffusion" ; quand un éditeur ne vend plus ses livres c'est forcément la faute de la diffusion (ça fait juste 17 ans que j'entends ça). La vérité est autre, le marché a muté : arrivée du numérique, changement des habitudes d'achat (en SF, la parole du libraire ne vaut que là où les libraires connaissent, donc dans 50 (30 ?) points de vente sur tout le pays), basculement d'une économie de mises en place vers une économie de réassorts, changement du lectorat (départ massif vers la littérature étrangère barrée, certains auteurs "à la mode").On ajoutera à ça la crise qui favorise de fait la "rotation" du produit ; le libraire achète à 90 jours (disons) pour qu'il fasse son beurre il doit vendre vite, très vite (et laisser dormir le moins de titres possible).Aujourd'hui ce sont les medias-related qui mènent la danse : Trône de fer, Hunger Games, Bilbo, etc.Très sincèrement je pense que tout ça est globalement irréversible et que les structures doivent elles-aussi muter. C'est évidemment plus facile pour le Bélilal' que pour Lunes d'encre.
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