Aslan a écrit : lun. 28 oct. 2024 09:19 https://www.liberation.fr/idees-et-deba ... PXGX6SDBY/

Un peu en retard sur la réaction mais je me demande s'il y a vraiment une "solution" à trouver pour contrer l'occasion. La première qui me vient en tête c'est le numérique mais on sait bien qu'en France on n'aime pas vraiment (moi le premier d'ailleurs) même si j'ai l'impression que ça évolue au fil des années.

D'ailleurs quand j'entends "plateforme d'occasion" je pense pas du tout à Amazon au premier abord (je me demande si c'est vraiment si utilisé que ça pour les livres d'occasion). Je pense plutôt à Vinted ou Leboncoin.

Après je pense que c'est aussi difficile de jauger l'impact parce que ça dépend de tellement de paramètres. L'article par d'un résultat d'1 livre sur 5 qui serait acheté en occasion et je suppose (parce que je peux pas lire l'article en entier) qu'ils considèrent que ça correspond à de la perte sèche. Mais si dans leur catégorie ils incluent par exemple les mangas, je pense qu'il y a aussi les cas (comme je l'ai déjà fait) de découvrir une série en achetant les 2~3 premiers tomes en occasion (en ne sachant pas si ça va plaire) et ensuite de "gagner" un lecteur fidèle pour ceux qui ont été conquis.

Bref sujet compliqué.

Pourquoi est-il si difficile de concilier notre passion pour la littérature avec les enjeux financiers actuels, surtout lorsque l'on souhaite soutenir des auteurs et éditeurs tout en respectant un budget limité ? Par exemple, j'adore lire des livres sur l'écologie et la durabilité, mais je me retrouve souvent désappointé par le coût des nouvelles parutions. J'ai récemment voulu acheter un ouvrage d'un auteur que j'admire sur l'agriculture urbaine, mais face à son prix élevé, j'ai finalement opté pour une version d'occasion, me demandant si cela nuisait à l'industrie que j'aspire à soutenir.

En tout cas, ça ne va pas aider...

https://atlf.org/gel-du-pass-culture-latlf-sinsurge/

Vendredi 31 janvier, nous apprenions le gel immédiat, et sans sommation, de la part collective du pass Culture, plafonnée à 50 millions d’euros pour le reste de l’année scolaire en cours. Or le pass Culture est, entre autres, un moyen pour les établissements scolaires de financer l'intervention d'artistes-auteurs (écrivaines et écrivains, traductrices et traducteurs, illustratrices et illustrateurs, troupes de théâtre...) auprès du jeune public.

https://www.lemonde.fr/livres/article/2 ... _3260.html

Olivier Nora, PDG des éditions Grasset : « Le livre d’occasion fait les larrons »

Le marché du livre d’occasion est en pleine croissance, alors même que celui du livre neuf se contracte. Une situation qui profite surtout à quelques opérateurs en ligne, au détriment des auteurs et des éditeurs. La profession et les pouvoirs publics doivent trouver sans tarder une solution équilibrée, affirme l’éditeur dans une tribune au « Monde des livres ».

Une solution équilibrée ? Sortir du capitalisme.
Parce que bon, il est mignon, Olivier, mais les éditeurs qui galèrent le plus, ce sont les petits, les indés. Pas Grasset. Les auteurs, c'est autre chose, et depuis longtemps, et je doute que ça l'empêche vraiment de dormir. (Je serais curieuse de connaître la rémunération mensuelle dudit PDG, tiens.)
Accessoirement, avec la pauvreté grandissante et la précarité galopante, il est assez logique que les gens aient moins de budget pour leurs loisirs. Donc bon, décorréler tout ça de la situation globale, c'est très… paresseux intellectuellement, disons.

Erkekjetter a écrit : ven. 4 avr. 2025 12:54 Une solution équilibrée ? Sortir du capitalisme.
Parce que bon, il est mignon, Olivier, mais les éditeurs qui galèrent le plus, ce sont les petits, les indés. Pas Grasset. Les auteurs, c'est autre chose, et depuis longtemps, et je doute que ça l'empêche vraiment de dormir. (Je serais curieuse de connaître la rémunération mensuelle dudit PDG, tiens.)
Accessoirement, avec la pauvreté grandissante et la précarité galopante, il est assez logique que les gens aient moins de budget pour leurs loisirs. Donc bon, décorréler tout ça de la situation globale, c'est très… paresseux intellectuellement, disons.

Je précise que je ne suis pas d'accord avec lui et que son souci du sort des auteurs me fait bien rire, moi j'ai posté pour relancer le sujet.

C'était bien Olivier Nora que je fustigeais, pas toi

En bonus, pour recontextualiser le propos de ce brave monsieur, Grasset fait partie du groupe Hachette. Je ne crois pas qu'ils soient vraiment au bord de la faillite.

Aujourd'hui, faut avouer que le marché de l'occas n'est pas celui d'il y a 10 ans, un livre à peine sorti est disponible à l'achat sur les plateformes et ces ventes doivent venir cannibaliser les ventes de neuf (quelque soit la maison d'édition) et ca ne pénalise pas que les gros éditeurs. J'imagine que les libraires sont aussi touchés par ces ventes perdues.

Aujourd'hui on protége les acteurs du cinéma avec la chronologie des médias, on pourrait imagine une chronologie du livre avec un accès au marché de l'occasion decalé.