Je ne sais pas si cela a été mentionné (oui, il est tard, je n'a pas le courage de tout relire

) mais bon, désolée si c'est de la redite.Pour ma part, je jette l'opprobre sur ... les universitaires!Le Français lambda, ok - c'est pas son univers, ni son boulot, il ne connaît pas, bon. Le journaliste, qui devrait être objectif dans un but d'information de qualité, se laisse guider par une ligne éditoriale et des préjugés ; c'est un con, bon.Mais les universitaires ? Ceux qui étudient la littérature, la chérissent, la dissèquent, la transmettent ? Ceux qui, normalement, ont l'intelligence, l'éducation et l'ouverture d'esprit, et la curiosité aussi, nécessaires à leur travail de chercheur ?Ceux-là oui, je les blâme (j'exclus évidemment Anne Besson, que Tolkien la bénisse depuis sa tombe

).Je sors d'un master de lettres modernes. En cinq ans, JAMAIS une seule fois le mot fantasy n'a été prononcé. Je ne parle même pas d'en faire une matière, ni un seul cours, mais de le mentionner comme un courant. Rien.C'est une lacune volontaire et inadmissible. La Sf est vaguement mieux acceptée (très vaguement) : la fantasy est marquée du sceau de l'infamie. Ils ne savent même pas un tant soit peu ce que c'est. Et, en plus, ils la méprisent.En revanche, on nous rebat encore les oreilles du "nouveau roman", genre mort et (c'est un avis personnel) surestimé. On oublie que, comme cela a été dit, la fantasy reprend les fondements de la littérature : se raconter des histoires. Oui, les histoires imaginaires ont cela de superbe qu'elles nous grandissent et nous font voir au-delà d'un quotidien bien connu.Les universités sont la base, la crédibilité d'un genre. Un genre doit être étudié, compris, analysé pour révéler tout son intérêt et sa profondeur. Tant que cela ne sera pas fait pour la fantasy, les journalistes auront beau jeu de nous traiter de débiles attardés. C'est pourtant une source de création extraordinaire.Les chercheurs, là, ne font pas leur travail. Elbakin le fait à leur place - ainsi que toutes les réunions, salons, sites, blogs, etc. Mais nous n'avons pas leur crédibilité.En conclusion, je compatis et je crois qu'il ne nous reste qu'à nous serrer les coudes, nous attardés qui nous vautrons complaisamment dans la fiction d'évasion. Et banzaï !
