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par l_ange_urielle
Istar
ATTENTION***SPOILER***À LIRE APRÈS LA LECTURE DE LA TRILOGIE***J’ai pris mon temps avant de répondre à ce sujet que je trouve passionnant car il y a un bout de temps que j’ai lu la trilogie, je ne voulais pas juste dire je pense ceci ou cela, je voulais des exemples. Mais la lcture du livre des Anges sur citagazze m'a donné de la "matière", ah, ah.Je dois d’abord dire que j’ai beaucoup aimé la trilogie pour plusieurs raisons dont celle de prendre le lecteur pour quelqu’un d’intelligent.Par contre, oui, je trouve qu’il y a une charge contre l’Église comme institution établie, mais aussi contre Dieu. En fait, à mes yeux, c’est le roman athée qui parle le plus de croyances, d’Église et de Dieu que je connaisse. Voici quelques extraits du livre des anges :« Dieu n'a pas créé les anges. Il les a trouvés déjà existant et les a asservis.« « Ce n'est pas Dieu qui a créé les humains, mais les anges. » « Il y a un millier de générations, quelques anges se sont rebellés contre Dieu. Cette rébellion était une tentative pour regagner la liberté et l'indépendance qu'ils avaient connus avant leur asservissement. Pour les aider dans leur lutte, ils ont infusé quelques uns des principes angéliques dans les esprits de créatures brutales formées comme des humains et en ont faits des demi-anges. C'était le but des églises depuis toujours de faire en sorte que les humains se sentent coupable et refréner ou détruire les qualités angéliques que nous avons. N.B. On interdit cette connaissance » L’Église représentée par le Consistoire y est décrite comme une hiérarchie corrompue, dominatrice et contrôlante, que les petits enfants doivent fuir sous peine de graves dangers. C’est une image à la mode dans une société laïque. Dieu y est un être frêle et sénile puisqu’il meure à la fin. Il n’est pas le Créateur, ni l’instigateur de l’intelligence chez l’homme, puisque l’étincelle «d’intelligence supérieure » est arrivée dans l’homme il y a des milliers d’années (comme le prouve les cranes du musée) par la « matière noire » ou poussière, dont finalement on ne sait pas grand chose…Cela a peut-être échappé a un plus grand nombre, mais il y a aussi une charge contre la paternité et la maternité. Que ce soit par la mère de Lyra totalement indigne au début et ambiguë vers la fin et son père froid et calculateur, le père « absent » de Will et sa mère malade et irresponsable, les parents morts de Cittagzaze et les sorcières qui ne gardent pas leurs petits garçons, il y a bien peu de parents responsables ou aimants dans cette aventure, mis à part les parents de substitution comme les gitans, l’ours Iorek, la scientifique ou Sérafina, mais encore, puisqu’à la fin Lyra sera seule, sans aléthiomètre, sans Will, sans parent et sans Dieu.Par contre cette œuvre, est un grand témoignage sur la profondeur de l’amitié et de la fidélité, une œuvre qui vibre de sentiments profonds. A lire absolument.